Tahi, plus connu sous le nom de Blake a été menotté à un poteau, vendredi, durant plus de cinq heures.
MAKEMO, le 04/12/2017 - Teraiarue Tahi, président de l'association Catalina à Makemo a passé plus de cinq heures menotté à un poteau. Selon le maire de la commune, Félix Tokoragi, cet administré l'aurait agressé en lui portant deux coups au thorax, puis l'aurait menacé avec une hache, ce que réfute l'intéressé. Des plaintes ont été déposées.
C'est la consternation à Makemo. À quelques jours de l'ouverture des Jeux inter-îles des Tuamotu Est qui se tiendront sur place, le maire est confronté à une difficulté qui n'est pas des moindres.
En effet, vendredi dernier, une altercation a eu lieu entre le premier magistrat et le président de l'association Catalina Makemo. Chacun donne sa version des faits, en renvoyant la balle sur l'autre (lire encadrés ci-dessous). Ce qui est certain, c'est que cette histoire a démarré à cause des palmiers de Tahi, plus connu sous le nom de Blake, qui débordaient sur la voie publique.
Après plusieurs échanges un peu lourds, Blake s'est retrouvé menotté en plein soleil, durant plus de cinq heures sur un poteau de la nouvelle mairie.
Que s'est-il réellement passé ? Blake assure que des enregistrements vidéos ont été faits par des jeunes de l'atoll.
Autre inquiétude du maire, les Jeux qui devraient démarrer dimanche à Makemo, avec plus de 900 athlètes attendus, selon Félix Tokoragi. "Je m'interroge sur la sécurité des personnes. Ici, nous avons quatre mūto'i, et mes collègues des Tuamotu ont eu l'amabilité de mettre six mūto'i supplémentaires, donc, ça fait 10 mūto'i et 4 gendarmes. Ce qui fait 14 agents pour assurer la sécurité de plus de 2 500 habitants sur l'atoll, ce qui n'est pas suffisant", indique le tāvana.
Selon Félix Tokoragi, des gendarmes seront à Makemo en fin de semaine, pour tenter de clarifier cette affaire. Des plaintes ont été déposées.
C'est la consternation à Makemo. À quelques jours de l'ouverture des Jeux inter-îles des Tuamotu Est qui se tiendront sur place, le maire est confronté à une difficulté qui n'est pas des moindres.
En effet, vendredi dernier, une altercation a eu lieu entre le premier magistrat et le président de l'association Catalina Makemo. Chacun donne sa version des faits, en renvoyant la balle sur l'autre (lire encadrés ci-dessous). Ce qui est certain, c'est que cette histoire a démarré à cause des palmiers de Tahi, plus connu sous le nom de Blake, qui débordaient sur la voie publique.
Après plusieurs échanges un peu lourds, Blake s'est retrouvé menotté en plein soleil, durant plus de cinq heures sur un poteau de la nouvelle mairie.
Que s'est-il réellement passé ? Blake assure que des enregistrements vidéos ont été faits par des jeunes de l'atoll.
Autre inquiétude du maire, les Jeux qui devraient démarrer dimanche à Makemo, avec plus de 900 athlètes attendus, selon Félix Tokoragi. "Je m'interroge sur la sécurité des personnes. Ici, nous avons quatre mūto'i, et mes collègues des Tuamotu ont eu l'amabilité de mettre six mūto'i supplémentaires, donc, ça fait 10 mūto'i et 4 gendarmes. Ce qui fait 14 agents pour assurer la sécurité de plus de 2 500 habitants sur l'atoll, ce qui n'est pas suffisant", indique le tāvana.
Selon Félix Tokoragi, des gendarmes seront à Makemo en fin de semaine, pour tenter de clarifier cette affaire. Des plaintes ont été déposées.
