PAPEETE, le 2 octobre 2018 - Un conflit entre les Samoa et les Samoa Américaines pourrait coûter cher... Aux internautes polynésiens. Les Samoa espèrent qu'avec Manatua, nous leur achèteront du "transit IP" pour sécuriser notre connexion internet. Mais les Samoa Américaines pourraient nous vendre le même service quatre fois moins cher, s'ils sont reliés au câble sous-marin. Du coup, les Samoa empêchent leur voisin de rejoindre le projet.
Le Consortium Manatua devrait signer dans les prochains jours le contrat définitif pour la construction du câble sous-marin Manatua. Cette infrastructure numérique reliera Tahiti aux îles Cook, à Niue et aux Samoa. Une fois que l'entreprise Tyco Electronics Subsea Communications aura reçu la commande pour le câble sous-marin, il deviendra impossible de changer le projet... Pourtant, un acteur de poids a fait son entrée dans ce dossier il y a quelques mois déjà : les Samoa Américaines.
À l'origine, les Samoa Américaines (55 000 habitants, capitale Pago Pago) devaient faire partie du consortium et participer au financement de Manatua, mais ont finalement abandonné le projet pour consacrer leurs fonds à une autre opportunité : le câble Hawaiki. Les Samoa Américaines ont payé 29 millions de dollars (3 milliards de francs) pour être reliés à ce câble "Nouvelle-Zélande – États-Unis" qui a été mis en service en juillet dernier.
Ce projet terminé, les Samoa Américaines demandent maintenant à être réintégrées au projet Manatua. Une nouvelle branche vers Pago Pago coûterait 8 millions de dollars (820 millions de francs), que les Samoa Américaines assurent pouvoir financer avec un partenariat public/privé.
Selon nos informations, aucune des prises de contact des Samoa Américaines n'a été suivie d'une réponse du consortium. Par contre il y a eu des discutions bilatérales : Jean-François Martin, p-dg de l'OPT, assurait dans une interview publiée le 24 août 2018 par Tahiti Pacifique que "l'OPT a engagé une discussion bilatérale pour créer une branche qu'elle autofinancerait pour rejoindre les Samoa Américaines. (...) Pour le moment, rien n'a été décidé, on négocie." On voit que le blocage n'est pas technique ou économique, mais bien politique. En fait ce seraient les Samoa (195 000 habitants, capitale Apia) qui feraient pression pour empêcher leur voisin de rejoindre Manatua...
Le Consortium Manatua devrait signer dans les prochains jours le contrat définitif pour la construction du câble sous-marin Manatua. Cette infrastructure numérique reliera Tahiti aux îles Cook, à Niue et aux Samoa. Une fois que l'entreprise Tyco Electronics Subsea Communications aura reçu la commande pour le câble sous-marin, il deviendra impossible de changer le projet... Pourtant, un acteur de poids a fait son entrée dans ce dossier il y a quelques mois déjà : les Samoa Américaines.
À l'origine, les Samoa Américaines (55 000 habitants, capitale Pago Pago) devaient faire partie du consortium et participer au financement de Manatua, mais ont finalement abandonné le projet pour consacrer leurs fonds à une autre opportunité : le câble Hawaiki. Les Samoa Américaines ont payé 29 millions de dollars (3 milliards de francs) pour être reliés à ce câble "Nouvelle-Zélande – États-Unis" qui a été mis en service en juillet dernier.
Ce projet terminé, les Samoa Américaines demandent maintenant à être réintégrées au projet Manatua. Une nouvelle branche vers Pago Pago coûterait 8 millions de dollars (820 millions de francs), que les Samoa Américaines assurent pouvoir financer avec un partenariat public/privé.
