"Il faut voir le curage comme une technique d'entretien des rivières", explique le ministre.
PAPEETE, le 10/03/2017 - A peine nommé ministre de l’Équipement, Luc Faatau a dû faire face aux fortes intempéries qui ont touché le 22 janvier et mi-février le fenua. Pour refaire les ponts et les routes et remettre en état les cours d'eau, Luc Faatau estime à plus de trois milliards de Fcfp les travaux. Depuis sa prise de fonction, le ministre est aussi très attendu sur l'élaboration du schéma directeur des transports publics.
Il a déjà été ministre de l’Équipement sous les gouvernements de Gaston Flosse et de Gaston Tong Sang. Luc Faatau a donc hérité d'un secteur qu'il connaît bien. Quelques jours seulement après sa nomination, de fortes intempéries ont frappé l'île de Tahiti. C'était le 22 janvier, peu après d'autres communes vont se retrouver sous les eaux, comme Taravao ou Teva i Uta. Le mauvais temps s'est propagé aux Tuamotu, où plusieurs dégâts y ont été enregistrés également.
Aujourd'hui, l'heure est aux réparations. Pour les intempéries du 22 janvier, le ministre estime à un peu plus de trois milliards de francs, le coût des réparations. Pour l'heure, seuls 300 à 400 millions ont été dépensés. "Il nous reste encore beaucoup de travaux à faire", explique Luc Faatau.
En ce qui concerne, le portefeuille des transports intérieurs, le ministre avoue que le challenge est de taille. Plusieurs dossiers importants sont d'ailleurs en cours de finalisation, comme le très attendu schéma directeur des transports publics. Selon lui, il y a encore quelques points à améliorer, mais "tout est mis en œuvre pour que ce schéma sorte".
Il a déjà été ministre de l’Équipement sous les gouvernements de Gaston Flosse et de Gaston Tong Sang. Luc Faatau a donc hérité d'un secteur qu'il connaît bien. Quelques jours seulement après sa nomination, de fortes intempéries ont frappé l'île de Tahiti. C'était le 22 janvier, peu après d'autres communes vont se retrouver sous les eaux, comme Taravao ou Teva i Uta. Le mauvais temps s'est propagé aux Tuamotu, où plusieurs dégâts y ont été enregistrés également.
Aujourd'hui, l'heure est aux réparations. Pour les intempéries du 22 janvier, le ministre estime à un peu plus de trois milliards de francs, le coût des réparations. Pour l'heure, seuls 300 à 400 millions ont été dépensés. "Il nous reste encore beaucoup de travaux à faire", explique Luc Faatau.
En ce qui concerne, le portefeuille des transports intérieurs, le ministre avoue que le challenge est de taille. Plusieurs dossiers importants sont d'ailleurs en cours de finalisation, comme le très attendu schéma directeur des transports publics. Selon lui, il y a encore quelques points à améliorer, mais "tout est mis en œuvre pour que ce schéma sorte".
INTEMPÉRIES : 3 milliards de réparations
Le début de l'année 2017 a été marqué par de fortes intempéries. Pour le ministre de l'Equipement, "le bilan physique est terrible. Il y a eu beaucoup de dégâts au niveau de nos rivières et des terrains qui sont au bord des rivières." Les coûts pour tout remettre en état ne sont pas négligeables, puisque Luc Faatau estime à un peu plus de trois milliards de francs l'ensemble des réparations. Selon lui, aucune erreur n'a été commise sur les travaux, sauf que "le souci est que les intempéries sont arrivées à un moment où les travaux n'étaient pas terminés, et on n'était pas encore arrivés au stade de la réelle sécurisation des berges".
Pour l'heure, "nous sommes à peu près à 350-400 millions de francs de dépensés", explique le ministre de l’Équipement. "Nous sommes loin des trois milliards, parce qu'il nous reste encore beaucoup de travaux à réaliser."
