Paris, France | AFP | lundi 28/05/2017 - Après avoir rencontré Donald Trump la semaine dernière, le nouveau président français Emmanuel Macron reçoit lundi Vladimir Poutine au Château de Versailles, pour discuter de différents dossiers comme la Syrie ou l'Ukraine, sans exclure un possible rapport de force.
"On peut imaginer que la conversation va être franche et assez directe". Emmanuel Macron "ne s'interdira rien (..) y compris (sur) les questions qui ont trait aux libertés", a déclaré lundi matin la ministre des Affaires européennes Marielle de Sarnez.
Le jeune chef de l'Etat français achève ainsi un marathon diplomatique qui l'a conduit jeudi au sommet de l'Otan de Bruxelles puis, en fin de semaine, au G7 de Taormina (Italie).
"Donald Trump, le président turc (Recep Tayyip Erdogan) ou le président russe sont dans une logique de rapport de forces, ce qui ne me dérange pas", a confié le chef de l'Etat en fin de semaine.
M. Macron, 39 ans, a promis un "dialogue exigeant", "sans aucune concession", avec son homologue russe, qui l'avait appelé à "surmonter la méfiance mutuelle" dans un message de félicitations après son élection.
Au menu des discussions des deux hommes lundi: les relations franco-russes, leurs visions respectives de l'avenir de l'Union européenne, la lutte antiterroriste et les crises régionales, l'Ukraine et la Syrie, mais aussi la Corée du Nord et la Libye.
"Beaucoup de choses vont dépendre de la première rencontre", a estimé lundi l'ambassadeur russe en France, Alexandre Orlov sur la radio Europe 1. Lui aussi a jugé "très important" de "commencer à dissiper cette méfiance qui s'est accumulée ces dernières années. Je crois qu'en quelques heures on peut déjà faire un petit bout de chemin".
Les deux dirigeants se retrouveront en tête-à-tête à la mi-journée, puis déjeuneront, entourés de leurs délégations, tiendront une conférence de presse conjointe et inaugureront l'exposition qui sert de prétexte à cette rencontre.
"Pierre le Grand, un tsar en France", ressuscite la mémoire de la visite de Pierre Ier, figure chère à Vladimir Poutine, à Versailles en mai et juin 1717, déplacement qui donna une nouvelle impulsion aux relations diplomatiques entre la France et la Russie.
M. Poutine se rendra aussi, mais seul, au nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, avec sa cathédrale à bulbes dorés au coeur de Paris.
L'inauguration était prévue en octobre 2016 mais l'escalade verbale entre Paris et Moscou provoquée par la campagne militaire du régime syrien et de son allié russe contre la partie rebelle d'Alep (nord de la Syrie) l'a conduit à annuler son déplacement.
Pour Emmanuel Macron, il est nécessaire de "parler avec la Russie" de la crise syrienne afin de "changer le cadre de sortie de la crise militaire" et de "construire de manière beaucoup plus collective une solution politique inclusive".
- Piratage informatique -
Le président français estime que la mise à l'écart des Occidentaux sur ce dossier, au profit d'un processus de cessez-le feu parrainé par la Russie, l'Iran et la Turquie, signait leur "défaite".
De le même manière, il compte discuter pied à pied du dossier ukrainien. "La Russie a envahi l'Ukraine", a-t-il même lancé à l'issue du G7 alors que Moscou dément toute implication dans le conflit.
Pour nouer une relation personnelle, chacun devra faire un pas. Emmanuel Macron avait affirmé, lors de sa campagne, ne "pas faire partie de ceux qui sont fascinés par Vladimir Poutine", dont il disait ne pas partager les "valeurs".
Les deux chefs d'Etat tenteront d'arrondir les angles après la campagne présidentielle française marquée par l'accueil au Kremlin de la candidate d'extrême droite Marine Le Pen et les piratages informatiques visant le mouvement politique d'Emmanuel Macron, En Marche !, attribués à des hackers russes.
Pour Thomas Gomart, directeur de l'Institut français des relations internationales (IFRI), Poutine entend "corriger l'image très négative qu'il a laissée pendant la campagne présidentielle, en recevant Marine Le Pen notamment".
Du côté de l'Elysée, il s'agit selon lui, de rappeler que "la priorité française, c'est l'Allemagne et le projet européen, alors que Moscou avait parié sur le délitement de l'Europe".
A Moscou, Fiodor Loukianov, président du Conseil pour la politique extérieure et de défense, estime pour sa part "évident que la partie russe cherche à faire sortir la situation de l'impasse".
Pour autant, tempère-t-il, "il ne faut rien attendre de cette visite; il s'agit pour les deux dirigeants de faire connaissance et de créer une ambiance positive… ou pas".
