Paris, France | AFP | mardi 14/07/2020 - "Au moins 100 milliards d'euros" de plus seront consacrés à "la relance industrielle, écologique, locale, culturelle et éducative", a promis mardi le président Emmanuel Macron qui a levé le voile sur ses ambitions pour permettre à la France de rebondir face à la crise du Covid-19.
Cette nouvelle injection d'argent public interviendra dès "la rentrée" et ne comprend pas le coût des mesures de chômage partiel de longue durée, a précisé l'Elysée à l'AFP. Elle s'ajoutera aux 460 milliards déjà engagés en mesures sectorielles et de soutien à l'économie depuis le début de l'épidémie.
En revanche, le chef de l’État a exclu toute augmentation d'impôts pour compenser l'explosion des dépenses publiques.
"Il y a une trajectoire fiscale qui a été décidée, votée par la représentation nationale, c'est celle qui sera tenue", a-t-il affirmé, ajoutant qu'"on ne [résolvait] pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts".
"Si on dit qu'on va augmenter les impôts, les gens ne consomment pas, le doute s'installe et le pays ne repart pas", a-t-il justifié.
Il a cependant évoqué une "option possible" de "décaler un peu, pour les plus fortunés d'entre nous, la suppression de la taxe d'habitation".
- Un modèle "écologique, industriel et environnemental"-
Pour la suite de son mandat, Emmanuel Macron, qui se prêtait pour la première fois depuis le début de son quinquennat à l'exercice de l'interview du 14 juillet, a plutôt décidé d'opter pour l'investissement à grande échelle, dans de nombreux secteurs et avec pour fil rouge la transition écologique.
Ces investissements "font partie de cette dette Covid que nous allons mettre de côté et amortir sur le très long terme", a précisé le locataire de l'Elysée, ajoutant qu'une partie de ceux-ci seraient financés par des fonds européens issus du futur plan de relance pour l'Union européenne.
"On doit rentrer -et ce plan de relance en est l'opportunité- dans la construction d'un modèle qui est à la fois écologique, industriel et environnemental", a-t-il plaidé.
Pour y parvenir, le chef de l’État compte lancer plusieurs chantiers notamment "un grand programme de rénovation" énergétique, en commençant d'abord par les écoles et les Ehpad.
Le tout afin de "faire des économies d'énergie massives, avoir nos enfants et nos aînés qui vivent beaucoup mieux, produire de l'emploi", a argumenté le président français.
La ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon avait déjà indiqué dimanche que "4 à 5 milliards" d'euros seraient consacrés au secteur du bâtiment et à la rénovation thermique, dont une bonne partie à la rénovation des bâtiments publics, comme les hôpitaux, écoles et universités.
Emmanuel Macron entend aussi "redévelopper massivement" le fret ferroviaire, les petites lignes de train et les trains de nuit dans le cadre de sa politique de transition écologique.
"Tout ça permet de faire des économies, permet de réduire nos émissions" polluantes, a-t-il déclaré sans plus de détails.
Cette volonté répond aux vœux des acteurs du secteur ferroviaire qui poussent afin de doubler, de 9% à 18%, la part du rail dans les transports de marchandises d'ici à 2030, quand la route en assure actuellement 89%.
Les travaux de régénération du réseau ferroviaire -qui profiteront aussi aux passagers- sont estimés à 1 milliard d'euros d'ici à 2024 puis à 12 milliards entre 2025 et 2030, selon l'alliance 4F, regroupant les acteurs du secteur.
Sur le versant de l'emploi, le chef de l’État a annoncé la mise en œuvre d'un "dispositif exceptionnel d'exonération des charges pour les jeunes", destiné en particulier à favoriser l'embauche de salariés à "faibles qualifications, jusqu'à 1,6 Smic".
Les entreprises ayant demandé à leurs salariés d'accepter une réduction salariale pour préserver leurs emplois sont en revanche appelées à une "modération des dividendes" et à proposer des "dispositifs d'intéressement et de participation" à ces mêmes salariés.
"Si on dit aux salariés de faire un effort, l'actionnaire doit faire un effort aussi", a-t-il estimé.
