Kuala Lumpur, Malaisie | AFP | jeudi 07/12/2023 - Après la mort de trois villageois attaqués par des tigres entre octobre et novembre, la Malaisie a décidé de capturer les félins en danger d'extinction afin de les déplacer dans des réserves où ils ne menaceront plus les humains.
Depuis 2021, cinq attaques ayant fait quatre morts et attribuées au tigre, se sont produites dans le district de Gua Musang, dans l'Etat du Kelantan, au nord-est de la Malaisie, à la frontière avec la Thaïlande, a indiqué Mohamad Hafid Rohani, directeur de la Vie sauvage et des Parcs nationaux du Kelantan.
Deux des victimes étaient employés dans des plantations, les deux autres étaient des villageois, a précisé Sik Choon Foo, chef de la police de Gua Musang.
"Nous sommes très inquiets. Il s'agit du pire bilan des décès liés à des tigres depuis des décennies en Malaisie", a déclaré M. Hafid.
Pour tenter de protéger les populations, une dizaine de pièges et 20 caméras ont été disposés ces dernières semaines dans cette zone forestière où les attaques se sont produites.
Les pièges, des cages rectangulaires recouvertes de feuilles de palmier, ont été installés dans les "points chauds" où ont eu lieu les attaques, dont l'une dans une plantation d'huile de palme.
Des chèvres vivantes sont parquées dans des enclos à proximité pour attirer les tigres par leurs bêlements.
Le tigre de Malaisie, considéré comme l'animal national du pays, est classé comme étant en danger critique d'extinction par le groupe de protection de l'Union internationale pour la conservation de la nature.
3000 tigres en 1950
L'antenne malaisienne du Fonds mondial pour la nature (WWF) estime qu'il existe moins de 150 spécimens à l'état sauvage en Malaisie, contre plus de 3.000 dans les années 50.
Sa population a fortement décliné au fil des décennies en raison du développement urbain et de l’expansion agricole qui ont réduit son habitat mais aussi en raison du braconnage.
La seule région du Kelantan abrite environ 35 de ces animaux qui attaquent rarement les humains. Les récentes attaques s'expliqueraient par la diminution de ses zones d'habitat.
Le mois dernier, une femelle tigre a été piégée et emmenée au Centre national de sauvetage de la faune sauvage de l'Etat voisin de Perak, a indiqué M. Hafid, même s'il n'est "pas certain que cette femelle ait été responsable d'attaques contre des humains".
Après les récentes attaques mortelles, les autopsies des victimes et les "empreintes de tigres" trouvées sur les lieux ont clairement désigné le grand félin comme coupable, a encore indiqué M. Choon Foo.
Une femelle tigre qui avait grièvement blessé un homme en juillet 2021 a été capturée et placée dans un sanctuaire. Quant au tigre responsable d’une attaque meurtrière en janvier 2022, il a été abattu après avoir menacé les agents chargés de la faune.
Face au danger, les villageois ont été invités à rester le plus possible chez eux ou à sortir en groupe.
Pour Mark Rayen Darmaraj, directeur national de la Wildlife Conservation Society, l'une des raisons des attaques contre les humains pourrait être le déclin de la population de sangliers, l'une des principales proies du tigre, victime de la peste porcine africaine.
Pour M. Darmaraj, capturer et déplacer les grands félins qui ont attaqué ou tué des humains est une "triste situation", mais il s'agit de "la mesure la plus pratique" pour les empêcher de frapper à nouveau.
Depuis 2021, cinq attaques ayant fait quatre morts et attribuées au tigre, se sont produites dans le district de Gua Musang, dans l'Etat du Kelantan, au nord-est de la Malaisie, à la frontière avec la Thaïlande, a indiqué Mohamad Hafid Rohani, directeur de la Vie sauvage et des Parcs nationaux du Kelantan.
Deux des victimes étaient employés dans des plantations, les deux autres étaient des villageois, a précisé Sik Choon Foo, chef de la police de Gua Musang.
"Nous sommes très inquiets. Il s'agit du pire bilan des décès liés à des tigres depuis des décennies en Malaisie", a déclaré M. Hafid.
Pour tenter de protéger les populations, une dizaine de pièges et 20 caméras ont été disposés ces dernières semaines dans cette zone forestière où les attaques se sont produites.
Les pièges, des cages rectangulaires recouvertes de feuilles de palmier, ont été installés dans les "points chauds" où ont eu lieu les attaques, dont l'une dans une plantation d'huile de palme.
Des chèvres vivantes sont parquées dans des enclos à proximité pour attirer les tigres par leurs bêlements.
Le tigre de Malaisie, considéré comme l'animal national du pays, est classé comme étant en danger critique d'extinction par le groupe de protection de l'Union internationale pour la conservation de la nature.
3000 tigres en 1950
L'antenne malaisienne du Fonds mondial pour la nature (WWF) estime qu'il existe moins de 150 spécimens à l'état sauvage en Malaisie, contre plus de 3.000 dans les années 50.
Sa population a fortement décliné au fil des décennies en raison du développement urbain et de l’expansion agricole qui ont réduit son habitat mais aussi en raison du braconnage.
La seule région du Kelantan abrite environ 35 de ces animaux qui attaquent rarement les humains. Les récentes attaques s'expliqueraient par la diminution de ses zones d'habitat.
Le mois dernier, une femelle tigre a été piégée et emmenée au Centre national de sauvetage de la faune sauvage de l'Etat voisin de Perak, a indiqué M. Hafid, même s'il n'est "pas certain que cette femelle ait été responsable d'attaques contre des humains".
Après les récentes attaques mortelles, les autopsies des victimes et les "empreintes de tigres" trouvées sur les lieux ont clairement désigné le grand félin comme coupable, a encore indiqué M. Choon Foo.
Une femelle tigre qui avait grièvement blessé un homme en juillet 2021 a été capturée et placée dans un sanctuaire. Quant au tigre responsable d’une attaque meurtrière en janvier 2022, il a été abattu après avoir menacé les agents chargés de la faune.
Face au danger, les villageois ont été invités à rester le plus possible chez eux ou à sortir en groupe.
Pour Mark Rayen Darmaraj, directeur national de la Wildlife Conservation Society, l'une des raisons des attaques contre les humains pourrait être le déclin de la population de sangliers, l'une des principales proies du tigre, victime de la peste porcine africaine.
Pour M. Darmaraj, capturer et déplacer les grands félins qui ont attaqué ou tué des humains est une "triste situation", mais il s'agit de "la mesure la plus pratique" pour les empêcher de frapper à nouveau.