Brest, France | AFP | mercredi 10/01/2024 - L'ancien ministre socialiste Louis Le Pensec, qui a notamment été le premier ministre de la Mer sous François Mitterrand, est mort à 87 ans, a annoncé mercredi le secrétaire national du Parti socialiste, Olivier Faure, sur X.
"Louis Le Pensec vient de nous quitter. Homme aux convictions de granit, au regard clair et franc, ministre militant, il a été un pilier des gouvernements socialistes sous François Mitterrand", a écrit Olivier Faure, en rendant hommage à un "homme de dialogue", qui fut "négociateur avec Michel Rocard" des accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie, après plusieurs années de violences meurtrières dans l'archipel.
Pour Emmanuel Macron, "Louis Le Pensec était un nom, une figure, une autorité, en Bretagne, en socialisme et au-delà". "Le Président de la République et son épouse saluent le destin d’un homme de dialogue et d'idéal, un serviteur désintéressé et précieux de son territoire et du pays", a indiqué l'Elysée dans un commuiniqué.
Né le 8 janvier 1937 à Mellac (Finistère), commune rurale dont il a été maire pendant plus de 26 ans, Louis Le Pensec était devenu "ministre de la Mer" en juin 1981, un poste nouvellement créé avec l'arrivée de la gauche au pouvoir.
Mais il "tire sa révérence", selon sa propre expression, lorsqu'en 1983 François Mitterrand décide de ramener le portefeuille des affaires maritimes au niveau de secrétariat d’État.
Lors du retour des socialistes au pouvoir en mai 1988, Louis Le Pensec redevient ministre de la Mer pour quelques mois, avant de se voir confier les Dom-Tom par le Premier ministre Michel Rocard. Un poste qu'il occupera jusqu'à la déroute des socialistes en mars 1993.
Par sa participation à la construction des accords de Matignon, Louis Le Pensec "permit l’ouverture d’un chemin d'espoir et de paix pour la Nouvelle-Calédonie", a souligné le ministre des Armées Sébastien Lecornu sur X.
Le "Grand Louis"
M. Le Pensec sera ensuite ministre de l'Agriculture et de la Pêche de 1997 à 1998, dans le gouvernement de Lionel Jospin. Il a été député du Finistère à plusieurs reprises de 1973 à 1997, puis sénateur de 1998 à 2008.
Septième d'une famille de huit enfants, Louis Le Pensec aura été le premier à faire des études. D'abord instituteur, il reprend ses études et obtient une licence ès lettres (sociologie) et d'économie politique. Il passe les diplômes de l'Institut des sciences sociales du travail et de l'administration des entreprises avant d'entrer à la SNECMA (industrie aéronautique) puis à la SAVIEM (automobile).
Cet homme de haute stature (1,90 m) était surnommé le "Grand Louis", a rappelé le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard (ex-PS), dans un communiqué. "Louis Le Pensec faisait partie de ces hommes qui imposent le respect et se posent, aussi, comme modèles (...) Nous lui devons tous quelque chose et son parcours doit continuer de nous inspirer".
"J’ai connu 'le grand Louis' au ministère de l'Agriculture, il aura gardé la rigueur, le respect et la fidélité à ses origines et aux valeurs de la République toute sa vie", a réagi sur X l'ancien ministre socialiste de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
La maire PS de Nantes Johanna Rolland a salué sur X un "grand élu local", "figure majeure du Parti socialiste et de la gauche de l'Ouest", tandis que la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga a rendu hommage à "un camarade engagé" qui "laisse orpheline la terre qu’il chérissait tant, la Bretagne".
L'association de défense de l'environnement "Eau & Rivières de Bretagne" a enfin dit regretter la perte d'"un ami de longue date". "Le Grand Louis avait soufflé à François Mitterrand l’abandon du projet de centrale (nucléaire, ndlr) à Plogoff (Finistère). C’est aussi à cet unique ministre de la Mer que l’on doit la loi Littoral", a écrit l'association dans un communiqué.
"Louis Le Pensec vient de nous quitter. Homme aux convictions de granit, au regard clair et franc, ministre militant, il a été un pilier des gouvernements socialistes sous François Mitterrand", a écrit Olivier Faure, en rendant hommage à un "homme de dialogue", qui fut "négociateur avec Michel Rocard" des accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie, après plusieurs années de violences meurtrières dans l'archipel.
Pour Emmanuel Macron, "Louis Le Pensec était un nom, une figure, une autorité, en Bretagne, en socialisme et au-delà". "Le Président de la République et son épouse saluent le destin d’un homme de dialogue et d'idéal, un serviteur désintéressé et précieux de son territoire et du pays", a indiqué l'Elysée dans un commuiniqué.
Né le 8 janvier 1937 à Mellac (Finistère), commune rurale dont il a été maire pendant plus de 26 ans, Louis Le Pensec était devenu "ministre de la Mer" en juin 1981, un poste nouvellement créé avec l'arrivée de la gauche au pouvoir.
Mais il "tire sa révérence", selon sa propre expression, lorsqu'en 1983 François Mitterrand décide de ramener le portefeuille des affaires maritimes au niveau de secrétariat d’État.
Lors du retour des socialistes au pouvoir en mai 1988, Louis Le Pensec redevient ministre de la Mer pour quelques mois, avant de se voir confier les Dom-Tom par le Premier ministre Michel Rocard. Un poste qu'il occupera jusqu'à la déroute des socialistes en mars 1993.
Par sa participation à la construction des accords de Matignon, Louis Le Pensec "permit l’ouverture d’un chemin d'espoir et de paix pour la Nouvelle-Calédonie", a souligné le ministre des Armées Sébastien Lecornu sur X.
Le "Grand Louis"
M. Le Pensec sera ensuite ministre de l'Agriculture et de la Pêche de 1997 à 1998, dans le gouvernement de Lionel Jospin. Il a été député du Finistère à plusieurs reprises de 1973 à 1997, puis sénateur de 1998 à 2008.
Septième d'une famille de huit enfants, Louis Le Pensec aura été le premier à faire des études. D'abord instituteur, il reprend ses études et obtient une licence ès lettres (sociologie) et d'économie politique. Il passe les diplômes de l'Institut des sciences sociales du travail et de l'administration des entreprises avant d'entrer à la SNECMA (industrie aéronautique) puis à la SAVIEM (automobile).
Cet homme de haute stature (1,90 m) était surnommé le "Grand Louis", a rappelé le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard (ex-PS), dans un communiqué. "Louis Le Pensec faisait partie de ces hommes qui imposent le respect et se posent, aussi, comme modèles (...) Nous lui devons tous quelque chose et son parcours doit continuer de nous inspirer".
"J’ai connu 'le grand Louis' au ministère de l'Agriculture, il aura gardé la rigueur, le respect et la fidélité à ses origines et aux valeurs de la République toute sa vie", a réagi sur X l'ancien ministre socialiste de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
La maire PS de Nantes Johanna Rolland a salué sur X un "grand élu local", "figure majeure du Parti socialiste et de la gauche de l'Ouest", tandis que la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga a rendu hommage à "un camarade engagé" qui "laisse orpheline la terre qu’il chérissait tant, la Bretagne".
L'association de défense de l'environnement "Eau & Rivières de Bretagne" a enfin dit regretter la perte d'"un ami de longue date". "Le Grand Louis avait soufflé à François Mitterrand l’abandon du projet de centrale (nucléaire, ndlr) à Plogoff (Finistère). C’est aussi à cet unique ministre de la Mer que l’on doit la loi Littoral", a écrit l'association dans un communiqué.