Le début de l'année 2017 a été marqué par de fortes intempéries. Pour le ministre de l'Equipement, "le bilan physique est terrible. Il y a eu beaucoup de dégâts au niveau de nos rivières et des terrains qui sont au bord des rivières." Les coûts pour tout remettre en état ne sont pas négligeables, puisque Luc Faatau estime à un peu plus de trois milliards de francs l'ensemble des réparations. Selon lui, aucune erreur n'a été commise sur les travaux, sauf que "le souci est que les intempéries sont arrivées à un moment où les travaux n'étaient pas terminés, et on n'était pas encore arrivés au stade de la réelle sécurisation des berges".
Pour l'heure, "nous sommes à peu près à 350-400 millions de francs de dépensés", explique le ministre de l’Équipement. "Nous sommes loin des trois milliards, parce qu'il nous reste encore beaucoup de travaux à réaliser."
Rivières : "les contrôles nous permettront de mieux collaborer avec les associations"
Selon le ministre, les moyens nécessaires pour réparer les dégâts occasionnés par les intempéries ont été mobilisés. Par contre, "pour entreprendre les travaux de consolidation et d'aménagement des berges, il faudra que l'on trouve des financements. Il y a un plan qui était prévu sur plusieurs années, maintenant, nous sommes en train de voir si on continue sur cette voie, ou s'il faut revoir notre politique en la matière."
Le mauvais entretien des rivières peut aussi être une des principales causes des débordements. "Je pense que le curage est nécessaire. Nous respectons l'opinion des associations, mais il faudra qu'elles acceptent aussi les extractions dans les rivières. Mais je suis d'accord avec ces associations lorsqu'elles disent qu'il faut un meilleur contrôle des extractions. Je leur donne raison aussi lorsqu'elles disent qu'il y a un non-respect de certains extracteurs. Lorsqu'on leur accorde, par exemple, une extraction de 1 000 m3, eh bien ils retirent 2 000 m3. Ensuite, il y a des profondeurs à ne pas dépasser et il y en a qui ne respectent pas."
Un meilleur suivi des extractions serait donc l'idéal, selon Luc Faatau. "Nous avons des contrôleurs, mais nous n'en avons pas assez. On ne peut pas non plus mobiliser des personnes rien que pour cette tâche. Même si je pense que les contrôles nous permettront de mieux collaborer avec les associations, parce qu'ils vivent, pour la plupart, sur place. Et ils peuvent être des éléments essentiels pour un meilleur contrôle des travaux qui se font dans les rivières."
"Nous avons nos impératifs, comme ces associations ont leurs opinions. Et c'est moi qui vais devoir en assumer la responsabilité. Je ferai le maximum pour avoir l'adhésion des associations pour prendre les mesures qu'il faut pour bien entretenir les rivières. Donc, je ferai les actions nécessaires pour démontrer que ma responsabilité ne peut pas être engagée, en cas d'accident. Il faut voir le curage comme une technique d'entretien des rivières."
Selon le ministre, les moyens nécessaires pour réparer les dégâts occasionnés par les intempéries ont été mobilisés. Par contre, "pour entreprendre les travaux de consolidation et d'aménagement des berges, il faudra que l'on trouve des financements. Il y a un plan qui était prévu sur plusieurs années, maintenant, nous sommes en train de voir si on continue sur cette voie, ou s'il faut revoir notre politique en la matière."
Le mauvais entretien des rivières peut aussi être une des principales causes des débordements. "Je pense que le curage est nécessaire. Nous respectons l'opinion des associations, mais il faudra qu'elles acceptent aussi les extractions dans les rivières. Mais je suis d'accord avec ces associations lorsqu'elles disent qu'il faut un meilleur contrôle des extractions. Je leur donne raison aussi lorsqu'elles disent qu'il y a un non-respect de certains extracteurs. Lorsqu'on leur accorde, par exemple, une extraction de 1 000 m3, eh bien ils retirent 2 000 m3. Ensuite, il y a des profondeurs à ne pas dépasser et il y en a qui ne respectent pas."
Un meilleur suivi des extractions serait donc l'idéal, selon Luc Faatau. "Nous avons des contrôleurs, mais nous n'en avons pas assez. On ne peut pas non plus mobiliser des personnes rien que pour cette tâche. Même si je pense que les contrôles nous permettront de mieux collaborer avec les associations, parce qu'ils vivent, pour la plupart, sur place. Et ils peuvent être des éléments essentiels pour un meilleur contrôle des travaux qui se font dans les rivières."
