Pour Maeva Vantai, faire carrière dans la gendarmerie est une évidence depuis l'adolescence. Elle compte bien devenir officier de police judiciaire d'ici quelques années.
PAPEETE, le 1er novembre 2015 - Maeva Vantai, 29 ans, originaire de Papeete, est brigadière. Gendarme adjoint à la compagnie des archipels, elle a brillamment réussi le concours des sous-officiers et s'est envolée jeudi pour une année de formation en école, en métropole. En cas de succès, de longues années de travail l'attendent encore loin du fenua avec un objectif : devenir officier de police judiciaire et pourquoi pas revenir au pays.
Déterminée, pugnace… et travailleuse. Très travailleuse. Maeva Vantai, 29 ans, s'est envolée jeudi dernier pour la métropole, direction l'école de gendarmerie de Montluçon, dans l'Allier. La jeune femme est l'un des rares candidats en Polynésie française à avoir réussi le concours sous-officiers de gendarmerie, en début d'année. "Sur 298 candidats au départ, seulement 6 ont réussi lors du dernier concours", détaille l'adjudant-chef Gérard Legrand, chef du Centre de recrutement, de concours et de sélection de la gendarmerie nationale pour la Polynésie française (CRCS). Maeva qui a dû s'y reprendre à cinq fois afin d'atteindre son but. Déterminée, on vous dit.
"Mon père est militaire, j'ai toujours été attirée par ces carrières, mais j'ai su que je voulais faire gendarme dès la classe de 5e, grâce à leurs interventions dans les écoles, aux journées d'appel à la préparation de la défense (JAPD)", confie Maeva. Titulaire d'un bac professionnel en comptabilité, la gendarmette franchit pas à pas les épreuves. Avec succès.
Le concours de gendarme adjoint volontaire en poche, elle effectue un premier séjour d'un an en métropole pour sa formation avant de connaître sa première affectation : "De septembre 2012 à mars 2014, à la compagnie de gendarmerie maritime de l'Ile longue, en Bretagne. Pour être à côté de la mer ! Et connaître une autre spécialité de la gendarmerie départementale, qu'on n'apprend pas à l'école".
Une première affectation au fenua, à Hao
Puis c'est un retour un peu inespéré, car rarement accordé, au fenua. Sa demande de mutation acceptée et son investissement personnel récompensé, Maeva est affectée à la brigade de Hao, aux Tuamotu, en 2014 : "J'assistais les officiers de police judiciaire (OPJ) dans leurs fonctions. C'est une petite brigade, il n'y a pas trop d'activité mais beaucoup de contacts avec la population locale, on est amené à faire plein de choses, de la police route, du renseignement, du judiciaire aussi". Le judiciaire, justement. C'est ce que préfère la jeune femme : "L'imprévu, être confrontée à des situations exceptionnelles…".
Pendant son affectation en Polynésie française, Maeva est admise au concours des sous-officiers qu'elle réussit en mars 2015. Et c'est une nouvelle aventure en métropole qui s'annonce, en école à Montluçon : "Mes camarades m'ont dit que la formation était encore plus approfondie, cette fois, on apprend vraiment un métier".
Entre examens et validation des acquis, la route est encore longue pour Maeva qui souhaite devenir gendarme de carrière, et ne s'interdit pas de rêver à un poste de commandement, pourquoi pas un jour, dans son fenua ? "Comme capitaine ! Peut-être la première femme polynésienne commandant de compagnie !" s'enthousiasme l'adjudant-chef Gérard Legrand. "C'est minimum huit ans", tempère la jeune femme, la tête sur les épaules. "Six ans pour les meilleurs", positive le chef du centre de recrutement.
Un parcours et un objectif qui peuvent faire rêver, mais qui ne doivent pas occulter le travail à fournir et les sacrifices à consentir pour y arriver quand, en Polynésie française comme ailleurs, trop de candidats se présentent à ces concours en dilettantes : "Il faut beaucoup travailler", rabâche la jeune femme. "J'ai même pris des cours particulier de soutien pour me préparer spécifiquement aux épreuves".
"Même avec un bon niveau scolaire, ça ne suffit pas toujours"
"Maeva a passé cinq fois le concours de sous-off' pour en arriver là. Elle est passée par la petite porte, elle n'a jamais baissé les bras. Elle n'y est pas arrivée par hasard, il y a du boulot derrière. Beaucoup de jeunes qui n'ont pas de travail viennent s'inscrire à toutes sortes de concours –police, gendarmerie, douanes, pénitentiaire- sans en savoir beaucoup plus. Et au final, ils se préparent mal. Et même avec un bon niveau scolaire, ça ne suffit pas toujours", prévient l'adjudant-chef Gérard Legrand. "Il faut que les candidats se préparent. L'examen n'est pas simple. C'est long. Cela dure sept heures. Et cela nécessite une préparation que nous voulons désormais prendre le temps d'expliquer aux candidats à l'occasion des inscriptions". Avec de belles perspectives à la clé en cas de succès.
