BORmes-les-Mimosas (Var), 7 avr 2012 (AFP) - Une petite foule - 1.450 selon la préfecture, 5.000 selon les organisateurs -, parmi laquelle la candidate EELV à la présidentielle Eva Joly, a manifesté dimanche dans le Var contre un projet de forages pétroliers en Méditerranée, a constaté l'AFP.
Sur la plage du Cabasson, face à la résidence présidentielle du fort de Brégançon, quelque 3.000 personnes (350 selon la préfecture) se sont retrouvées pour un pique-nique militant face à la mer.
Formant une chaîne humaine d'un bout à l'autre de la plage, et rejoints au large du fort par quelques bateaux (six seulement, selon la préfecture, en raison d'un fort mistral), les manifestants, portant une banderole "pétroliers en mer, littoral en danger", ont clamé leur volonté de voir la "Méditerranée sans pétrole".
Parmi eux, Eva Joly, venue partager quelques tartines avec les protestataires sur la plage, a expliqué s'être déplacée "en tant que candidate et en tant que citoyenne". "On veut chercher les derniers barils d'hydrocarbures avec les risques que cela comporte, en eaux profondes, de marée noire et de pollution", a-t-elle dénoncé.
Il faut "préserver nos biens communs, l'eau, la mer, la qualité de l'air" et ne pas les "sacrifier pour quelques barils de pétrole", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la déclaration du président-candidat Nicolas Sarkozy vendredi lors d'un meeting à Caen - "je n'accepterai pas de forages pétroliers en Méditerranée devant les Calanques", avait-il affirmé -, Mme Joly a dit en avoir "pris acte".
"Il n'a pas le choix et cela me fait plaisir", a-t-elle souligné, saluant "encore une fois" la victoire de la mobilisation citoyenne et des écologistes.
Pour William Grandordy, du collectif hyérois contre les hydrocarbures, la déclaration de M. Sarkozy s'apparente à "un effet d'annonce en pleine campagne: on ne la fait pas aux Français. S'il nous rallie c'est bien, mais l'homme du littoral sait que l'avenir de ses enfants passe par la reprise en main de la Méditerranée par ses habitants".
Accordé une première fois en 2002, puis prolongé en 2006 jusqu'à la date du 19 novembre 2010, ce permis "Rhône-Maritime" d'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée, couvrant une superficie de 9.375 km2, est détenu par la société britannique Melrose Resources, récemment associée au groupe texan Noble Energy.
Le ministère de l'Energie a indiqué dimanche soir que le gouvernement n'avait pas répondu à la demande de renouvellement du permis et que cette absence de réponse "vaut rejet implicite".
"Melrose Resources a demandé la prorogation de ce permis en août 2010. La réponse à cette demande devait être apportée dans un délai de 15 mois, l'absence de réponse valant rejet implicite. Cette demande de prorogation a donc été rejetée de manière implicite en janvier 2012", a dit le ministère.
Concernant d'autres projets éventuels, le ministère de l'Energie ajoute que la requête de Melrose est à ce jour en France la "seule demande de permis d'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée".
Parallèlement à cette manifestation sur la plage, un autre rendez-vous avait été fixé à la Seyne-sur-Mer (Var), où 2.000 personnes (1.100 selon la préfecture) se sont retrouvées afin de protester également contre l'exploitation du gaz de schiste dans le département.
lrb-cho/nm
© 1994-2012 Agence France-Presse
Sur la plage du Cabasson, face à la résidence présidentielle du fort de Brégançon, quelque 3.000 personnes (350 selon la préfecture) se sont retrouvées pour un pique-nique militant face à la mer.
Formant une chaîne humaine d'un bout à l'autre de la plage, et rejoints au large du fort par quelques bateaux (six seulement, selon la préfecture, en raison d'un fort mistral), les manifestants, portant une banderole "pétroliers en mer, littoral en danger", ont clamé leur volonté de voir la "Méditerranée sans pétrole".
Parmi eux, Eva Joly, venue partager quelques tartines avec les protestataires sur la plage, a expliqué s'être déplacée "en tant que candidate et en tant que citoyenne". "On veut chercher les derniers barils d'hydrocarbures avec les risques que cela comporte, en eaux profondes, de marée noire et de pollution", a-t-elle dénoncé.
Il faut "préserver nos biens communs, l'eau, la mer, la qualité de l'air" et ne pas les "sacrifier pour quelques barils de pétrole", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la déclaration du président-candidat Nicolas Sarkozy vendredi lors d'un meeting à Caen - "je n'accepterai pas de forages pétroliers en Méditerranée devant les Calanques", avait-il affirmé -, Mme Joly a dit en avoir "pris acte".
"Il n'a pas le choix et cela me fait plaisir", a-t-elle souligné, saluant "encore une fois" la victoire de la mobilisation citoyenne et des écologistes.
Pour William Grandordy, du collectif hyérois contre les hydrocarbures, la déclaration de M. Sarkozy s'apparente à "un effet d'annonce en pleine campagne: on ne la fait pas aux Français. S'il nous rallie c'est bien, mais l'homme du littoral sait que l'avenir de ses enfants passe par la reprise en main de la Méditerranée par ses habitants".
Accordé une première fois en 2002, puis prolongé en 2006 jusqu'à la date du 19 novembre 2010, ce permis "Rhône-Maritime" d'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée, couvrant une superficie de 9.375 km2, est détenu par la société britannique Melrose Resources, récemment associée au groupe texan Noble Energy.
Le ministère de l'Energie a indiqué dimanche soir que le gouvernement n'avait pas répondu à la demande de renouvellement du permis et que cette absence de réponse "vaut rejet implicite".
"Melrose Resources a demandé la prorogation de ce permis en août 2010. La réponse à cette demande devait être apportée dans un délai de 15 mois, l'absence de réponse valant rejet implicite. Cette demande de prorogation a donc été rejetée de manière implicite en janvier 2012", a dit le ministère.
Concernant d'autres projets éventuels, le ministère de l'Energie ajoute que la requête de Melrose est à ce jour en France la "seule demande de permis d'exploration d'hydrocarbures en Méditerranée".
Parallèlement à cette manifestation sur la plage, un autre rendez-vous avait été fixé à la Seyne-sur-Mer (Var), où 2.000 personnes (1.100 selon la préfecture) se sont retrouvées afin de protester également contre l'exploitation du gaz de schiste dans le département.
lrb-cho/nm
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