Selon nos informations, aucune des prises de contact des Samoa Américaines n'a été suivie d'une réponse du consortium. Par contre il y a eu des discutions bilatérales : Jean-François Martin, p-dg de l'OPT, assurait dans une interview publiée le 24 août 2018 par Tahiti Pacifique que "l'OPT a engagé une discussion bilatérale pour créer une branche qu'elle autofinancerait pour rejoindre les Samoa Américaines. (...) Pour le moment, rien n'a été décidé, on négocie." On voit que le blocage n'est pas technique ou économique, mais bien politique. En fait ce seraient les Samoa (195 000 habitants, capitale Apia) qui feraient pression pour empêcher leur voisin de rejoindre Manatua...
Cette illustration, fournie par la chambre de commerce des îles Cook, fait le point sur le projet Manatua actuel et sur la branche supplémentaire demandée par les Samoa Américaines (en pointillé).
La rivalité entre les deux Samoa est principalement économique. En effet, tant que les Samoa Américaines sont tenues en dehors du consortium, les pays desservis par Manatua n'ont qu'une seule porte de sortie à l'ouest : les Samoa.
UNE CONNEXION TROIS FOIS PLUS CHÈRE VIA LES SAMOA ?
Les îles Samoa sont reliées à internet par deux câbles sous-marins :
- Le câble Tui-Samoa, qui les relie à Fidji et au vieux câble transpacifique Southern Cross. Tui-Samoa appartient au gouvernement samoan ;
- Le câble S-AS (Samoa-American Samoa), qui relie les Samoa à leurs voisins et rivaux des Samoa Américaines... Et donc au tout nouveau câble Hawaiki. S-AS appartient au gouvernement des Samoa Américaines et à une entreprise américaine privée.
Sur le trajet de Manatua, les îles Cook et Niue sont pour l'instant uniquement connectés par satellite. Ces deux pays devront donc faire passer leur connexion internet par les câbles qui seront disponibles. De notre côté, Tahiti a déjà une porte de sortie vers Hawaii avec le câble Honotua, mais nous devrons de toute façon acheter du trafic à l'ouest pour sécuriser notre connexion.
L'intérêt des Samoa est clair : avec du nouveau trafic issu de ses trois partenaires de Manatua (donc la Polynésie, les Cook et Niue), le pays pourra plus facilement amortir son câble Tui et ainsi réduire la facture internet pour ses propres internautes.
Pour ses partenaires, par contre, l'intérêt est beaucoup moins évident. Si les Samoa Américaines étaient connectées à Manatua, les pays du consortium pourraient se connecter directement à Hawaiki et profiter de prix jusqu'à quatre fois moins élevés que les tarifs proposés actuellement par les Samoa pour le "transit IP" (voir encadré). Le "transit IP" est le service qui consiste à faire passer le trafic internet d'un opérateur vers les hubs internationaux, principalement aux États-Unis.
Si les arguments commerciaux des Samoa Américaines se révèlent vrais, ce sont donc des milliards de francs inutiles que les îles Cook, Niue et la Polynésie devront dépenser pendant les décennies à venir pour sécuriser notre accès à internet via les Samoa. Des milliards qui seraient économisés si nous laissions les Samoa Américaines rejoindre le projet Manatua avec leurs offres très compétitives. Des milliards de francs qui vont donc se décider dans les jours qui viennent.
LA DÉCISION REVIENT À LA POLYNÉSIE
Car la décision d'accepter ou non la demande des Samoa Américaines repose sur un seul Pays : la Polynésie, qui contrôle 55% des voix au sein du consortium Manatua. Les îles Cook en contrôlent 30% de plus, mais ont déjà exprimé leur volonté de ne rien changer dans ce dossier, de peur de retarder la pose de Manatua (voir encadré).
Pour la Polynésie, snober les Samoa Américaines semble superficiellement offrir plusieurs avantages. Déjà, tout comme les Samoa, ça nous permettrait de capturer nous aussi du trafic issu des îles Cook et de Niue pour alimenter Honotua. Nos tarifs via Hawaii seront sans doute bien plus compétitifs que les offres samoanes via les Fidji et Southern Cross.
