JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
Lyon, France | AFP | mercredi 15/06/2022 - Deux jeunes hommes de 20 et 16 ans ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi à Lyon dans le quartier de La Duchère, lors d'une fusillade qui ressemble à un nouveau règlement de comptes sur fond de trafic de drogues.
Les victimes ont succombé à leurs blessures après avoir été visées par des tirs autour de minuit près d'un immeuble de l'avenue Sakharov, dans le 9e arrondissement, selon les pompiers et la police.
Deux autres personnes, des mineurs de 17 et 15 ans selon la police, ont été blessées - l'une d'une balle dans la cuisse, l'autre par des éclats - mais leurs jours ne sont pas en danger, ont précisé les secours.
On ignore encore si les victimes sont connues des services de police ou de la justice, mais le quartier est connu pour abriter des points de deal.
Théodore Ali, 66 ans, habitant de l’immeuble, est sorti de chez lui après avoir entendu les coups de feu. "Les tirs sont arrivés derrière, on a regardé et on voyait des gens courir, enfin deux personnes. On est repassé de ce côté-là et il y a une voiture noire qui a démarré. C’est tout ce qu’on a vu", a-t-il déclaré à quelques journalistes sur place mercredi matin.
Au même moment, un journaliste de l'AFP a pu observer un ballet de voitures de police sur le parking de ce grand immeuble d'une vingtaine d'étages.
Des équipes de nettoyage s'affairaient pour effacer plusieurs taches de sang, notamment à deux entrées de l'immeuble et le long de l'allée bordant l'édifice. De nombreux impacts de balles étaient également visibles sur les murs, fenêtres et portes de l'immeuble ainsi que sur le sol.
"Armes de guerre"
Confirmant une information de BFMTV Lyon, une source proche de l'enquête a confirmé la possibilité d'un règlement de comptes.
"L’enquête dira la part que les trafics ont ou pas dans cette fusillade", a déclaré sur place Ivan Bouchier, préfet délégué pour la défense et la sécurité. "Mais c’est un nouveau drame qui une fois de plus endeuille la Duchère", secteur du nord-est lyonnais où plusieurs épisodes de violences ont été recensés par les forces de l'ordre ces derniers mois, rappelle-t-il.
Le 1er mai dernier, trois hommes y avaient été blessés par des coups de feu pendant un barbecue sauvage. L’un des attaquants était armé d’une kalachnikov, selon le Progrès.
En avril, des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) y avaient été ciblés par des jets de projectiles, et en mars cinq mineurs avaient été blessés par des tirs sur un point de deal.
En octobre 2021, trois policiers en patrouille avaient aussi essuyé des coups de feu dans le même quartier, déclenchant une opération de sécurisation.
Contacté par l'AFP, le parquet de Lyon a indiqué avoir "immédiatement ouvert une enquête de flagrance des chefs de tentative de meurtre et meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime". Elle a été confiée à la direction zonale de police judiciaire (DZPJ sud-est).
De son côté, le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet a déclaré sur Twitter condamner "sans réserve les violences survenues dans le 9e arrondissement cette nuit".
"On sait ici qu’il y a un point de deal qui est enkysté", a-t-il ensuite précisé à des journalistes sur place, ajoutant que des "armes lourdes", des "armes de guerre", avaient été utilisées.
"Nous sommes pleinement mobilisés avec la police municipale, la video-surveillance et les services de l'Etat pour interpeller les auteurs", a annoncé, également sur Twitter, son adjoint en charge de la sûreté Mohamed Chihi.
Les victimes ont succombé à leurs blessures après avoir été visées par des tirs autour de minuit près d'un immeuble de l'avenue Sakharov, dans le 9e arrondissement, selon les pompiers et la police.
Deux autres personnes, des mineurs de 17 et 15 ans selon la police, ont été blessées - l'une d'une balle dans la cuisse, l'autre par des éclats - mais leurs jours ne sont pas en danger, ont précisé les secours.
On ignore encore si les victimes sont connues des services de police ou de la justice, mais le quartier est connu pour abriter des points de deal.
Théodore Ali, 66 ans, habitant de l’immeuble, est sorti de chez lui après avoir entendu les coups de feu. "Les tirs sont arrivés derrière, on a regardé et on voyait des gens courir, enfin deux personnes. On est repassé de ce côté-là et il y a une voiture noire qui a démarré. C’est tout ce qu’on a vu", a-t-il déclaré à quelques journalistes sur place mercredi matin.
Au même moment, un journaliste de l'AFP a pu observer un ballet de voitures de police sur le parking de ce grand immeuble d'une vingtaine d'étages.
Des équipes de nettoyage s'affairaient pour effacer plusieurs taches de sang, notamment à deux entrées de l'immeuble et le long de l'allée bordant l'édifice. De nombreux impacts de balles étaient également visibles sur les murs, fenêtres et portes de l'immeuble ainsi que sur le sol.
"Armes de guerre"
Confirmant une information de BFMTV Lyon, une source proche de l'enquête a confirmé la possibilité d'un règlement de comptes.
"L’enquête dira la part que les trafics ont ou pas dans cette fusillade", a déclaré sur place Ivan Bouchier, préfet délégué pour la défense et la sécurité. "Mais c’est un nouveau drame qui une fois de plus endeuille la Duchère", secteur du nord-est lyonnais où plusieurs épisodes de violences ont été recensés par les forces de l'ordre ces derniers mois, rappelle-t-il.
Le 1er mai dernier, trois hommes y avaient été blessés par des coups de feu pendant un barbecue sauvage. L’un des attaquants était armé d’une kalachnikov, selon le Progrès.
En avril, des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) y avaient été ciblés par des jets de projectiles, et en mars cinq mineurs avaient été blessés par des tirs sur un point de deal.
En octobre 2021, trois policiers en patrouille avaient aussi essuyé des coups de feu dans le même quartier, déclenchant une opération de sécurisation.
Contacté par l'AFP, le parquet de Lyon a indiqué avoir "immédiatement ouvert une enquête de flagrance des chefs de tentative de meurtre et meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime". Elle a été confiée à la direction zonale de police judiciaire (DZPJ sud-est).
De son côté, le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet a déclaré sur Twitter condamner "sans réserve les violences survenues dans le 9e arrondissement cette nuit".
"On sait ici qu’il y a un point de deal qui est enkysté", a-t-il ensuite précisé à des journalistes sur place, ajoutant que des "armes lourdes", des "armes de guerre", avaient été utilisées.
"Nous sommes pleinement mobilisés avec la police municipale, la video-surveillance et les services de l'Etat pour interpeller les auteurs", a annoncé, également sur Twitter, son adjoint en charge de la sûreté Mohamed Chihi.