Marine Le Pen a pour sa part souhaité que la rencontre permette de "normaliser les relations avec la Russie", au delà des seuls "concours de biceps" pour répondre au gigantesque défi des relations internationales et "lutter contre le fondamentalisme islamique".
"On peut imaginer que la conversation va être franche et assez directe". Emmanuel Macron "ne s'interdira rien (..) y compris (sur) les questions qui ont trait aux libertés", a déclaré lundi matin la ministre des Affaires européennes Marielle de Sarnez.
Le jeune chef de l'Etat français achève ainsi un marathon diplomatique qui l'a conduit jeudi au sommet de l'Otan de Bruxelles puis, en fin de semaine, au G7 de Taormina (Italie).
"Donald Trump, le président turc (Recep Tayyip Erdogan) ou le président russe sont dans une logique de rapport de forces, ce qui ne me dérange pas", a confié le chef de l'Etat en fin de semaine.
M. Macron, 39 ans, a promis un "dialogue exigeant", "sans aucune concession", avec son homologue russe, qui l'avait appelé à "surmonter la méfiance mutuelle" dans un message de félicitations après son élection.
Au menu des discussions des deux hommes lundi: les relations franco-russes, leurs visions respectives de l'avenir de l'Union européenne, la lutte antiterroriste et les crises régionales, l'Ukraine et la Syrie, mais aussi la Corée du Nord et la Libye.
"Beaucoup de choses vont dépendre de la première rencontre", a estimé lundi l'ambassadeur russe en France, Alexandre Orlov sur la radio Europe 1. Lui aussi a jugé "très important" de "commencer à dissiper cette méfiance qui s'est accumulée ces dernières années. Je crois qu'en quelques heures on peut déjà faire un petit bout de chemin".
Les deux dirigeants se retrouveront en tête-à-tête à la mi-journée, puis déjeuneront, entourés de leurs délégations, tiendront une conférence de presse conjointe et inaugureront l'exposition qui sert de prétexte à cette rencontre.
"Pierre le Grand, un tsar en France", ressuscite la mémoire de la visite de Pierre Ier, figure chère à Vladimir Poutine, à Versailles en mai et juin 1717, déplacement qui donna une nouvelle impulsion aux relations diplomatiques entre la France et la Russie.
M. Poutine se rendra aussi, mais seul, au nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, avec sa cathédrale à bulbes dorés au coeur de Paris.
L'inauguration était prévue en octobre 2016 mais l'escalade verbale entre Paris et Moscou provoquée par la campagne militaire du régime syrien et de son allié russe contre la partie rebelle d'Alep (nord de la Syrie) l'a conduit à annuler son déplacement.
Pour Emmanuel Macron, il est nécessaire de "parler avec la Russie" de la crise syrienne afin de "changer le cadre de sortie de la crise militaire" et de "construire de manière beaucoup plus collective une solution politique inclusive".
- Piratage informatique -
Le président français estime que la mise à l'écart des Occidentaux sur ce dossier, au profit d'un processus de cessez-le feu parrainé par la Russie, l'Iran et la Turquie, signait leur "défaite".
De le même manière, il compte discuter pied à pied du dossier ukrainien. "La Russie a envahi l'Ukraine", a-t-il même lancé à l'issue du G7 alors que Moscou dément toute implication dans le conflit.
Pour nouer une relation personnelle, chacun devra faire un pas. Emmanuel Macron avait affirmé, lors de sa campagne, ne "pas faire partie de ceux qui sont fascinés par Vladimir Poutine", dont il disait ne pas partager les "valeurs".
Les deux chefs d'Etat tenteront d'arrondir les angles après la campagne présidentielle française marquée par l'accueil au Kremlin de la candidate d'extrême droite Marine Le Pen et les piratages informatiques visant le mouvement politique d'Emmanuel Macron, En Marche !, attribués à des hackers russes.
Pour Thomas Gomart, directeur de l'Institut français des relations internationales (IFRI), Poutine entend "corriger l'image très négative qu'il a laissée pendant la campagne présidentielle, en recevant Marine Le Pen notamment".
Du côté de l'Elysée, il s'agit selon lui, de rappeler que "la priorité française, c'est l'Allemagne et le projet européen, alors que Moscou avait parié sur le délitement de l'Europe".
A Moscou, Fiodor Loukianov, président du Conseil pour la politique extérieure et de défense, estime pour sa part "évident que la partie russe cherche à faire sortir la situation de l'impasse".
Pour autant, tempère-t-il, "il ne faut rien attendre de cette visite; il s'agit pour les deux dirigeants de faire connaissance et de créer une ambiance positive… ou pas".
Marine Le Pen a pour sa part souhaité que la rencontre permette de "normaliser les relations avec la Russie", au delà des seuls "concours de biceps" pour répondre au gigantesque défi des relations internationales et "lutter contre le fondamentalisme islamique".