Fermer la porte à Pago Pago permettrait aussi de faire plaisir à nos alliés au sein du consortium... En particulier les Samoa. On se souvient qu'une importante délégation politique et économique s'était rendue à Apia en 2016, scellant le rapprochement de nos deux pays. Depuis, les investissements samoans en Polynésie se sont multipliés, en particulier dans l'hôtellerie. Il est peut-être temps de leur renvoyer l'ascenseur...
Malheureusement pour les internautes polynésiens, si jamais notre nouvelle connexion à l'ouest se révèle encore plus onéreuse que la connexion par Hawaii, mais avec cette fois un deuxième câble à rembourser, nous ne sommes pas prêts de voir le prix des abonnements ou la vitesse de nos connexions s'améliorer. Et puisque les Samoa Américaines se proposent de financer eux-mêmes la branche qui les relierait à Manatua, pourquoi se priver de ce regain de concurrence internationale pour faire baisser le prix de notre accès à internet ?
UNE CONNEXION TROIS FOIS PLUS CHÈRE VIA LES SAMOA ?
Les îles Samoa sont reliées à internet par deux câbles sous-marins :
- Le câble Tui-Samoa, qui les relie à Fidji et au vieux câble transpacifique Southern Cross. Tui-Samoa appartient au gouvernement samoan ;
- Le câble S-AS (Samoa-American Samoa), qui relie les Samoa à leurs voisins et rivaux des Samoa Américaines... Et donc au tout nouveau câble Hawaiki. S-AS appartient au gouvernement des Samoa Américaines et à une entreprise américaine privée.
Sur le trajet de Manatua, les îles Cook et Niue sont pour l'instant uniquement connectés par satellite. Ces deux pays devront donc faire passer leur connexion internet par les câbles qui seront disponibles. De notre côté, Tahiti a déjà une porte de sortie vers Hawaii avec le câble Honotua, mais nous devrons de toute façon acheter du trafic à l'ouest pour sécuriser notre connexion.
L'intérêt des Samoa est clair : avec du nouveau trafic issu de ses trois partenaires de Manatua (donc la Polynésie, les Cook et Niue), le pays pourra plus facilement amortir son câble Tui et ainsi réduire la facture internet pour ses propres internautes.
Pour ses partenaires, par contre, l'intérêt est beaucoup moins évident. Si les Samoa Américaines étaient connectées à Manatua, les pays du consortium pourraient se connecter directement à Hawaiki et profiter de prix jusqu'à quatre fois moins élevés que les tarifs proposés actuellement par les Samoa pour le "transit IP" (voir encadré). Le "transit IP" est le service qui consiste à faire passer le trafic internet d'un opérateur vers les hubs internationaux, principalement aux États-Unis.
Si les arguments commerciaux des Samoa Américaines se révèlent vrais, ce sont donc des milliards de francs inutiles que les îles Cook, Niue et la Polynésie devront dépenser pendant les décennies à venir pour sécuriser notre accès à internet via les Samoa. Des milliards qui seraient économisés si nous laissions les Samoa Américaines rejoindre le projet Manatua avec leurs offres très compétitives. Des milliards de francs qui vont donc se décider dans les jours qui viennent.
LA DÉCISION REVIENT À LA POLYNÉSIE
Car la décision d'accepter ou non la demande des Samoa Américaines repose sur un seul Pays : la Polynésie, qui contrôle 55% des voix au sein du consortium Manatua. Les îles Cook en contrôlent 30% de plus, mais ont déjà exprimé leur volonté de ne rien changer dans ce dossier, de peur de retarder la pose de Manatua (voir encadré).
Pour la Polynésie, snober les Samoa Américaines semble superficiellement offrir plusieurs avantages. Déjà, tout comme les Samoa, ça nous permettrait de capturer nous aussi du trafic issu des îles Cook et de Niue pour alimenter Honotua. Nos tarifs via Hawaii seront sans doute bien plus compétitifs que les offres samoanes via les Fidji et Southern Cross.