"Nous avons nos impératifs, comme ces associations ont leurs opinions. Et c'est moi qui vais devoir en assumer la responsabilité. Je ferai le maximum pour avoir l'adhésion des associations pour prendre les mesures qu'il faut pour bien entretenir les rivières. Donc, je ferai les actions nécessaires pour démontrer que ma responsabilité ne peut pas être engagée, en cas d'accident. Il faut voir le curage comme une technique d'entretien des rivières."
Les ponts fragilisés seront revus
Le plus important pour le ministre est de rétablir la situation, "avant d'entreprendre quoi que ce soit. Dans un second temps, on va commencer à faire des travaux nécessaires pour la véritable sécurisation de nos berges. Il y a aussi des ponts qui ont été fragilisés. Il était prévu déjà de revoir certains d'entre eux. Ces pluies nous rappellent qu'il y a des actions à mettre en place pour éviter les catastrophes."
Certains ponts pourraient même être surélevés, "afin d'éviter que certains obstacles viennent s'y installer dessous et provoquent des situations catastrophiques."
À Matatia, les intempéries ont changé les plans. "La construction d'un nouveau pont était déjà prévue, mais ces intempéries viennent un peu chamboulé le calendrier, parce que cela va nous poser des difficultés supplémentaires. Surtout qu'il va falloir faire en sorte de ne pas interrompre la circulation."
Le plus important pour le ministre est de rétablir la situation, "avant d'entreprendre quoi que ce soit. Dans un second temps, on va commencer à faire des travaux nécessaires pour la véritable sécurisation de nos berges. Il y a aussi des ponts qui ont été fragilisés. Il était prévu déjà de revoir certains d'entre eux. Ces pluies nous rappellent qu'il y a des actions à mettre en place pour éviter les catastrophes."
Certains ponts pourraient même être surélevés, "afin d'éviter que certains obstacles viennent s'y installer dessous et provoquent des situations catastrophiques."
À Matatia, les intempéries ont changé les plans. "La construction d'un nouveau pont était déjà prévue, mais ces intempéries viennent un peu chamboulé le calendrier, parce que cela va nous poser des difficultés supplémentaires. Surtout qu'il va falloir faire en sorte de ne pas interrompre la circulation."
REVOIR LES ÉVACUATIONS DES TUNNELS
Lors des intempéries, les tunnels de Papeete et Punaauia ont été inondés. "Parce que les pompes ne fonctionnaient plus, et cela a endommagé le système de vidage du tunnel. Celui de Papeete n'est plus éclairé, les installations électriques sont hors service, et nous avons déjà consulté pour qu'on puisse les remettre en service."
Pour Luc Faatau, il faudrait, dans un premier temps, "bien évacuer l'eau des rivières, et il faut que les exutoires soient bien entretenus."
Lors des intempéries, les tunnels de Papeete et Punaauia ont été inondés. "Parce que les pompes ne fonctionnaient plus, et cela a endommagé le système de vidage du tunnel. Celui de Papeete n'est plus éclairé, les installations électriques sont hors service, et nous avons déjà consulté pour qu'on puisse les remettre en service."
Pour Luc Faatau, il faudrait, dans un premier temps, "bien évacuer l'eau des rivières, et il faut que les exutoires soient bien entretenus."
Transport public : "encourager les gens à se déplacer en bus"
Réaliser un schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables de l'île de Tahiti qui s'étalera de 2016 à 2035, fait partie des priorités du gouvernement. Aujourd'hui, ce schéma est très attendu aussi bien par les professionnels que les usagers. "Il est en cours de finalisation, il y a encore des désaccords sur certains points", explique le ministre. "Il faut essayer de trouver le juste équilibre. Si on arrivait à mettre en place un système où les bus arrivaient à l'heure ou qu'ils soient plus attrayants pour le public, ce serait bien. Il faut que l'on arrive à encourager les gens à se déplacer en bus, en ville notamment."