REACTIONS
Félix Tokoragi
Maire de Makemo
"Il est mentalement dérangé"
"Vendredi vers 11h40, à mon retour de la cellule technique, j'ai été interpellé par Teraiarue Tahi dit Blake, tout énervé, parce que les agents de la commune, qui étaient sur la voie publique, élaguaient les palmiers qui dépassaient de sa clôture et qui gênaient la circulation. Donc, en me voyant arriver à 50 mètres, il a commencé son cinéma en criant sur les agents, et il s'en est pris à moi alors que j'étais dans ma voiture de service. Il a donné des coups de poing. Je suis descendu et je lui ai demandé ce qu'il y avait. Il m'a demandé pourquoi les agents coupaient ses palmiers. J'ai dit à mes agents de poursuivre leur travail puisqu'ils étaient sur la voie publique. Énervé parce que j'avais dit de poursuivre l'opération, il m'a donné deux coups au thorax. Ensuite, il est rentré chez lui et il est revenu avec une hache, puis il a donné un coup dans le camion. Il est passé devant moi, et il a essayé de s'en prendre au chauffeur. Mais, quand il a vu que c'était son cousin, il s'est retenu. Il est donc revenu sur ses pas pour retourner vers l'agent qui élaguait. Mais, comme il n'a pas pu l'atteindre, il est venu vers moi pour me frapper avec sa hache. Heureusement que j'ai saisi sa hache, et avec un agent nous l'avons mis par terre pour le maîtriser en attendant que la police municipale arrive. Ensuite, nous l'avons envoyé à la mairie pour qu'il soit entendu. Sur place, il a commencé à s'énerver. Il voulait tout casser. J'ai donc décidé de l'attacher à un poteau pour sa sécurité et la nôtre. De 13 heures à 16 heures, nous avons informé le procureur et la gendarmerie. Personne n'a bougé. Il a été menotté au poteau, et il a été ausculté par un médecin. On lui a donné à boire durant la période où il était au poteau.
Après décision du procureur de la République, aux alentours de 17 heures, nous l'avons détaché. Et, avec toutes les alertes que j'ai envoyées vis-à-vis de la subdivision des Tuamotu, du Haut-commissariat et de la gendarmerie, pour eux, ce gars n'est pas un danger.
Tout le monde connait son comportement, mais personne ne fait quoi que ce soit. Surtout qu'il est mentalement dérangé puisque le médecin de l'île a établi un certificat médical disant que la personne est mentalement dérangée."
Maire de Makemo
"Il est mentalement dérangé"
"Vendredi vers 11h40, à mon retour de la cellule technique, j'ai été interpellé par Teraiarue Tahi dit Blake, tout énervé, parce que les agents de la commune, qui étaient sur la voie publique, élaguaient les palmiers qui dépassaient de sa clôture et qui gênaient la circulation. Donc, en me voyant arriver à 50 mètres, il a commencé son cinéma en criant sur les agents, et il s'en est pris à moi alors que j'étais dans ma voiture de service. Il a donné des coups de poing. Je suis descendu et je lui ai demandé ce qu'il y avait. Il m'a demandé pourquoi les agents coupaient ses palmiers. J'ai dit à mes agents de poursuivre leur travail puisqu'ils étaient sur la voie publique. Énervé parce que j'avais dit de poursuivre l'opération, il m'a donné deux coups au thorax. Ensuite, il est rentré chez lui et il est revenu avec une hache, puis il a donné un coup dans le camion. Il est passé devant moi, et il a essayé de s'en prendre au chauffeur. Mais, quand il a vu que c'était son cousin, il s'est retenu. Il est donc revenu sur ses pas pour retourner vers l'agent qui élaguait. Mais, comme il n'a pas pu l'atteindre, il est venu vers moi pour me frapper avec sa hache. Heureusement que j'ai saisi sa hache, et avec un agent nous l'avons mis par terre pour le maîtriser en attendant que la police municipale arrive. Ensuite, nous l'avons envoyé à la mairie pour qu'il soit entendu. Sur place, il a commencé à s'énerver. Il voulait tout casser. J'ai donc décidé de l'attacher à un poteau pour sa sécurité et la nôtre. De 13 heures à 16 heures, nous avons informé le procureur et la gendarmerie. Personne n'a bougé. Il a été menotté au poteau, et il a été ausculté par un médecin. On lui a donné à boire durant la période où il était au poteau.
Après décision du procureur de la République, aux alentours de 17 heures, nous l'avons détaché. Et, avec toutes les alertes que j'ai envoyées vis-à-vis de la subdivision des Tuamotu, du Haut-commissariat et de la gendarmerie, pour eux, ce gars n'est pas un danger.
Tout le monde connait son comportement, mais personne ne fait quoi que ce soit. Surtout qu'il est mentalement dérangé puisque le médecin de l'île a établi un certificat médical disant que la personne est mentalement dérangée."
Tahi Teraiarue
Habitant de Makemo
"Le danger ce n'est pas moi, mais lui"
"Je ne l'ai pas menacé avec une hache. Il ment ! Quand ils m'ont menotté au poteau, j'ai demandé à voir mon avocat et un médecin. Le maire a refusé catégoriquement. Par contre, ils ont fait venir un docteur et j'ai dit au mūto'i présent qu'ils étaient en train de faire quelque chose contre moi, c'est-à-dire un faux certificat médical attestant que j'étais fou. En plus, je ne lui ai jamais donné de coups dans le thorax, il y a des gens qui ont filmé la scène avec leur portable.