Fermer la porte à Pago Pago permettrait aussi de faire plaisir à nos alliés au sein du consortium... En particulier les Samoa. On se souvient qu'une importante délégation politique et économique s'était rendue à Apia en 2016, scellant le rapprochement de nos deux pays. Depuis, les investissements samoans en Polynésie se sont multipliés, en particulier dans l'hôtellerie. Il est peut-être temps de leur renvoyer l'ascenseur...
Malheureusement pour les internautes polynésiens, si jamais notre nouvelle connexion à l'ouest se révèle encore plus onéreuse que la connexion par Hawaii, mais avec cette fois un deuxième câble à rembourser, nous ne sommes pas prêts de voir le prix des abonnements ou la vitesse de nos connexions s'améliorer. Et puisque les Samoa Américaines se proposent de financer eux-mêmes la branche qui les relierait à Manatua, pourquoi se priver de ce regain de concurrence internationale pour faire baisser le prix de notre accès à internet ?
Protestation des entreprises des îles Cook
Selon une analyse économique publiée par la Chambre de commerce des îles Cook, se connecter à internet en utilisant les services de la Samoa Submarine Cable Company (SSCC, l'entreprise publique qui vend la connexion internationale depuis les Samoa) via le câble Tui coûterait 107 dollars par mois et par mégabits par seconde (11 000 Fcfp). (A noter, l'analyse de la Chambre de commerce des îles Cook à laquelle nous avons eu accès cite des chiffres différents de ceux publiés par la presse locale mais arrivent aux mêmes proportions).
En passant par Pago Pago, les îles Cook feraient affaires avec l'American Samoa Telecommunications Authority (ASTCA, l'opérateur public des Samoa Américaines) pour accéder directement à Hawaiki. Via ce trajet, le même Mb/s coûterait 4 fois moins cher, à 25 dollars (2580 francs). Les entreprises des Cook poursuivent en expliquant que le câble Tui se connecte à Southern Cross, qui n'a plus que 15 ans devant lui, alors que Hawaiki est encore tout neuf et sera opérationnel jusqu'en 2043. Surtout, chaque interconnexion supplémentaire rajoute des potentiels de pannes.
Selon la même Chambre de commerce, "le gouvernement des Samoa est actionnaire majoritaire dans la Samoa Submarine Cable Company, qui possède Tui. Il est donc dans l'intérêt du gouvernement des Samoa que le câble Manatua ignore complètement les Samoa Américaines. Cependant il est dans l'intérêt des autres partenaires au sein du Consortium Manatua – la Polynésie française, Niue et les îles Cook – que Manatua se connecte aux Samoa Américaines pour favoriser la concurrence sur les prix et établir une connexion plus stratégique à long terme."
Mais quelques jours plus tard, le 23 août, le gouvernement des îles Cook répondait à cette enquête par une fin de non-recevoir. Dans un communiqué officiel, il assurait que "le gouvernement considère qu'il pourrait y avoir des bénéfices à cette troisième connexion indirecte, mais les implications en termes de coût restent incertaines. Par contre, un tel changement de plan créerait probablement un nouveau niveau de complexité et ajouterait des délais significatifs au projet." Le gouvernement souligne également qu'il existe déjà des alternatives. En l'occurrence le câble S-AS pour relier les Samoa Américaines, ou une extension prévue du câble Tui.
En passant par Pago Pago, les îles Cook feraient affaires avec l'American Samoa Telecommunications Authority (ASTCA, l'opérateur public des Samoa Américaines) pour accéder directement à Hawaiki. Via ce trajet, le même Mb/s coûterait 4 fois moins cher, à 25 dollars (2580 francs). Les entreprises des Cook poursuivent en expliquant que le câble Tui se connecte à Southern Cross, qui n'a plus que 15 ans devant lui, alors que Hawaiki est encore tout neuf et sera opérationnel jusqu'en 2043. Surtout, chaque interconnexion supplémentaire rajoute des potentiels de pannes.
