TAHITI, le 10 février 2021 - Organisatrice du Festival international du film documentaire océanien, Mareva Leu porte avec son équipe la 18e édition du Fifo. Une édition 100% numérique. Un format innovant, nouveau, plein de surprises, sans doute un peu plus stressant qu’auparavant.
En tant que déléguée générale de l’association du Fifo (Afifo), Mareva Leu met en musique l’événement. Elle est un peu comme un chef d’orchestre.
Le Covid-19 n’a pas eu raison du festival, désormais inscrit en première place des animations de la Polynésie en particulier et du Pacifique en général. Mais la situation sanitaire a eu raison de son format.
Le Fifo, 18e du genre, est 100% numérique. "Et nous avons beaucoup de surprises à tous niveaux", confie Mareva Leu. "C’est plus stressant que les années précédentes car nous avons tout à construire."
L’équipe s’est inspirée de ce qui se faisait en présentiel mais elle n’a pas pu faire un copier-coller. Elle a dû adapter de nouveaux formats.
Comme par exemple la série Inside the doc qui donne la parole aux réalisateurs et producteurs. Toute la partie technique a été déléguée, mais "il a quand même bien fallu mettre les mains dans le cambouis".
Une première dans le Pacifique
Le Fifo fait figure de précurseur dans ce monde contraint par des mesures sanitaires fortes. Depuis mars 2020, de nombreux événements ont été annulés dans le Pacifique.
Seul le Doc edge en Nouvelle-Zélande a bien été maintenu et proposé en numérique, mais il était réservé aux seuls internautes néo-zélandais. Le Fifo 2021 a souhaité s’ouvrir à la Polynésie française, ainsi qu’aux voisins du Pacifique et à la métropole.
S’en sont suivies de nombreuses négociations avec les réalisateurs pour obtenir des droits de diffusion adaptés. "Les réalisateurs ont a cœur de montrer leur film au plus grand nombre", constate Mareva Leu, "mais c’est aussi leur gagne-pain, il ne faut pas l’oublier".
Le Fifo, selon l’organisatrice, a "la chance d’avoir déjà une renommée, d’être installé dans la communauté audiovisuelle du Pacifique car nos demandes ont été reçues avec une certaine bienveillance".
Dans une situation comme aujourd’hui, toujours plus marquée par des problèmes sociaux, économiques, environnementaux, les voix des réalisateurs résonnent plus que jamais. "Ils défendent des causes, ils ont l’espoir de créer un monde meilleur, de faire bouger les lignes."
Le rôle des festivals comme le Fifo, qui sont des porte-voix, devient essentiel. "Ils servent de pupitres pour diffuser des messages universels." Les maintenir coûte que coûte devient un devoir.
D’autant que, grâce à eux, aux réalisateurs, aux producteurs, aux organisateurs, les lignes bougent réellement. Les films deviennent des catalyseurs, ils accélèrent les choses. "Avec par exemple Alors on danse de Jacques Navarro, le regard sur les personnes porteuses de handicaps a changé" affirme Mareva Leu.
"Par ailleurs, les hommages et la révision du procès de Pouvanaa a Oopa auraient-ils eu lieu sans le documentaire L’élu du peuple de Marie-Hélène Willierme ?", s’interroge Mareva Leu. Le Fifo bouscule, il provoque des émotions, suscite des vocations.
"J'ai une conscience océanienne"
Mareva Leu pense que "le hasard et la chance" l’ont menée au poste qu’elle occupe aujourd’hui. Titulaire d’un master en pharmacie, auteure d’une thèse intitulée "Contribution à la connaissance de la flore polynésienne : Évaluation de l’intérêt pharmacologique de plantes médicinales et étude phytochimique du Tamanu", ingénieure de recherche à l’Université de Polynésie française, c’est une hyperactive, curieuse et insatiable.
En 2010, elle a rejoint Teava Magyari et l’équipe de Matareva qui édite chaque année la revue éponyme. Elle a été rédactrice en chef de cette revue.
Chaque année, Mareva Leu a aussi suivi de près les éditions du Fifo. "J’ai grandi dans les livres, je n’ai pas beaucoup voyagé en Océanie mais j’ai beaucoup lu et j’ai une conscience océanienne depuis longtemps", explique celle qui contribue aussi à Littérama’ohi. Tout naturellement, elle a été invitée à rejoindre la famille Fifo. C’était il y a cinq ans. Le festival était déjà bien installé.