Pour répondre aux problèmes d'embouteillages à Tahiti, le ministre estime que "tant qu'on ne résoudra pas le problème de circulation dans la zone urbaine, on pourra développer autant de routes que l'on voudra à l'extérieur, mais dans la ville ça va coincer."
Le transport collectif pourrait diminuer le flux de véhicules, mais cela doit répondre à quelques critères : "la régularité, la modernité, la sécurité, la convivialité et le confort des bus", assure Luc Faatau.
"Nous sommes en train de travailler sur ce dossier qui nous pose aussi problème. Il faut voir du côté de l'usager mais aussi de ceux qui travaillent dans ce domaine. Il y a aussi le coût du transport, je vous avouerai que ce n'est pas un dossier facile. Tout cela va rentrer dans le schéma directeur que nous sommes en train de finaliser."
Réaliser un schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables de l'île de Tahiti qui s'étalera de 2016 à 2035, fait partie des priorités du gouvernement. Aujourd'hui, ce schéma est très attendu aussi bien par les professionnels que les usagers. "Il est en cours de finalisation, il y a encore des désaccords sur certains points", explique le ministre. "Il faut essayer de trouver le juste équilibre. Si on arrivait à mettre en place un système où les bus arrivaient à l'heure ou qu'ils soient plus attrayants pour le public, ce serait bien. Il faut que l'on arrive à encourager les gens à se déplacer en bus, en ville notamment."
Pour répondre aux problèmes d'embouteillages à Tahiti, le ministre estime que "tant qu'on ne résoudra pas le problème de circulation dans la zone urbaine, on pourra développer autant de routes que l'on voudra à l'extérieur, mais dans la ville ça va coincer."
Le transport collectif pourrait diminuer le flux de véhicules, mais cela doit répondre à quelques critères : "la régularité, la modernité, la sécurité, la convivialité et le confort des bus", assure Luc Faatau.
"Nous sommes en train de travailler sur ce dossier qui nous pose aussi problème. Il faut voir du côté de l'usager mais aussi de ceux qui travaillent dans ce domaine. Il y a aussi le coût du transport, je vous avouerai que ce n'est pas un dossier facile. Tout cela va rentrer dans le schéma directeur que nous sommes en train de finaliser."
TRANSPORT INTER-INSULAIRE
Un projet de délibération prévoit de préciser le cadre règlementaire de la desserte interinsulaire. Un document qui a été rejeté par les armateurs. Pour le ministre, une décision doit être prise pour apporter "une meilleure qualité de service". "Mais cette qualité ne dépendra pas exclusivement de ces armateurs. La réussite de ce plan dépendra aussi du comportement des usagers. Il y a des points assez délicats à bien étudier. Par exemple, il y a certaines îles qui voudraient refuser le déchargement des bateaux à certaines heures de la nuit. Maintenant, si on se met du côté des armateurs, ça ne les arrange pas trop de rester toute la nuit autour de l'île et d'attendre le matin pour décharger, parce que ça représente un coût également pour eux. Le temps perdu à ne rien faire, c'est de l'argent perdu. Donc, il va falloir trouver un juste milieu. C'est pour cela que je dis que le comportement des armateurs et des habitants doit être exemplaire."
Un projet de délibération prévoit de préciser le cadre règlementaire de la desserte interinsulaire. Un document qui a été rejeté par les armateurs. Pour le ministre, une décision doit être prise pour apporter "une meilleure qualité de service". "Mais cette qualité ne dépendra pas exclusivement de ces armateurs. La réussite de ce plan dépendra aussi du comportement des usagers. Il y a des points assez délicats à bien étudier. Par exemple, il y a certaines îles qui voudraient refuser le déchargement des bateaux à certaines heures de la nuit. Maintenant, si on se met du côté des armateurs, ça ne les arrange pas trop de rester toute la nuit autour de l'île et d'attendre le matin pour décharger, parce que ça représente un coût également pour eux. Le temps perdu à ne rien faire, c'est de l'argent perdu. Donc, il va falloir trouver un juste milieu. C'est pour cela que je dis que le comportement des armateurs et des habitants doit être exemplaire."