PAPEETE, 16 novembre 2017 - Marcel Tuihani a inauguré la permanence de son mouvement politique, jeudi après-midi. Il annonce qu'il dévoilera la liste qu'il conduit pour les prochaines élections territoriales, le programme et les signes distinctifs de son parti, mi-janvier prochain.
"Comme vous le savez, j'ai souhaité ne rien précipiter et prendre le temps de la réflexion et des consultations" : c’est par une invitation laconique adressée la veille aux rédactions de Tahiti que Marcel Tuihani a convié la presse pour l’inauguration de sa permanence de Papeete, "afin de confirmer (son) engagement en politique".
Fin avril et début mai prochains, les Polynésiens ont rendez-vous avec les urnes pour l’élection des 57 élus qui les représenteront pour le quinquennat 2018-2023, dans les rangs de l’assemblée de la Polynésie française. Marcel Tuihani occupe encore pendant cinq mois le perchoir de Tarahoi. Il compte bien prolonger son chemin dans la chambre législative locale en rempilant pour les cinq prochaines années sur les bancs de l’assemblée. C’est depuis ce local situé au 1er étage de l'immeuble Sarateva, carrefour de la Fautaua à Papeete, qu’il va préparer son avenir en politique.
Pour l’instant, il s’agit d’un mouvement politique qui prendra le statut de parti mi-janvier prochain, au moment de la présentation de ses listes de candidats pour les territoriales et de son programme.
"Je suis ému d’être là", a confié Marcel Tuihani sénior jeudi. "Nous sommes en train de créer un mouvement pour aller devant les électeurs et tenter de nous faire élire". Tuihani senior sera le mandataire financier de ce mouvement et agira depuis les coulisses. Une mission dans laquelle il excelle et qu’il a remplie pour le Tahoera’a Huiraatira de 1989 à 2017.
Les résultats des dernières élections (présidentielle et législatives) permettent d’esquisser pour les élections territoriales une majorité de 34 à 36 élus Tapura et une opposition indépendantiste de 8 à 10 représentants, pour la prochaine mandature. C’est donc dans le bloc des 11 à 15 sièges restants que Marcel Tuihani devra se trouver son sentier, en compétition avec le Tahoera’a Huiraatira. "Le gâteau, on ne peut pas l’agrandir", admet volontiers Mate Tuihani. "Forcément, on va puiser dans l’électorat non indépendantiste".
Marcel Tuihani, ancien président délégué du Tahoera'a Huiraatira, avait claqué la porte du parti de Gaston Flosse début juin dernier, en même temps que son père. Ses relations avec Gaston Flosse étaient depuis quelques mois assez distantes suite à sa mise en examen, en décembre 2014, dans l'affaire de la vaisselle, puis à son audition dans le dossier des "chargés d'étude" de l'assemblée, deux affaires étroitement liées au Vieux Lion.
Il s'élance maintenant sur un chemin qui promet d’être long et difficile, dans un paysage politique local déjà phagocyté par le parti Tapura Huiraatira, une activité encore forte du Tahoera’a Huiraatira et une base indépendantiste solide. Les places seront chères aux territoriales...
"Comme vous le savez, j'ai souhaité ne rien précipiter et prendre le temps de la réflexion et des consultations" : c’est par une invitation laconique adressée la veille aux rédactions de Tahiti que Marcel Tuihani a convié la presse pour l’inauguration de sa permanence de Papeete, "afin de confirmer (son) engagement en politique".
Fin avril et début mai prochains, les Polynésiens ont rendez-vous avec les urnes pour l’élection des 57 élus qui les représenteront pour le quinquennat 2018-2023, dans les rangs de l’assemblée de la Polynésie française. Marcel Tuihani occupe encore pendant cinq mois le perchoir de Tarahoi. Il compte bien prolonger son chemin dans la chambre législative locale en rempilant pour les cinq prochaines années sur les bancs de l’assemblée. C’est depuis ce local situé au 1er étage de l'immeuble Sarateva, carrefour de la Fautaua à Papeete, qu’il va préparer son avenir en politique.
Pour l’instant, il s’agit d’un mouvement politique qui prendra le statut de parti mi-janvier prochain, au moment de la présentation de ses listes de candidats pour les territoriales et de son programme.
"Je suis ému d’être là", a confié Marcel Tuihani sénior jeudi. "Nous sommes en train de créer un mouvement pour aller devant les électeurs et tenter de nous faire élire". Tuihani senior sera le mandataire financier de ce mouvement et agira depuis les coulisses. Une mission dans laquelle il excelle et qu’il a remplie pour le Tahoera’a Huiraatira de 1989 à 2017.
Les résultats des dernières élections (présidentielle et législatives) permettent d’esquisser pour les élections territoriales une majorité de 34 à 36 élus Tapura et une opposition indépendantiste de 8 à 10 représentants, pour la prochaine mandature. C’est donc dans le bloc des 11 à 15 sièges restants que Marcel Tuihani devra se trouver son sentier, en compétition avec le Tahoera’a Huiraatira. "Le gâteau, on ne peut pas l’agrandir", admet volontiers Mate Tuihani. "Forcément, on va puiser dans l’électorat non indépendantiste".