"Je suis convaincu qu'on peut bâtir un pays différent d'ici à dix ans", a soutenu le Président de la République, qui a refusé de révéler ses intentions au sujet d'un éventuel second mandat.
Cette nouvelle injection d'argent public interviendra dès "la rentrée" et ne comprend pas le coût des mesures de chômage partiel de longue durée, a précisé l'Elysée à l'AFP. Elle s'ajoutera aux 460 milliards déjà engagés en mesures sectorielles et de soutien à l'économie depuis le début de l'épidémie.
En revanche, le chef de l’État a exclu toute augmentation d'impôts pour compenser l'explosion des dépenses publiques.
"Il y a une trajectoire fiscale qui a été décidée, votée par la représentation nationale, c'est celle qui sera tenue", a-t-il affirmé, ajoutant qu'"on ne [résolvait] pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts".
"Si on dit qu'on va augmenter les impôts, les gens ne consomment pas, le doute s'installe et le pays ne repart pas", a-t-il justifié.
Il a cependant évoqué une "option possible" de "décaler un peu, pour les plus fortunés d'entre nous, la suppression de la taxe d'habitation".
- Un modèle "écologique, industriel et environnemental"-
Pour la suite de son mandat, Emmanuel Macron, qui se prêtait pour la première fois depuis le début de son quinquennat à l'exercice de l'interview du 14 juillet, a plutôt décidé d'opter pour l'investissement à grande échelle, dans de nombreux secteurs et avec pour fil rouge la transition écologique.
Ces investissements "font partie de cette dette Covid que nous allons mettre de côté et amortir sur le très long terme", a précisé le locataire de l'Elysée, ajoutant qu'une partie de ceux-ci seraient financés par des fonds européens issus du futur plan de relance pour l'Union européenne.
"On doit rentrer -et ce plan de relance en est l'opportunité- dans la construction d'un modèle qui est à la fois écologique, industriel et environnemental", a-t-il plaidé.
Pour y parvenir, le chef de l’État compte lancer plusieurs chantiers notamment "un grand programme de rénovation" énergétique, en commençant d'abord par les écoles et les Ehpad.
Le tout afin de "faire des économies d'énergie massives, avoir nos enfants et nos aînés qui vivent beaucoup mieux, produire de l'emploi", a argumenté le président français.
La ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon avait déjà indiqué dimanche que "4 à 5 milliards" d'euros seraient consacrés au secteur du bâtiment et à la rénovation thermique, dont une bonne partie à la rénovation des bâtiments publics, comme les hôpitaux, écoles et universités.
Emmanuel Macron entend aussi "redévelopper massivement" le fret ferroviaire, les petites lignes de train et les trains de nuit dans le cadre de sa politique de transition écologique.
"Tout ça permet de faire des économies, permet de réduire nos émissions" polluantes, a-t-il déclaré sans plus de détails.
Cette volonté répond aux vœux des acteurs du secteur ferroviaire qui poussent afin de doubler, de 9% à 18%, la part du rail dans les transports de marchandises d'ici à 2030, quand la route en assure actuellement 89%.
Les travaux de régénération du réseau ferroviaire -qui profiteront aussi aux passagers- sont estimés à 1 milliard d'euros d'ici à 2024 puis à 12 milliards entre 2025 et 2030, selon l'alliance 4F, regroupant les acteurs du secteur.
Sur le versant de l'emploi, le chef de l’État a annoncé la mise en œuvre d'un "dispositif exceptionnel d'exonération des charges pour les jeunes", destiné en particulier à favoriser l'embauche de salariés à "faibles qualifications, jusqu'à 1,6 Smic".
Les entreprises ayant demandé à leurs salariés d'accepter une réduction salariale pour préserver leurs emplois sont en revanche appelées à une "modération des dividendes" et à proposer des "dispositifs d'intéressement et de participation" à ces mêmes salariés.
"Si on dit aux salariés de faire un effort, l'actionnaire doit faire un effort aussi", a-t-il estimé.
"Je suis convaincu qu'on peut bâtir un pays différent d'ici à dix ans", a soutenu le Président de la République, qui a refusé de révéler ses intentions au sujet d'un éventuel second mandat.