Chicago, Etats-Unis | AFP | dimanche 13/10/2019 - Week-end de folie pour le marathon: la Kényane Brigid Kosgei a explosé le vieux record du monde de Paula Radcliffe à Chicago dimanche, au lendemain de l'exploit de son compatriote Eliud Kipchoge, premier homme à courir, dans des conditions non homologuées, les 42,195 km en moins de deux heures.
Deux records dans des conditions diamétralement opposées.
Kosgei, 25 ans, n'a bénéficié que de l'aide de deux "lièvres" sur la quasi-totalité de la course pour boucler la distance en 2 h 14 min 04 sec et enlever 1 minute et 21 secondes au record de la Britannique, qui datait du 13 avril 2003 et dont personne ne s'était approché depuis plus de 16 ans.
A l'inverse, samedi en Autriche, Kipchoge, champion olympique et recordman du monde (2h01.39 à Berlin en 2018), a bénéficié d'une armée de 41 "lièvres" qui se sont relayés tout au long du parcours pour lui assurer un rythme homogène et le protéger du vent jusqu'au bout de son contre-la-montre bouclé en 1h59 min 40 sec.
Cette course non officielle était sponsorisée et taillée sur mesure par le géant britannique de la pétrochimie Ineos pour permettre l'exploit, avec un horaire choisi en fonction de conditions météo favorables, et sur un tracé sans imperfection, testé à maintes reprises.
- Une minute d'avance à mi-course -
Kosgei, elle, partait bien en favorite, un mois après avoir couru début septembre le semi-marathon le plus rapide de l'histoire (1 h 04 min 28 sec, un record toutefois non homologué), avec un titre à défendre à "Windy city" (la ville du vent) sur un des marathons les plus prestigieux de la planète.
Elle a donné le ton dès le début, distançant dès les premiers kilomètres ses concurrentes, qui ne l'ont plus jamais revue.
A la mi-course, elle avait déjà plus d'une minute d'avance sur le record de Paula Radcliffe. Elle est ensuite restée largement dans les clous du record du monde jusqu'à la ligne d'arrivée.
Mais cette performance n'était pas attendue, tant les 2 h 15 min 25 sec de Radcliffe semblaient hors de portée. En 16 ans, la fondeuse à s'en être rapprochée le plus près était la Kényane Mary Jepkosgei Keitany, en 2 h 17 min 01, en 2017.
Kosgei explose ainsi sa précédente marque de plus de 4 minutes, et devance les Ethiopiennes Ababel Yeshaneh (2h20.51) et Gelete Burka (2h20.55).
Chez les hommes, c'est le Kenyan Lawrence Cherono, vainqueur à Boston cette année, qui l'emporte en 2 h 05 min 45 sec, dans une course qu'il a terminé au sprint devant les Ethiopiens Dejene Debela (2h05.46) et Asefa Mengstu (2h05.48).
- Farah seulement 8e -
Le Britannique Mo Farah, qui avait gagné à Chicago l'année dernière en établissant un nouveau record d'Europe, termine 8e en 2 h 09 min 58 sec. Son rival attendu Galen Rupp, ancien partenaire d'entrainement au sein du Nike Oregon Project -dont Farah a fait partie jusqu'en 2017- a abandonné, tout comme l'Américaine Jordan Hasay, elle aussi membre du NOP.
Ce centre d'entraînement d'élite du nord-ouest des États-Unis, fermé vendredi par Nike qui le finançait, est dans la tourmente depuis la suspension la semaine dernière pour quatre ans de son maître à penser, Alberto Salazar, pour "organisation et incitation à une conduite dopante interdite" après six ans d'enquête de l'Agence antidopage américaine (Usada).
Le Kenya n'est pas non plus épargné par les soupçons de dopage. Le pays a frôlé l'exclusion des Jeux de Rio en 2016 pour cette raison. Il a depuis pris des mesures, mais a encore été épinglé par un reportage de la ZDF fin septembre. La chaîne allemande affirmait, images à l'appui, qu'au moins deux athlètes présents aux Mondiaux de Doha ont été dopés à l'EPO, et que la fédération (AK) couvrait des cas de dopage.
