PAPEETE, 3 juin 2014 – La collectivité attribue une avance en compte courant de 65 millions Fcfp à la SEM Te Mau Ito Api, en difficultés financières depuis l’arrêt de l’exploitation de son parc éolien.
La Polynésie française accorde cette facilité de trésorerie de 65 millions Fcfp pour permettre à la SEM de régler ses dettes les plus urgentes et de respecter ainsi un accord amiable d’apurement de son passif, validé le 21 mai par le tribunal de commerce de Papeete.
Le prêt est accordé pour une durée de deux ans avec un intérêt de 4,18% l’an.
Dans le détail, l’avance en compte courant permettra à la SEM de verser en juillet une échéance de 50 millions Fcfp à la branche International-Outremer du groupe bancaire Banque-Populaire-Caisse-d’Epargne (BPCE-IOM), 7,6 millions Fcfp au Trésor Public et de régler des factures de gazole en instance ou à émettre, pour poursuivre son activité.
La société, délégataire de service public pour la fourniture d’énergie électrique sur l’atoll de Makemo, est détenue à hauteur de 66% par le Pays, le reste du capital étant réparti entre la SPRES et la Société d'Etudes et de Développement Polynésienne (SEDEP), détenues par l’homme d’affaires Dominique Auroy.
Le 21 mai dernier, le tribunal mixte de commerce de Papeete a homologué un accord d’apurement de son passif permettant l’échelonnement d’un peu plus de 155 millions Fcfp de créances dont 126 millions Fcfp dues à la seule BPCE-IOM.
L’échéancier prévoit l’acquittement de la dette bancaire au moyen d’un versement immédiat de 50 millions Fcfp suivi de 10 semestrialités, à compter de décembre 2014. On trouve également au nombre des créanciers à la tête des 30 millions Fcfp restants, la compagnie Pacific Petroleum (3,2 millions), Total Polynésie (9,5 millions), et le Trésor Public (8,1 millions) notamment. Le plan prévoit l'apurement de ces dettes en une ou deux mensualités, courant 2014.
Fondée en 2007 et bénéficiaire d'une double défiscalisation, la société se faisait fort à l'origine de produire son énergie à partir d’un hybride entre l’éolien et le thermique, sur l’île de Makemo. L’électricité ainsi obtenue devait servir à alimenter les 600 foyers de cet atoll des Tuamotu, à prix conventionnels.
Mais dès 2009, incapable faute de trésorerie d’assurer la maintenance de ses éoliennes en panne, la SEM s'est trouvée contrainte de produire une électricité exclusivement d’origine thermique à partir de 2011, au moyen des deux groupes électrogènes de secours que prévoyait son dispositif d’exploitation.
Depuis bientôt cinq ans, dans ce contexte d'exploitation, les comptes de la SEM Te Mau Ito Api se trouvent alourdis d’un déficit structurel estimé à 15 millions Fcfp par an, par la direction de la société.
La Polynésie française accorde cette facilité de trésorerie de 65 millions Fcfp pour permettre à la SEM de régler ses dettes les plus urgentes et de respecter ainsi un accord amiable d’apurement de son passif, validé le 21 mai par le tribunal de commerce de Papeete.
Le prêt est accordé pour une durée de deux ans avec un intérêt de 4,18% l’an.
Dans le détail, l’avance en compte courant permettra à la SEM de verser en juillet une échéance de 50 millions Fcfp à la branche International-Outremer du groupe bancaire Banque-Populaire-Caisse-d’Epargne (BPCE-IOM), 7,6 millions Fcfp au Trésor Public et de régler des factures de gazole en instance ou à émettre, pour poursuivre son activité.
La société, délégataire de service public pour la fourniture d’énergie électrique sur l’atoll de Makemo, est détenue à hauteur de 66% par le Pays, le reste du capital étant réparti entre la SPRES et la Société d'Etudes et de Développement Polynésienne (SEDEP), détenues par l’homme d’affaires Dominique Auroy.
Le 21 mai dernier, le tribunal mixte de commerce de Papeete a homologué un accord d’apurement de son passif permettant l’échelonnement d’un peu plus de 155 millions Fcfp de créances dont 126 millions Fcfp dues à la seule BPCE-IOM.
L’échéancier prévoit l’acquittement de la dette bancaire au moyen d’un versement immédiat de 50 millions Fcfp suivi de 10 semestrialités, à compter de décembre 2014. On trouve également au nombre des créanciers à la tête des 30 millions Fcfp restants, la compagnie Pacific Petroleum (3,2 millions), Total Polynésie (9,5 millions), et le Trésor Public (8,1 millions) notamment. Le plan prévoit l'apurement de ces dettes en une ou deux mensualités, courant 2014.
Fondée en 2007 et bénéficiaire d'une double défiscalisation, la société se faisait fort à l'origine de produire son énergie à partir d’un hybride entre l’éolien et le thermique, sur l’île de Makemo. L’électricité ainsi obtenue devait servir à alimenter les 600 foyers de cet atoll des Tuamotu, à prix conventionnels.
Mais dès 2009, incapable faute de trésorerie d’assurer la maintenance de ses éoliennes en panne, la SEM s'est trouvée contrainte de produire une électricité exclusivement d’origine thermique à partir de 2011, au moyen des deux groupes électrogènes de secours que prévoyait son dispositif d’exploitation.
Depuis bientôt cinq ans, dans ce contexte d'exploitation, les comptes de la SEM Te Mau Ito Api se trouvent alourdis d’un déficit structurel estimé à 15 millions Fcfp par an, par la direction de la société.