Déterminée, pugnace… et travailleuse. Très travailleuse. Maeva Vantai, 29 ans, s'est envolée jeudi dernier pour la métropole, direction l'école de gendarmerie de Montluçon, dans l'Allier. La jeune femme est l'un des rares candidats en Polynésie française à avoir réussi le concours sous-officiers de gendarmerie, en début d'année. "Sur 298 candidats au départ, seulement 6 ont réussi lors du dernier concours", détaille l'adjudant-chef Gérard Legrand, chef du Centre de recrutement, de concours et de sélection de la gendarmerie nationale pour la Polynésie française (CRCS). Maeva qui a dû s'y reprendre à cinq fois afin d'atteindre son but. Déterminée, on vous dit.
"Mon père est militaire, j'ai toujours été attirée par ces carrières, mais j'ai su que je voulais faire gendarme dès la classe de 5e, grâce à leurs interventions dans les écoles, aux journées d'appel à la préparation de la défense (JAPD)", confie Maeva. Titulaire d'un bac professionnel en comptabilité, la gendarmette franchit pas à pas les épreuves. Avec succès.
Le concours de gendarme adjoint volontaire en poche, elle effectue un premier séjour d'un an en métropole pour sa formation avant de connaître sa première affectation : "De septembre 2012 à mars 2014, à la compagnie de gendarmerie maritime de l'Ile longue, en Bretagne. Pour être à côté de la mer ! Et connaître une autre spécialité de la gendarmerie départementale, qu'on n'apprend pas à l'école".
Une première affectation au fenua, à Hao
Puis c'est un retour un peu inespéré, car rarement accordé, au fenua. Sa demande de mutation acceptée et son investissement personnel récompensé, Maeva est affectée à la brigade de Hao, aux Tuamotu, en 2014 : "J'assistais les officiers de police judiciaire (OPJ) dans leurs fonctions. C'est une petite brigade, il n'y a pas trop d'activité mais beaucoup de contacts avec la population locale, on est amené à faire plein de choses, de la police route, du renseignement, du judiciaire aussi". Le judiciaire, justement. C'est ce que préfère la jeune femme : "L'imprévu, être confrontée à des situations exceptionnelles…".
Pendant son affectation en Polynésie française, Maeva est admise au concours des sous-officiers qu'elle réussit en mars 2015. Et c'est une nouvelle aventure en métropole qui s'annonce, en école à Montluçon : "Mes camarades m'ont dit que la formation était encore plus approfondie, cette fois, on apprend vraiment un métier".
Entre examens et validation des acquis, la route est encore longue pour Maeva qui souhaite devenir gendarme de carrière, et ne s'interdit pas de rêver à un poste de commandement, pourquoi pas un jour, dans son fenua ? "Comme capitaine ! Peut-être la première femme polynésienne commandant de compagnie !" s'enthousiasme l'adjudant-chef Gérard Legrand. "C'est minimum huit ans", tempère la jeune femme, la tête sur les épaules. "Six ans pour les meilleurs", positive le chef du centre de recrutement.
Un parcours et un objectif qui peuvent faire rêver, mais qui ne doivent pas occulter le travail à fournir et les sacrifices à consentir pour y arriver quand, en Polynésie française comme ailleurs, trop de candidats se présentent à ces concours en dilettantes : "Il faut beaucoup travailler", rabâche la jeune femme. "J'ai même pris des cours particulier de soutien pour me préparer spécifiquement aux épreuves".
"Même avec un bon niveau scolaire, ça ne suffit pas toujours"
"Maeva a passé cinq fois le concours de sous-off' pour en arriver là. Elle est passée par la petite porte, elle n'a jamais baissé les bras. Elle n'y est pas arrivée par hasard, il y a du boulot derrière. Beaucoup de jeunes qui n'ont pas de travail viennent s'inscrire à toutes sortes de concours –police, gendarmerie, douanes, pénitentiaire- sans en savoir beaucoup plus. Et au final, ils se préparent mal. Et même avec un bon niveau scolaire, ça ne suffit pas toujours", prévient l'adjudant-chef Gérard Legrand. "Il faut que les candidats se préparent. L'examen n'est pas simple. C'est long. Cela dure sept heures. Et cela nécessite une préparation que nous voulons désormais prendre le temps d'expliquer aux candidats à l'occasion des inscriptions". Avec de belles perspectives à la clé en cas de succès.
A Hao, ici avec les enfants à l'occasion de l'opération "Permis piéton" de sensibilisation à la sécurité routière.
En métropole, au contact de la diversité des métiers et carrières qu'offre la gendarmerie. Ici : maître-chien.
Fin des inscriptions le 20 novembre, pour le concours du 29 février 2016
Les inscriptions pour le prochain concours sous-officiers de gendarmerie seront closes le 20 novembre à minuit heure de métropole, donc mieux vaut s'y prendre jusqu'au 19 novembre ici en Polynésie française. Le concours en tant que tel aura lieu le 29 février 2016.
Renseignements au Centre de recrutement, de concours et de sélection (CRCS) de la gendarmerie nationale pour la Polynésie Française, caserne Bruat à Papeete. Tél : 40.46.74.36.
Renseignements au Centre de recrutement, de concours et de sélection (CRCS) de la gendarmerie nationale pour la Polynésie Française, caserne Bruat à Papeete. Tél : 40.46.74.36.