Quand elle a accepté le poste de déléguée générale de l’association du Fifo, elle n’imaginait pas ce qui l’attendait. "Je ne pouvais pas prévoir qu’en mettant le doigt dedans, je perdrais mon bras."
Mais si c’était à refaire, elle ne s’en priverait pas car les missions du festival correspondent à ses propres valeurs. Grâce aux anciens délégués généraux "qui avaient pris l’événement à bras le corps", sa renommée était déjà faite. Pas question pour autant de se reposer sur les lauriers de ses aînés. Elle aussi porte l’événement à bras le corps pour qu’il continue à vivre et faire vivre.
En tant que déléguée générale de l’association du Fifo (Afifo), Mareva Leu met en musique l’événement. Elle est un peu comme un chef d’orchestre.
Le Covid-19 n’a pas eu raison du festival, désormais inscrit en première place des animations de la Polynésie en particulier et du Pacifique en général. Mais la situation sanitaire a eu raison de son format.
Le Fifo, 18e du genre, est 100% numérique. "Et nous avons beaucoup de surprises à tous niveaux", confie Mareva Leu. "C’est plus stressant que les années précédentes car nous avons tout à construire."
L’équipe s’est inspirée de ce qui se faisait en présentiel mais elle n’a pas pu faire un copier-coller. Elle a dû adapter de nouveaux formats.
Comme par exemple la série Inside the doc qui donne la parole aux réalisateurs et producteurs. Toute la partie technique a été déléguée, mais "il a quand même bien fallu mettre les mains dans le cambouis".
Une première dans le Pacifique
Le Fifo fait figure de précurseur dans ce monde contraint par des mesures sanitaires fortes. Depuis mars 2020, de nombreux événements ont été annulés dans le Pacifique.
Seul le Doc edge en Nouvelle-Zélande a bien été maintenu et proposé en numérique, mais il était réservé aux seuls internautes néo-zélandais. Le Fifo 2021 a souhaité s’ouvrir à la Polynésie française, ainsi qu’aux voisins du Pacifique et à la métropole.
S’en sont suivies de nombreuses négociations avec les réalisateurs pour obtenir des droits de diffusion adaptés. "Les réalisateurs ont a cœur de montrer leur film au plus grand nombre", constate Mareva Leu, "mais c’est aussi leur gagne-pain, il ne faut pas l’oublier".
Le Fifo, selon l’organisatrice, a "la chance d’avoir déjà une renommée, d’être installé dans la communauté audiovisuelle du Pacifique car nos demandes ont été reçues avec une certaine bienveillance".
Dans une situation comme aujourd’hui, toujours plus marquée par des problèmes sociaux, économiques, environnementaux, les voix des réalisateurs résonnent plus que jamais. "Ils défendent des causes, ils ont l’espoir de créer un monde meilleur, de faire bouger les lignes."
Le rôle des festivals comme le Fifo, qui sont des porte-voix, devient essentiel. "Ils servent de pupitres pour diffuser des messages universels." Les maintenir coûte que coûte devient un devoir.
D’autant que, grâce à eux, aux réalisateurs, aux producteurs, aux organisateurs, les lignes bougent réellement. Les films deviennent des catalyseurs, ils accélèrent les choses. "Avec par exemple Alors on danse de Jacques Navarro, le regard sur les personnes porteuses de handicaps a changé" affirme Mareva Leu.
"Par ailleurs, les hommages et la révision du procès de Pouvanaa a Oopa auraient-ils eu lieu sans le documentaire L’élu du peuple de Marie-Hélène Willierme ?", s’interroge Mareva Leu. Le Fifo bouscule, il provoque des émotions, suscite des vocations.
"J'ai une conscience océanienne"
Mareva Leu pense que "le hasard et la chance" l’ont menée au poste qu’elle occupe aujourd’hui. Titulaire d’un master en pharmacie, auteure d’une thèse intitulée "Contribution à la connaissance de la flore polynésienne : Évaluation de l’intérêt pharmacologique de plantes médicinales et étude phytochimique du Tamanu", ingénieure de recherche à l’Université de Polynésie française, c’est une hyperactive, curieuse et insatiable.
En 2010, elle a rejoint Teava Magyari et l’équipe de Matareva qui édite chaque année la revue éponyme. Elle a été rédactrice en chef de cette revue.
Chaque année, Mareva Leu a aussi suivi de près les éditions du Fifo. "J’ai grandi dans les livres, je n’ai pas beaucoup voyagé en Océanie mais j’ai beaucoup lu et j’ai une conscience océanienne depuis longtemps", explique celle qui contribue aussi à Littérama’ohi. Tout naturellement, elle a été invitée à rejoindre la famille Fifo. C’était il y a cinq ans. Le festival était déjà bien installé.