Ils sont venus couper mes palmiers n'importe comment, et je leur ai demandé d'arrêter. Le tāvana, qui était dans un coin, est descendu de sa voiture et il leur a dit de tout couper. Tellement j'étais énervé, je suis allé chercher la hache, non pas pour blesser quelqu'un, mais pour donner un coup sur le camion pour que le chantier s'arrête. Et au moment où je commençais à entrer dans ma cour, le maire s'est saisi de ma hache et il s'est mis à crier : tu voulais me couper ? Pour que les gens le croient. Mais, je n'ai jamais levé la hache. Il y a des témoins. C'est un menteur et le pire dans l'affaire, c'est qu'ils étaient quatre agents à être tombés sur moi jusqu'à l'arrivée des mūto'i. Et le maire a dit aux mūto'i : donnez-moi les menottes ! Ca fait longtemps que j'attendais ça et je vais le menotter personnellement. Le maire s'est mis devant moi en me disant : tu fais moins le malin, et je lui ai répondu de sortir de ma vue. Et il m'a dit : tu veux t'énerver ? Et, en s'adressant au mūto'i, il lui a dit : menotte-le sur le poteau, ça va lui faire du bien. Et arrivé au poteau, le maire a dit au mūto'i : donnez-moi les menottes, ça va me faire plaisir de le menotter une seconde fois. Vers 16 heures – 17h30, la population commençait à s'entasser devant la mairie. Si on ne m'avait pas libéré, je ne sais pas ce qui se serait passé, parce que la famille commençait à venir ainsi que les amis.
Et au sujet des Jeux, je ne vais pas m'amuser à aller là-bas. Mais eux, ils ont fait un faux document comme quoi je suis un mec dangereux. Ce n'est pas vrai et tout le monde le sait. Les gens savent que lorsque j'ai quelque chose à dire, eh bien je le dis en face et non derrière le dos.
Le maire est un manipulateur. Le danger ce n'est pas moi, mais lui."
Habitant de Makemo
"Le danger ce n'est pas moi, mais lui"
"Je ne l'ai pas menacé avec une hache. Il ment ! Quand ils m'ont menotté au poteau, j'ai demandé à voir mon avocat et un médecin. Le maire a refusé catégoriquement. Par contre, ils ont fait venir un docteur et j'ai dit au mūto'i présent qu'ils étaient en train de faire quelque chose contre moi, c'est-à-dire un faux certificat médical attestant que j'étais fou. En plus, je ne lui ai jamais donné de coups dans le thorax, il y a des gens qui ont filmé la scène avec leur portable.
Ils sont venus couper mes palmiers n'importe comment, et je leur ai demandé d'arrêter. Le tāvana, qui était dans un coin, est descendu de sa voiture et il leur a dit de tout couper. Tellement j'étais énervé, je suis allé chercher la hache, non pas pour blesser quelqu'un, mais pour donner un coup sur le camion pour que le chantier s'arrête. Et au moment où je commençais à entrer dans ma cour, le maire s'est saisi de ma hache et il s'est mis à crier : tu voulais me couper ? Pour que les gens le croient. Mais, je n'ai jamais levé la hache. Il y a des témoins. C'est un menteur et le pire dans l'affaire, c'est qu'ils étaient quatre agents à être tombés sur moi jusqu'à l'arrivée des mūto'i. Et le maire a dit aux mūto'i : donnez-moi les menottes ! Ca fait longtemps que j'attendais ça et je vais le menotter personnellement. Le maire s'est mis devant moi en me disant : tu fais moins le malin, et je lui ai répondu de sortir de ma vue. Et il m'a dit : tu veux t'énerver ? Et, en s'adressant au mūto'i, il lui a dit : menotte-le sur le poteau, ça va lui faire du bien. Et arrivé au poteau, le maire a dit au mūto'i : donnez-moi les menottes, ça va me faire plaisir de le menotter une seconde fois. Vers 16 heures – 17h30, la population commençait à s'entasser devant la mairie. Si on ne m'avait pas libéré, je ne sais pas ce qui se serait passé, parce que la famille commençait à venir ainsi que les amis.
Et au sujet des Jeux, je ne vais pas m'amuser à aller là-bas. Mais eux, ils ont fait un faux document comme quoi je suis un mec dangereux. Ce n'est pas vrai et tout le monde le sait. Les gens savent que lorsque j'ai quelque chose à dire, eh bien je le dis en face et non derrière le dos.
Le maire est un manipulateur. Le danger ce n'est pas moi, mais lui."