l'équipe de Matarai et Gerard Peels sont en première ligne
PAPEETE, le 31 aout 2017 - Pour éradiquer la mégacolonie de petite fourmi de feu de Te Maru Ata, en plein cœur d'une vallée protégée où vivent quelques-uns des derniers monarques de Tahiti au monde, l'association SOP-Manu a déployé les grands moyens : un drone pour répandre l'insecticide sur une falaise inaccessible à l'homme.
L'association Société Ornithologique de Polynésie-Manu continue son long combat pour protéger les derniers monarques de Tahiti, un oiseau endémique parmi les plus menacés au monde, avec seulement 58 individus en vie. Cette espèce ne vit que sur l’île de Tahiti, fait très peu d'oisillons et est très naïve. "Après avoir vécu des millions d’années loin des prédateurs, elle fait aujourd'hui face à 9 des 100 pires espèces envahissantes de la planète : le rat noir, le chat, le merle des Moluques, le bulbul à ventre rouge, la chèvre, le cochon, le miconia, le pisse-pisse et désormais trois mégacolonies de petites fourmis de feu (PFF) qui, comme des araignées, tissent leur toile mortelle à l’entrée des vallées de Paea et de Punaauia où il survit" explique Caroline Blanvillain, vétérinaire de l'association manu.
A Punaauia, c'est un plan d'éradication de la PFF qui a été mis en place avec l'appui des propriétaires de la vallée et des habitations autour de Te Maru Ata. Des traitements réguliers et coordonnés de tous les foyers de la PFF a permis de gagner du terrain face à la fourmi, mais un gros obstacle naturel continue d'offrir une place forte de la fourmi : la grande falaise de Te Maru Ata, presque inaccessible à l'homme. Pour l'attaquer, le meilleur moyen est de faire appels aux hautes technologies : les drones. Un premier épandage par drone de fourmicide sur la falaise a eu lieu les 22 et 23 aout dernier. "C'était la mission quasi impossible de la société de drone Matarai : 17 vols dans un précipice de 200 mètres de profondeur... et pourtant, mission accomplie ! Merci à l'Union Européenne, la DIREN, la Mairie de Punaauia, la résidence de Te Maru Ata et tous les propriétaires terriens pour avoir permis cette opération !" conclut la vétérinaire.
(Photos : Facebook Manu-SOP)
L'association Société Ornithologique de Polynésie-Manu continue son long combat pour protéger les derniers monarques de Tahiti, un oiseau endémique parmi les plus menacés au monde, avec seulement 58 individus en vie. Cette espèce ne vit que sur l’île de Tahiti, fait très peu d'oisillons et est très naïve. "Après avoir vécu des millions d’années loin des prédateurs, elle fait aujourd'hui face à 9 des 100 pires espèces envahissantes de la planète : le rat noir, le chat, le merle des Moluques, le bulbul à ventre rouge, la chèvre, le cochon, le miconia, le pisse-pisse et désormais trois mégacolonies de petites fourmis de feu (PFF) qui, comme des araignées, tissent leur toile mortelle à l’entrée des vallées de Paea et de Punaauia où il survit" explique Caroline Blanvillain, vétérinaire de l'association manu.
A Punaauia, c'est un plan d'éradication de la PFF qui a été mis en place avec l'appui des propriétaires de la vallée et des habitations autour de Te Maru Ata. Des traitements réguliers et coordonnés de tous les foyers de la PFF a permis de gagner du terrain face à la fourmi, mais un gros obstacle naturel continue d'offrir une place forte de la fourmi : la grande falaise de Te Maru Ata, presque inaccessible à l'homme. Pour l'attaquer, le meilleur moyen est de faire appels aux hautes technologies : les drones. Un premier épandage par drone de fourmicide sur la falaise a eu lieu les 22 et 23 aout dernier. "C'était la mission quasi impossible de la société de drone Matarai : 17 vols dans un précipice de 200 mètres de profondeur... et pourtant, mission accomplie ! Merci à l'Union Européenne, la DIREN, la Mairie de Punaauia, la résidence de Te Maru Ata et tous les propriétaires terriens pour avoir permis cette opération !" conclut la vétérinaire.
(Photos : Facebook Manu-SOP)
La colonie de la falaise de Te Maru Ata, en rouge à gauche, qui a été traitée par drone tandis qu'à l’embouchure de cette vallée vit la mégacolonie de PFF du PK 17
Deux journées ont été nécessaires pour traiter toute la zone de 11,2 hectares, dont au moins 6 hectares contaminés
l'écran de surveillance vidéo des vols et des épandages (à gauche) et les jeux de batteries de rechange (à droite)
le distributeur est rempli de S méthoprène, un fourmicide très peu toxique pour l'environnement et détruit en quelques heures par l'humidité, la chaleur ou les UV
la fameuse falaise de 300 mètres linéaires contaminés sur 200 mètres de gouffre