Marcel Tuihani propose un bilan de la session administrative 2015


Le président de l'Assemblée a présenté mercredi un bilan du travail législatif de l'APF, au premier semestre 2015. (Photo d'archives : Marcel Tuihani, le 9 avril dernier durant la séance d'ouverture de la session administrative)
PAPEETE, 8 juillet 2015 - Le président de la 3e institution du Pays a proposé un bilan de la session administrative 2015, lors d'un point presse ce mercredi, alors que la commission permanente de l'Assemblée s'apprête à assurer la veille législative jusqu'au 17 septembre, date d'ouverture de la session budgétaire.

Marcel Tuihani a annoncé mercredi matin l'organisation semestrielle d'un point d'information pour détailler l'activité législative de l'Assemblée. Une seconde conférence de presse devrait donc avoir lieu à l'issue de la session budgétaire, qui s'ouvrira le 17 septembre prochain. Pendant l'intersession, la veille législative est assurée par les 21 représentants qui siègent au sein de la Commission permanente, dont l'acte de délégation a été voté vendredi 3 juillet dernier. Sans exclure qu'une session extraordinaire pourrait être convoquée courant août à la demande du Président Fritch.

Au premier semestre, l'Assemblée a tenu 11 séances, dont six en session administrative a rappelé Marcel Tuihani en soulignant que "le travail de l'Assemblée est le reflet de l'activité gouvernementale" avant de préciser qu'en année pleine, 27 sessions s'étaient tenues en 2014, 30 en 2013 et 23 en 2012.

D'abord en Commission permanente, après la clôture de la session budgétaire 2014 puis en session administrative, depuis le 9 avril dernier, 91 textes ont été examinés par les représentants de Tarahoi, dont 11 avis, 65 projets de délibération, quatre lois du Pays à l'initiative du gouvernement, deux actes de délégation et huit propositions de délibération à l'initiative de l'Assemblée.

Pas une "simple chambre d'enregistrement"

Pratiquement l'ensemble de ces textes a été adopté (90) "preuve qu'il n'y a eu ni entrave, ni obstruction à l'action du gouvernement, contrairement à ce que j'ai pu entendre ou lire", s'est défendu à ce titre le président de l'Assemblée, mercredi, précisant que "la création d'un nouveau groupe politique n'a eu aucune incidence sur le vote des représentants".

S'ajoutent à cette activité en séances plénières, celle des commissions législatives au cours de 28 réunions et de la Commission de contrôle budgétaire et financier (CCBF) qui s'est réunie 18 fois depuis le début de l'année, pour rendre un avis sur 149 textes.

Mais cette session administrative aura surtout été marquée, politiquement, par la création d'un quatrième groupe de représentants. Le 7 mai dernier, plusieurs élus du groupe Tahoera'a, qui comptait jusqu'alors 38 membres, se sont rassemblés au sein du Tapura Huira'atira, groupe qui reconnait volontiers une franche proximité avec l'exécutif polynésien, qui compte dorénavant 16 élus et bénéficie de l'appui des 8 représentants du groupe A Ti'a Porinetia.

"Il est vrai que nous n'avons plus la majorité", admet Marcel Tuihani qui, élu Tahoera'a de la 2e section des îles du vent lors des Territoriales de 2013, demeure fidèle au leader autonomiste Gaston Flosse. "Mais je constate que ce n'est pas de nature à bloquer le fonctionnement de l'institution. Bien évidement, le débat doit avoir lieu et c'est dans ce cadre que nous redonnons vie à la fonction de l'Assemblée. (…) Dans tous mes discours j'ai indiqué ma volonté de redonner à l'Assemblée sa place au sein des institutions et d'en faire un véritable organe législatif et non une simple chambre d'enregistrement".

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 8 Juillet 2015 à 14:00 | Lu 636 fois