Selon la même Chambre de commerce, "le gouvernement des Samoa est actionnaire majoritaire dans la Samoa Submarine Cable Company, qui possède Tui. Il est donc dans l'intérêt du gouvernement des Samoa que le câble Manatua ignore complètement les Samoa Américaines. Cependant il est dans l'intérêt des autres partenaires au sein du Consortium Manatua – la Polynésie française, Niue et les îles Cook – que Manatua se connecte aux Samoa Américaines pour favoriser la concurrence sur les prix et établir une connexion plus stratégique à long terme."
Mais quelques jours plus tard, le 23 août, le gouvernement des îles Cook répondait à cette enquête par une fin de non-recevoir. Dans un communiqué officiel, il assurait que "le gouvernement considère qu'il pourrait y avoir des bénéfices à cette troisième connexion indirecte, mais les implications en termes de coût restent incertaines. Par contre, un tel changement de plan créerait probablement un nouveau niveau de complexité et ajouterait des délais significatifs au projet." Le gouvernement souligne également qu'il existe déjà des alternatives. En l'occurrence le câble S-AS pour relier les Samoa Américaines, ou une extension prévue du câble Tui.
Pourquoi les Samoa Américaines ont un internet dix fois plus rapide que la Polynésie ?
Pour comparer nos situations, il est intéressant de noter que depuis que les Samoa Américaines sont reliées à Hawaiki, leurs îles sont devenues parmi les mieux connectées du Pacifique. Désormais, 100% des foyers du petit pays sont reliés en fibre optique. Leurs offres d'abonnement proposent des débits jusqu'à dix fois plus rapides que ceux de l'OPT, pour le même prix. Par exemple sur le site de l'opérateur ASTCA, le forfait fibre optique de 100 mégas est proposé à 130 dollars par mois (13 400 Fcfp). C'est exactement le prix d'un abonnement fibre de 10 mégas (en comptant l'abonnement téléphonique OPT) chez Vini.
La raison est évidente quand on regarde les chiffres : les Samoa Américaines ont allumé une capacité de 50 gigabits par seconde sur Hawaiki, tandis que la Polynésie n'a allumé que 25 Gb/s sur Honotua. Pourtant, nous avons quatre fois plus d'habitants... Pour avoir les mêmes débits que nos voisins du Pacifique, il faudrait ouvrir les vannes bien plus franchement et activer 200 Gb/s sur Honotua !
On se souvient qu'en décembre 2016, le Schéma directeur d'aménagement numérique (SDAN, page 161) préconisait que le coût complet du transit IP en Polynésie s'établisse à moins de cinq fois le prix payé à Hawaii, pour que les usages de base d'internet se développent en Polynésie. Sauf qu'à Honolulu, l'OPT paie le mégabit par seconde à 1 dollar (100 francs), alors qu'il le facture 2835 francs le Mb/s à Tahiti... Officiellement pour amortir Honotua et payer son entretien. Un surcoût qui est sans aucun doute l'une des principales causes de notre retard.
La raison est évidente quand on regarde les chiffres : les Samoa Américaines ont allumé une capacité de 50 gigabits par seconde sur Hawaiki, tandis que la Polynésie n'a allumé que 25 Gb/s sur Honotua. Pourtant, nous avons quatre fois plus d'habitants... Pour avoir les mêmes débits que nos voisins du Pacifique, il faudrait ouvrir les vannes bien plus franchement et activer 200 Gb/s sur Honotua !
On se souvient qu'en décembre 2016, le Schéma directeur d'aménagement numérique (SDAN, page 161) préconisait que le coût complet du transit IP en Polynésie s'établisse à moins de cinq fois le prix payé à Hawaii, pour que les usages de base d'internet se développent en Polynésie. Sauf qu'à Honolulu, l'OPT paie le mégabit par seconde à 1 dollar (100 francs), alors qu'il le facture 2835 francs le Mb/s à Tahiti... Officiellement pour amortir Honotua et payer son entretien. Un surcoût qui est sans aucun doute l'une des principales causes de notre retard.