Deux records dans des conditions diamétralement opposées.
Kosgei, 25 ans, n'a bénéficié que de l'aide de deux "lièvres" sur la quasi-totalité de la course pour boucler la distance en 2 h 14 min 04 sec et enlever 1 minute et 21 secondes au record de la Britannique, qui datait du 13 avril 2003 et dont personne ne s'était approché depuis plus de 16 ans.
A l'inverse, samedi en Autriche, Kipchoge, champion olympique et recordman du monde (2h01.39 à Berlin en 2018), a bénéficié d'une armée de 41 "lièvres" qui se sont relayés tout au long du parcours pour lui assurer un rythme homogène et le protéger du vent jusqu'au bout de son contre-la-montre bouclé en 1h59 min 40 sec.
Cette course non officielle était sponsorisée et taillée sur mesure par le géant britannique de la pétrochimie Ineos pour permettre l'exploit, avec un horaire choisi en fonction de conditions météo favorables, et sur un tracé sans imperfection, testé à maintes reprises.
- Une minute d'avance à mi-course -
Kosgei, elle, partait bien en favorite, un mois après avoir couru début septembre le semi-marathon le plus rapide de l'histoire (1 h 04 min 28 sec, un record toutefois non homologué), avec un titre à défendre à "Windy city" (la ville du vent) sur un des marathons les plus prestigieux de la planète.
Elle a donné le ton dès le début, distançant dès les premiers kilomètres ses concurrentes, qui ne l'ont plus jamais revue.
A la mi-course, elle avait déjà plus d'une minute d'avance sur le record de Paula Radcliffe. Elle est ensuite restée largement dans les clous du record du monde jusqu'à la ligne d'arrivée.
Mais cette performance n'était pas attendue, tant les 2 h 15 min 25 sec de Radcliffe semblaient hors de portée. En 16 ans, la fondeuse à s'en être rapprochée le plus près était la Kényane Mary Jepkosgei Keitany, en 2 h 17 min 01, en 2017.
Kosgei explose ainsi sa précédente marque de plus de 4 minutes, et devance les Ethiopiennes Ababel Yeshaneh (2h20.51) et Gelete Burka (2h20.55).
Chez les hommes, c'est le Kenyan Lawrence Cherono, vainqueur à Boston cette année, qui l'emporte en 2 h 05 min 45 sec, dans une course qu'il a terminé au sprint devant les Ethiopiens Dejene Debela (2h05.46) et Asefa Mengstu (2h05.48).
- Farah seulement 8e -
Le Britannique Mo Farah, qui avait gagné à Chicago l'année dernière en établissant un nouveau record d'Europe, termine 8e en 2 h 09 min 58 sec. Son rival attendu Galen Rupp, ancien partenaire d'entrainement au sein du Nike Oregon Project -dont Farah a fait partie jusqu'en 2017- a abandonné, tout comme l'Américaine Jordan Hasay, elle aussi membre du NOP.
Ce centre d'entraînement d'élite du nord-ouest des États-Unis, fermé vendredi par Nike qui le finançait, est dans la tourmente depuis la suspension la semaine dernière pour quatre ans de son maître à penser, Alberto Salazar, pour "organisation et incitation à une conduite dopante interdite" après six ans d'enquête de l'Agence antidopage américaine (Usada).
Le Kenya n'est pas non plus épargné par les soupçons de dopage. Le pays a frôlé l'exclusion des Jeux de Rio en 2016 pour cette raison. Il a depuis pris des mesures, mais a encore été épinglé par un reportage de la ZDF fin septembre. La chaîne allemande affirmait, images à l'appui, qu'au moins deux athlètes présents aux Mondiaux de Doha ont été dopés à l'EPO, et que la fédération (AK) couvrait des cas de dopage.