Marine Le Pen dénonce "l'abandon de la politique pénitentiaire"


Chauconin-Neufmontiers, France | AFP | mercredi 22/02/2017 - Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a dénoncé mercredi "l'abandon de la politique pénitentiaire" et détaillé ses propositions en la matière, à l'issue d'une visite du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne).

"Quand on veut rétablir la sécurité, il faut s'en donner les moyens. Les conséquences de cet abandon de la politique pénitentiaire, c'est le mal-être du personnel pénitentiaire, qui vit dans des conditions éminemment difficiles", en sous-effectifs, a affirmé cette avocate de formation.

Mme Le Pen venait à l'invitation de David Deruelle, représentant local du SNP-FO, avec qui elle a discuté lors d'une table-ronde.

Celui-ci a indiqué à l'AFP avoir invité "tous les candidats" dans une "démarche apolitique".

Mme Le Pen a rappelé ensuite diverses propositions: "recrutement de 15.000 policiers et gendarmes"; "tolérance zéro"; "abrogation des lois laxistes dont Mme Taubira est en quelques sortes le symbole" ; "rétablissement des peines planchers et des remises de peine automatique" ; augmentation du nombre de magistrats" notamment instructeurs ; suppression de l'Ecole nationale de la magistrature.

Mme Le Pen a aussi dit sa volonté de "supprimer les aides sociales aux parents des mineurs récidivistes en cas de carence éducative" pour ne pas "sponsoriser" ces parents.

Elle a répété aussi son souhait d'une "perpétuité réelle incompressible" pour "être protégés définitivement de ceux qui ont commis" des "crimes odieux".

Elle souhaite aussi 40.000 places de prison nouvelles en cinq ans. "C'est un coût, c'est sûr, c'est 2,3 milliards d'euros sur 5 ans, mais c'est nécessaire".

Elle veut aussi "l'expulsion automatique des criminels et des délinquants étrangers" et que le délinquants étrangers exécutent leurs peines dans leurs pays, par des "accords bilatéraux" et un financement "intégral ou partiel" de cette détention par la France.

Enfin, elle demande le "rattachement de la pénitentiaire au ministère de l'Intérieur" et le "renforcement du renseignement pénitentiaire" pour que "les prisons ne deviennent pas l'université du jihad et du fondamentalisme islamiste".

M. Deruelle avait auparavant dénoncé le sous-effectif, le "travail très compliqué", "la violence physique" dans cet établissement dans lequel en janvier 2016, une voiture a délibérément percuté deux surveillantes sur le parking, en blessant une gravement.

Mme Le Pen a dit avoir subi à plusieurs reprises des insultes en visitant la prison : "Ils ont cinq mots de vocabulaire...".

Dehors manifestaient une dizaine de personnes du Genepi, association préparant la réinsertion des détenus par des actions de formation.

gd/mat/pad

Rédigé par () le Mercredi 22 Février 2017 à 05:29 | Lu 270 fois