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Mahana Beach : Forebase "prêts à nous aider", déclare J.-C. Bouissou


Jean-Christophe Bouissou, ministre de la Relance économique du gouvernement Fritch
Jean-Christophe Bouissou, ministre de la Relance économique du gouvernement Fritch
PUNAAUIA, 7 octobre 2014 – Jean-Christophe Bouissou a confirmé ce mardi, en marge de la conférence annuelle du GIE Tahiti Tourisme, l’intérêt exprimé par Shen Yong, le président du groupe Forebase, dans le cadre d’un financement du projet Mahana Beach.

Le chef d'entreprise chinois a rencontré le président du gouvernement lors d’un séjour d’affaires, la semaine dernière. Séjour à l’occasion duquel il s’est rendu en Polynésie avec les principaux cadres de son groupe et notamment son directeur financier.

Forebase, dont le projet de complexe Mahana Beach n’avait pas reçu la faveur du précédent gouvernement, qui lui avait préféré le concept du groupe hawaiien 70 international "est tout à fait disposé à voir ce que l’on peut faire en termes de financement", a affirmé mardi le ministre polynésien en charge du Tourisme et de la Relance économique.

Jean-Christophe Bouissou a cependant expliqué mardi que le projet qui serait finalement retenu par la nouvelle équipe pourrait être "un mix" des trois projets architecturaux acquis par le Pays, dans le cadre de l'appel à candidatures international visant à esquisser la conception du complexe touristique.

Le groupe Forebase aurait en outre l’intention de jouer le rôle d’aménageur et d’investisseur dans la réalisation du complexe touristique de Punaauia. La branche hôtelière de l’activité de ce géant chinois compte 70 établissements hôteliers ou condominiums en Asie, dans l’océan indien, au moyen orient et en Amérique centrale avec notamment la prestigieuse chaîne des Banyan Tree Resorts. Shen Yong a déjà exprimé son intention d’implanter son groupe hôtelier en Polynésie française.

Quel bilan d’étape pouvez-vous faire des rencontres sectorielles que vous organisez depuis votre prise de fonctions ?

Jean-Christophe Bouissou : Ces rencontres sont utiles pour prendre en compte les difficultés rencontrées dans les divers secteurs, qu’il s’agisse du commerce et notamment de l’automobile dont je dois encore rencontrer les concessionnaires, de l’industrie ou encore du tourisme.

Ce que j’en retiens c’est le souci du dialogue de ces partenaires et leur capacité à communiquer avec les autorités. La deuxième chose c’est que finalement ce qui est souhaité en termes de coup de pouce n’est pas quelque chose d’insurmontable. Nous allons voir, après l’ensemble de ces rencontres, deux ou trois propositions que l’on pourrait mettre en œuvre secteur par secteur et que je soumettrai au Conseil des ministres.

Ces mesures que vous annoncez trouveront-elles leur place dans le budget de « relance » annoncé par Nuihau Laurey pour l’exercice 2015 ?

Jean-Christophe Bouissou : La relance économique doit passer par la réalisation de grands projets, de complexes hôteliers par exemple – puisque ce serait de l’injection financière dans notre économie et que l’on ne pourra pas créer de l’emploi durable sans cela. Mais cette relance doit s’adresser à tous les secteurs d’activité de l’économie polynésienne. Et cela pourrait se faire au travers d’un coup de pouce, qu’il s’agisse d’allègements de charges, ou dans le cadre de mesures concrètes pour la relance de la consommation.

Concernant les grands projets hôteliers et notamment de celui du Tahiti Mahana Beach, la visite du président du groupe Forebase, la semaine dernière, vous ouvre-t-elle des perspectives au sujet de son financement ?

Jean-Christophe Bouissou : Le Président de Forebase est clair sur son intention d’investir en Polynésie. C’est vrai que la proposition faite pas ce groupe était intéressante. Nous venons de terminer un premier volet avec la sélection des trois esquisses qui pourraient faire l’objet d’une mise en œuvre. Maintenant il y a d’autres étapes à respecter. Notamment celle qui doit définir le cahier des charges, sur le programme que l’on souhaite réaliser. Il y aura ensuite un travail sur les futurs plans d’exécution, avec les investisseurs qui vont se proposer pour réaliser le projet. Cela doit également passer par la mise à disposition de ces terres : aujourd’hui, une partie du domaine est encore occupée et doit faire l’objet d’un relogement… Tout cela reste à réaliser.
Pour répondre franchement à votre question : oui, bien sûr qu’ils sont intéressés ; mais ils le sont également par d’autres projets en Polynésie.

Avez-vous d’autres propositions d’investisseurs ?

Jean-Christophe Bouissou : On espère bien qu’il y aura plusieurs soumissionnaires pour être chef de file dans la réalisation du projet Mahana Beach, en sachant que l’important pour nous est l’intégration d’entreprises locales dans cette démarche. Il faut un chef de file mais aussi un groupement d’entreprises locales qui pourraient intervenir en fonction des métiers sollicités dans le cadre de la réalisation de ce projet.

Le gouvernement actuel assume-t-il le choix fait par l’ancienne équipe pour la conception du projet Mahana Beach ?

Jean-Christophe Bouissou : Bien sûr, nous partons sur les trois esquisses qui ont été retenues. A partir de ces trois documents, le gouvernement doit se faire son idée sur le projet en question. L’ancien gouvernement avait commencé à travailler sur cela. La première phase consistait à réfléchir sur ce que pourrait être une occupation de l’espace. Il faut maintenant aller plus loin sur le cahier des charges, sur le programme, les activités à l’intérieur de cette zone, les hôtels en eux-mêmes… Ce travail nous occupera au cours des mois à venir pour que l’on puisse arrêter une position et choisir les investisseurs.

Etes-vous prêts à transiger au sujet du complexe Mahana Beach tel qu’imaginé par le concepteur hawaiien ?

Jean-Christophe Bouissou : Il y a de bonnes choses à l’intérieur du projet conçu par les hawaiiens ; mais il y en a également dans les autres projets. C’est peut-être un mix de tout cela qui nous permettra d’approcher de ce dont on peut rêver d’un complexe touristique aussi important.
Ensuite, vous l’avez bien compris, il s’agira de trouver les investisseurs ou l’investisseur chef de file pour réaliser le projet. J’ajoute que le président de Forebase est tout à fait disposé à voir ce que l’on peut faire en termes de financement. (…) Ils sont prêts à nous aider et à développer le pays.


Rédigé par JPV le Mardi 7 Octobre 2014 à 11:53 | Lu 1301 fois