Marcel Tuihani, ancien président délégué du Tahoera'a Huiraatira, avait claqué la porte du parti de Gaston Flosse début juin dernier, en même temps que son père. Ses relations avec Gaston Flosse étaient depuis quelques mois assez distantes suite à sa mise en examen, en décembre 2014, dans l'affaire de la vaisselle, puis à son audition dans le dossier des "chargés d'étude" de l'assemblée, deux affaires étroitement liées au Vieux Lion.
Il s'élance maintenant sur un chemin qui promet d’être long et difficile, dans un paysage politique local déjà phagocyté par le parti Tapura Huiraatira, une activité encore forte du Tahoera’a Huiraatira et une base indépendantiste solide. Les places seront chères aux territoriales...
"J’ai encore beaucoup de gens à rencontrer pour les convaincre de me soutenir"
Il y a beaucoup d’émotion aujourd’hui.
Oui, il y a quelques mois jamais je n’aurais imaginé partir dans une telle aventure politique. Je n’ai pas souhaité faire les choses dans la précipitation et je mesure le poids des responsabilités pour lesquelles je m’engage.
Avez-vous déjà une idée du nom de votre parti et de ses couleurs ?
C’est en cours de finalisation. Je voulais aujourd’hui marquer le coup. C’est-à-dire annoncer aux uns et aux autres que je suis dans les starting-blocks pour les élections territoriales. Il est important pour moi de rassembler tout le monde pour valider le logo, le nom du parti, le programme. J’ai aujourd’hui un outil de travail qui me permettra d’œuvrer avec toutes les personnes qui souhaitent m’accompagner. Le 15 janvier, je présenterai à la population, le logo, le nom du parti et les axes essentiels de mon programme.
Qui vous accompagne pour les élections territoriales ?
En ce moment-même il y a des personnes qui me donnent leur confiance. Je vais chaque jour à la rencontre de personnes, même dans les archipels éloignés. J’ai encore du travail. J’ai encore beaucoup de gens à rencontrer pour les convaincre de me soutenir. Donner des noms est prématuré. Ce qui m’importe c’est de rencontrer la population.
J’ai décidé de me lancer pour les territoriales et j’ai l’obligation d’avoir des personnes qui me soutiennent sur l’ensemble des huit sections électorales.
Votre parti sera autonomiste. Comment se distinguera-t-il entre le Tahoera’a et le Tapura ?
Bien évidemment, je suis fondamentalement autonomiste, c’est-à-dire que je souhaite travailler avec la France (…). Il n’est pas question pour moi d’agir pour l’indépendance.
Comment allez-vous financer votre campagne ?
Comme tous les partis politiques : avec l’aide de généreux donateurs et une participation des futurs candidats aux élections territoriales. J’ai déjà aujourd’hui la chance de bénéficier du soutien de personnes qui souhaitent que j’avance en politique.
Il y a beaucoup d’émotion aujourd’hui.
Oui, il y a quelques mois jamais je n’aurais imaginé partir dans une telle aventure politique. Je n’ai pas souhaité faire les choses dans la précipitation et je mesure le poids des responsabilités pour lesquelles je m’engage.
Avez-vous déjà une idée du nom de votre parti et de ses couleurs ?
C’est en cours de finalisation. Je voulais aujourd’hui marquer le coup. C’est-à-dire annoncer aux uns et aux autres que je suis dans les starting-blocks pour les élections territoriales. Il est important pour moi de rassembler tout le monde pour valider le logo, le nom du parti, le programme. J’ai aujourd’hui un outil de travail qui me permettra d’œuvrer avec toutes les personnes qui souhaitent m’accompagner. Le 15 janvier, je présenterai à la population, le logo, le nom du parti et les axes essentiels de mon programme.
Qui vous accompagne pour les élections territoriales ?
En ce moment-même il y a des personnes qui me donnent leur confiance. Je vais chaque jour à la rencontre de personnes, même dans les archipels éloignés. J’ai encore du travail. J’ai encore beaucoup de gens à rencontrer pour les convaincre de me soutenir. Donner des noms est prématuré. Ce qui m’importe c’est de rencontrer la population.
J’ai décidé de me lancer pour les territoriales et j’ai l’obligation d’avoir des personnes qui me soutiennent sur l’ensemble des huit sections électorales.
Votre parti sera autonomiste. Comment se distinguera-t-il entre le Tahoera’a et le Tapura ?
Bien évidemment, je suis fondamentalement autonomiste, c’est-à-dire que je souhaite travailler avec la France (…). Il n’est pas question pour moi d’agir pour l’indépendance.
Comment allez-vous financer votre campagne ?
Comme tous les partis politiques : avec l’aide de généreux donateurs et une participation des futurs candidats aux élections territoriales. J’ai déjà aujourd’hui la chance de bénéficier du soutien de personnes qui souhaitent que j’avance en politique.