PARIS, mardi 21 mai 2013 (Flash d’Océanie) – La réinscription de la Polynésie française sur la liste des pays à décoloniser, votée en fin de semaine dernière lors d’une session de l’Assemblée Générale de l’ONU, a provoqué le courroux du gouvernement français, qui parle d’ « ingérence », mais aussi de non prise en compte des dernières réalités et évolution politique dans cette collectivité française du Pacifique.
Dans un communiqué, ce week-end, le ministère français des affaires étrangères estime que cette résolution, présentée notamment par plusieurs États océaniens (îles Salomon, Nauru et Tuvalu), le Quai d’Orsay estime que cette adoption « méconnaît les choix démocratiques faits par les Polynésiens et va à l’encontre des objectifs poursuivis par l’ONU ».
Le choix démocratique évoqué est une référence directe aux toutes récentes élections territoriales en Polynésie française, qui ont vu le retour au pouvoir du dirigeant autonomiste (opposé à l’indépendance, dans le terminologie locale) Gaston Flosse, aux dépends de son adversaire indépendantiste Oscar Temaru, qui avait fait, lors de son mandat, de cette réinscription de la Polynésie française sur la liste de l’ONU l’un de ses chevaux de bataille.
« Le 21 avril puis le 5 mai, les électeurs polynésiens ont renouvelé, comme tous les cinq ans, leur assemblée territoriale. Ces élections générales leur ont permis de s’exprimer. Ils ont donné une majorité incontestable aux élus favorables à l’actuel statut d’autonomie. La nouvelle assemblée territoriale, issue de ce processus démocratique, a marqué son désaccord avec le texte de cette résolution qui nie de fait la volonté exprimée de manière claire par la population polynésienne au suffrage universel. Cette résolution est donc une ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations unies se sont fixés en matière de décolonisation. La France est déterminée à continuer, avec le gouvernement de Polynésie française, à promouvoir le développement politique, économique et social de la Polynésie française », affirme le ministère français des affaires étrangères.
Aux côtés de la France, qui avait refusé de participer à ce vote, vendredi 17 mai 2013 (heure de New York) : plusieurs pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas.
Certains de ces pays ont évoqué, en expliquant leur position, de processus « dépassé ».
Au plan politique national français, l’une des premières réactions a été celle du Front National qui, dans un communiqué ce week-end également, s’insurge et estime que la Polynésie française « doit demeurer au sein de la République ».
http://www.frontnational.com/2013/05/la-polynesie-francaise-doit-demeurer-au-sein-de-la-republique/
Une autre collectivité française du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie, se trouve sur cette même liste de l’ONU des pays à décoloniser depuis le milieu des années 1980.
Cette collectivité, à travers une feuille de route tracée par ‘Accord de Nouméa (1998) et autour des principes de collégialité politique, de destin commun et de possibilité de référendum d’autodétermination entre 2014 et 2018, fait l'objet d’évaluations régulières de la part du Comité « des 24 » de l’ONU, mais aussi de délégations d’organisation régionales telles que le Forum des Îles du Pacifique (FIP) ou encore du Groupe Mélanésien Fer de Lance.
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Dans un communiqué, ce week-end, le ministère français des affaires étrangères estime que cette résolution, présentée notamment par plusieurs États océaniens (îles Salomon, Nauru et Tuvalu), le Quai d’Orsay estime que cette adoption « méconnaît les choix démocratiques faits par les Polynésiens et va à l’encontre des objectifs poursuivis par l’ONU ».
Le choix démocratique évoqué est une référence directe aux toutes récentes élections territoriales en Polynésie française, qui ont vu le retour au pouvoir du dirigeant autonomiste (opposé à l’indépendance, dans le terminologie locale) Gaston Flosse, aux dépends de son adversaire indépendantiste Oscar Temaru, qui avait fait, lors de son mandat, de cette réinscription de la Polynésie française sur la liste de l’ONU l’un de ses chevaux de bataille.
« Le 21 avril puis le 5 mai, les électeurs polynésiens ont renouvelé, comme tous les cinq ans, leur assemblée territoriale. Ces élections générales leur ont permis de s’exprimer. Ils ont donné une majorité incontestable aux élus favorables à l’actuel statut d’autonomie. La nouvelle assemblée territoriale, issue de ce processus démocratique, a marqué son désaccord avec le texte de cette résolution qui nie de fait la volonté exprimée de manière claire par la population polynésienne au suffrage universel. Cette résolution est donc une ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations unies se sont fixés en matière de décolonisation. La France est déterminée à continuer, avec le gouvernement de Polynésie française, à promouvoir le développement politique, économique et social de la Polynésie française », affirme le ministère français des affaires étrangères.
Aux côtés de la France, qui avait refusé de participer à ce vote, vendredi 17 mai 2013 (heure de New York) : plusieurs pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas.
Certains de ces pays ont évoqué, en expliquant leur position, de processus « dépassé ».
Au plan politique national français, l’une des premières réactions a été celle du Front National qui, dans un communiqué ce week-end également, s’insurge et estime que la Polynésie française « doit demeurer au sein de la République ».
http://www.frontnational.com/2013/05/la-polynesie-francaise-doit-demeurer-au-sein-de-la-republique/
Une autre collectivité française du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie, se trouve sur cette même liste de l’ONU des pays à décoloniser depuis le milieu des années 1980.
Cette collectivité, à travers une feuille de route tracée par ‘Accord de Nouméa (1998) et autour des principes de collégialité politique, de destin commun et de possibilité de référendum d’autodétermination entre 2014 et 2018, fait l'objet d’évaluations régulières de la part du Comité « des 24 » de l’ONU, mais aussi de délégations d’organisation régionales telles que le Forum des Îles du Pacifique (FIP) ou encore du Groupe Mélanésien Fer de Lance.
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Déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères
"La résolution adoptée ce jour par l’Assemblée générale des Nations unies sur la Polynésie française méconnaît les choix démocratiques faits par les Polynésiens et va à l’encontre des objectifs poursuivis par l’ONU.
Le 21 avril puis le 5 mai, les électeurs polynésiens ont renouvelé, comme tous les cinq ans, leur assemblée territoriale. Ces élections générales leur ont permis de s’exprimer. Ils ont donné une majorité incontestable aux élus favorables à l’actuel statut d’autonomie.
La nouvelle assemblée territoriale, issue de ce processus démocratique, a marqué son désaccord avec le texte de cette résolution qui nie de fait la volonté exprimée de manière claire par la population polynésienne au suffrage universel.
Cette résolution est donc une ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations unies se sont fixés en matière de décolonisation.
La France est déterminée à continuer, avec le gouvernement de Polynésie française, à promouvoir le développement politique, économique et social de la Polynésie française."
Le 21 avril puis le 5 mai, les électeurs polynésiens ont renouvelé, comme tous les cinq ans, leur assemblée territoriale. Ces élections générales leur ont permis de s’exprimer. Ils ont donné une majorité incontestable aux élus favorables à l’actuel statut d’autonomie.
La nouvelle assemblée territoriale, issue de ce processus démocratique, a marqué son désaccord avec le texte de cette résolution qui nie de fait la volonté exprimée de manière claire par la population polynésienne au suffrage universel.
Cette résolution est donc une ingérence flagrante, une absence complète de respect pour les choix démocratiques des Polynésiens, un détournement des objectifs que les Nations unies se sont fixés en matière de décolonisation.
La France est déterminée à continuer, avec le gouvernement de Polynésie française, à promouvoir le développement politique, économique et social de la Polynésie française."