Marseille: une jeune fille en mort cérébrale après des tirs près d'un "point de drogue"


Marseille, France | AFP | lundi 12/10/2020 - Une jeune fille était lundi en état de mort cérébrale et une autre grièvement blessée après une fusillade près d'un point de revente de stupéfiants dans le quartier de la Belle de Mai à Marseille, a-t-on appris lundi auprès du parquet.

Une jeune fille de 19 ans, qui se trouvait dans une voiture stationnée "autour d'un point de drogue" a été touchée par "une dizaine d'impacts de balles", a précisé une source policière, confirmant une information du quotidien régional La Provence.

Lundi soir, elle se trouvait "sous assistance respiratoire mécanique en état de mort cérébrale", a indiqué la procureure de la République de Marseille dans un communiqué.

La seconde victime, une jeune fille de 17 ans, a été touchée aux bras et aux jambes. "Grièvement atteinte" selon la procureure Dominique Laurens, elle "a pu être opérée".

"Ces deux jeunes femmes étaient toutes deux totalement inconnues de nos services", a ajouté la procureure. 

L'enquête, confiée à la police judiciaire, devra notamment élucider les circonstances de la présence du véhicule dans lequel se trouvaient les jeunes filles "près d'un point de revente de stupéfiants", a précisé Mme Laurens.

Les deux victimes étaient accompagnées de deux autres passagers, deux hommes, quand leur voiture a été l'objet de "beaucoup de coups de feu autour d'un point de drogue", selon les précisions du préfet de police des Bouches-du-Rhône Emmanuel Barbe lundi matin sur l'antenne de CNews.

Le ou les tireurs se trouvaient à bord d'une autre voiture, vers 22H30, au coeur d'une cité de la Belle de Mai, un quartier pauvre du cœur de Marseille. 

De source policière, le chauffeur du véhicule visé par les tirs, interpellé après s'être d'abord enfui puis être revenu sur les lieux de la fusillade, serait connu pour trafic de stupéfiants et aurait été victime d'une tentative d'homicide en 2019.

Le quatrième passager du véhicule s'est lui aussi enfui et on ne sait pas s'il a été atteint par les tirs.

Selon M. Barbe, ces "faits de violence" ont clairement été commis "à cause de la drogue", ce que l'enquête va s'attacher à déterminer. Si c'est le cas, ce serait le onzième règlement de comptes de l'année, avec déjà neuf morts depuis le 1er janvier 2020.

Les "réglos" avaient fait 10 morts en 2019 et 23 en 2018, loin des 29 morts de 2016.

le Mardi 13 Octobre 2020 à 04:38 | Lu 311 fois