MONTREUIL, 12 juillet 2014 - Un îlot de verdure, des voisins sympathiques, une facture d'électricité allégée. Le tout aux portes de Paris et sans se ruiner, c'est ce que promet un programme d'éco-logements collectifs à Montreuil en misant sur la filière délaissée du bois.
Les logements en bois, on s'en méfie au moins depuis que la fable des trois petits cochons les a fait flamber. A tort, selon Paul Jarquin, président et fondateur de REI, une société de construction des logements collectifs en ossature bois basée à Montreuil.
"Le bois est non seulement moins polluant que le béton, il permet aussi de réduire le coûts et la durée des chantiers," explique-t-il à l'AFP.
Alors que secteur de la construction est responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre, REI met en avant le bois comme seul matériau de construction renouvelable à 100%: il stocke le CO2 à l'origine du réchauffement climatique et les déchets qu'il produit sont facilement recyclables.
Mais les clichés à l'encontre du bois ont la vie dure et Paul Jarquin doit répéter que "Pourtant, sa résistance au feu et aux intempéries est exceptionnelle. Si les maisons japonaises sont souvent en bois c'est pour leur résistance en cas de séisme".
C'est à Montreuil, sa ville natale, que Paul Jarquin fonde REI en 2009. Depuis, il construit des logements dans la première couronne parisienne, notamment en Seine Saint Denis. A Montreuil, ville friande de projets écolos, 80 logements sont actuellement en construction sur trois chantiers.
Le complexe d'immeubles de "L'îlot vert", qui devrait être terminé au quatrième trimestre 2014, est déjà presque plein: "Nous avons vendu 9 logements sur 10. Dans les acheteurs, il y a plusieurs architectes. C'est un public de 30/40 ans, très +bobo+, à notre image. C'était bien notre cible," dit Paul Jarquin.
Jessica et Léon, 31 ans, entrent bien dans de moule. Tous deux travaillent dans l'associatif. Après avoir vécu à Beaubourg, ils viennent d'acquérir un trois pièces de 76m2 à Montreuil dans un immeuble livré par REI en février 2013.
Meilleur isolant que le béton
"Dans Paris, ça n'aurait pas été possible d'avoir une telle surface à un tel prix tout en respectant nos convictions en matière d'environnement," se réjouit Jessica.
Et si la start-up écolo veut réduire son impact environnemental pendant la construction des immeubles, elle vise également la réduction de la consommation énergétique des nouveaux habitants une fois installés.
REI, qui rappelle que le bois isole deux fois mieux que le béton à épaisseur égale, installe des panneaux solaires sur le toit de ses bâtiments.
"En hiver, on ne chauffe presque pas, notre facture d'électricité a beaucoup baissé. On est à peine à 50 euros par mois contre le double dans notre ancien appartement parisien," estime Jessica.
L'industrie du bois, qui emploie 450.000 personnes, est l'un des secteurs avec le déficit commercial le plus important du pays. Car la France exporte beaucoup de bois brut vers l'étranger, avant d'en réimporter une partie sous forme de meubles et de parquets, perdant au passage la valeur ajoutée.
"Le bois représente un vrai potentiel sous-exploité en France," dit Paul Jarquin, "mais il y a une volonté politique de changer cela."
Le mois dernier, le gouvernement a élaboré un plan afin de relancer la demande et créer de nouveaux débouchés pour les industries du bois, visant notamment les domaines de la construction, de la seconde transformation et du bois comme source d'énergie.
Les logements en bois, on s'en méfie au moins depuis que la fable des trois petits cochons les a fait flamber. A tort, selon Paul Jarquin, président et fondateur de REI, une société de construction des logements collectifs en ossature bois basée à Montreuil.
"Le bois est non seulement moins polluant que le béton, il permet aussi de réduire le coûts et la durée des chantiers," explique-t-il à l'AFP.
Alors que secteur de la construction est responsable d'un quart des émissions de gaz à effet de serre, REI met en avant le bois comme seul matériau de construction renouvelable à 100%: il stocke le CO2 à l'origine du réchauffement climatique et les déchets qu'il produit sont facilement recyclables.
Mais les clichés à l'encontre du bois ont la vie dure et Paul Jarquin doit répéter que "Pourtant, sa résistance au feu et aux intempéries est exceptionnelle. Si les maisons japonaises sont souvent en bois c'est pour leur résistance en cas de séisme".
C'est à Montreuil, sa ville natale, que Paul Jarquin fonde REI en 2009. Depuis, il construit des logements dans la première couronne parisienne, notamment en Seine Saint Denis. A Montreuil, ville friande de projets écolos, 80 logements sont actuellement en construction sur trois chantiers.
Le complexe d'immeubles de "L'îlot vert", qui devrait être terminé au quatrième trimestre 2014, est déjà presque plein: "Nous avons vendu 9 logements sur 10. Dans les acheteurs, il y a plusieurs architectes. C'est un public de 30/40 ans, très +bobo+, à notre image. C'était bien notre cible," dit Paul Jarquin.
Jessica et Léon, 31 ans, entrent bien dans de moule. Tous deux travaillent dans l'associatif. Après avoir vécu à Beaubourg, ils viennent d'acquérir un trois pièces de 76m2 à Montreuil dans un immeuble livré par REI en février 2013.
Meilleur isolant que le béton
"Dans Paris, ça n'aurait pas été possible d'avoir une telle surface à un tel prix tout en respectant nos convictions en matière d'environnement," se réjouit Jessica.
Et si la start-up écolo veut réduire son impact environnemental pendant la construction des immeubles, elle vise également la réduction de la consommation énergétique des nouveaux habitants une fois installés.
REI, qui rappelle que le bois isole deux fois mieux que le béton à épaisseur égale, installe des panneaux solaires sur le toit de ses bâtiments.
"En hiver, on ne chauffe presque pas, notre facture d'électricité a beaucoup baissé. On est à peine à 50 euros par mois contre le double dans notre ancien appartement parisien," estime Jessica.
L'industrie du bois, qui emploie 450.000 personnes, est l'un des secteurs avec le déficit commercial le plus important du pays. Car la France exporte beaucoup de bois brut vers l'étranger, avant d'en réimporter une partie sous forme de meubles et de parquets, perdant au passage la valeur ajoutée.
"Le bois représente un vrai potentiel sous-exploité en France," dit Paul Jarquin, "mais il y a une volonté politique de changer cela."
Le mois dernier, le gouvernement a élaboré un plan afin de relancer la demande et créer de nouveaux débouchés pour les industries du bois, visant notamment les domaines de la construction, de la seconde transformation et du bois comme source d'énergie.
