Marcel Tuihani, au sujet de la résolution nucléaire : "Ni chantage, ni coup politique"


PAPEETE, le 27 novembre 2014. Les représentants à l'assemblée étudient ce jeudi matin la résolution déposée par Marcel Tuihani et Isabelle Sachet. Après Oscar Temaru, Richard Tuheiva, Antonio Perez et Teva Rohfritsch, le président de l'assemblée a pris la parole.

Marcel Tuihani s'est assis dans l'hémicycle parmi les représentants pour prendre la parole. «Nous disons à l'Etat : gardez ces atolls puisque nous ne pourrons jamais plus les utiliser comme il était prévu et indemnisez nous en contrepartie», a-t-il souligné. «Notre demande n'a rien d'anormale. Elle est liée au préjudice écologique.»
Alors que Teva Rohfritsch, du groupe A Ti'a Porinetia avait dénoncé «une démarche aucunement crédible»,quelques minutes plus tôt, le président de l'assemblée a rejeté tout «chantage et coup politique». «Ce n'est pas une attaque contre la France. Ce n'est pas une agression contre l'Etat», a insisté Marcel Tuihani. «Le Tahoeraa fait tout pour renouer des relation avec l'Etat.»

Pour Marcel Tuihani, la «demande d'indemnisation n'a rien d'excessive». Elle est même selon lui, «plutôt sous-estimée». Le président de l'assemblée à également insisté sur le fait que la «DGDE ne compense pas le préjudice écologique ». (DGDE : dotation globale pour le développement économique, une dotation versée par l'Etat à la Polynésie depuis le démantèlement du CEP, centre d'expérimentation du Pacifique).

Le projet de résolution demandait à l'Etat de verser au Pays un montant de 90 milliards 400 millions pour compenser le préjudice écologique sur les atolls de Moruroa et Fangataufa et plus de 12 milliards 200 millions par an pour le paiement de l'occupation des deux atolls.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 27 Novembre 2014 à 10:31 | Lu 1622 fois