Quand elle a accepté le poste de déléguée générale de l’association du Fifo, elle n’imaginait pas ce qui l’attendait. "Je ne pouvais pas prévoir qu’en mettant le doigt dedans, je perdrais mon bras."
Mais si c’était à refaire, elle ne s’en priverait pas car les missions du festival correspondent à ses propres valeurs. Grâce aux anciens délégués généraux "qui avaient pris l’événement à bras le corps", sa renommée était déjà faite. Pas question pour autant de se reposer sur les lauriers de ses aînés. Elle aussi porte l’événement à bras le corps pour qu’il continue à vivre et faire vivre.
Une année de Fifo
Le festival est un point d’orgue pour les organisateurs. Mais, toute l’année ou presque, Mareva Leu est sur le front. Entre mars et juin, des projections sont organisées dans les îles pour le public et les scolaires. C’est le Fifo dans les îles. Aux mois de juillet-août, tout le monde est en vacances, "mais on n'en profite pas pour se reposer, on se concentre sur la chasse aux films".
Le Fifo reçoit un certain nombre de films, mais ses organisateurs sillonnent le monde, participent à d’autres festivals pour compléter la liste des inscrits. "On ne peut pas se contenter de la renommée de notre réseau. Il faut qu’on nous voie, qu’on nous sente. C’est important de maintenir les liens. En fait, on en revient toujours à l’humain, dans tous les domaines."
À la rentrée d’août, l’équipe est déjà dans le bain du festival de l’année suivante. Elle commence à organiser la programmation, les membres du jury de présélection visionnent tous les films reçus.
Le festival est un point d’orgue pour les organisateurs. Mais, toute l’année ou presque, Mareva Leu est sur le front. Entre mars et juin, des projections sont organisées dans les îles pour le public et les scolaires. C’est le Fifo dans les îles. Aux mois de juillet-août, tout le monde est en vacances, "mais on n'en profite pas pour se reposer, on se concentre sur la chasse aux films".
Le Fifo reçoit un certain nombre de films, mais ses organisateurs sillonnent le monde, participent à d’autres festivals pour compléter la liste des inscrits. "On ne peut pas se contenter de la renommée de notre réseau. Il faut qu’on nous voie, qu’on nous sente. C’est important de maintenir les liens. En fait, on en revient toujours à l’humain, dans tous les domaines."
À la rentrée d’août, l’équipe est déjà dans le bain du festival de l’année suivante. Elle commence à organiser la programmation, les membres du jury de présélection visionnent tous les films reçus.
Ateliers
Atelier reportage TV le mercredi 10 et le vendredi 12 de 9 heures à midi et le jeudi 11 de 13 heures à 16 heures.
Atelier écriture de scénario, le mercredi 10 et le vendredi 12 de 13 heures à 16 heures et le jeudi 11 de 9 heures à midi.
Les ateliers sont gratuits, le nombre de participants est limité. Plusieurs créneaux sont prévus jusqu’au 12 février.
Inscriptions à [email protected] ou par téléphone au 89 32 61 86.
Atelier reportage TV le mercredi 10 et le vendredi 12 de 9 heures à midi et le jeudi 11 de 13 heures à 16 heures.
Atelier écriture de scénario, le mercredi 10 et le vendredi 12 de 13 heures à 16 heures et le jeudi 11 de 9 heures à midi.
Les ateliers sont gratuits, le nombre de participants est limité. Plusieurs créneaux sont prévus jusqu’au 12 février.
Inscriptions à [email protected] ou par téléphone au 89 32 61 86.
Pratique
Jusqu’au 14 février visionnez les documentaires en ligne sur fifotahiti.com
Les neuf films en compétition et les 11 films hors-compétition sont en accès payant. Tarif : 250 Fcfp à l’unité pour 24h, 150 Fcfp avec la carte (500 Fcfp) Fifo addict. Le pass pour un accès à tous les films est à 3 500 Fcfp.
Jusqu’au 14 février visionnez les documentaires en ligne sur fifotahiti.com
Les neuf films en compétition et les 11 films hors-compétition sont en accès payant. Tarif : 250 Fcfp à l’unité pour 24h, 150 Fcfp avec la carte (500 Fcfp) Fifo addict. Le pass pour un accès à tous les films est à 3 500 Fcfp.