Levée des derniers barrages qui paralysaient Mayotte


JULIEN DE ROSA / AFP
Paris, France | AFP | vendredi 01/03/2024 - Les derniers barrages qui bloquaient la circulation et étouffaient la vie économique à Mayotte ont été levés, ont annoncé vendredi la ministre déléguée aux Outre-mers Marie Guevenoux et une représentante du mouvement.

"Tous les barrages sont désormais levés à Mayotte! Je salue la responsabilité des élus et des collectifs", a écrit sur X (ex-Twitter) Marie Guevenoux, ajoutant que "le retour au calme (allait) permettre à tous les policiers et gendarmes de se concentrer sur l'arrestation des délinquants et d'intensifier les opérations de sécurité".

"Les trois barrages qui restaient ont été levés ce matin" vendredi, a précisé à l'AFP Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018, un des groupes à l'origine du mouvement des "Forces vives" qui a lancé les barrages.

Une réunion a eu lieu jeudi soir à Mamoudzou entre les élus locaux et les représentants des "Forces vives" pour acter la levée des derniers barrages et "faire le point d'étape du mouvement", a-t-elle ajouté.

Une autre réunion a été organisée vendredi matin avec le nouveau préfet du 101e département français, François-Xavier Bieuville, selon la même source. "Le dialogue a été à un moment donné rompu, il est rétabli", a indiqué Mme Soula.

Marie Guevenoux s'est rendue mardi sur l'archipel de l'océan Indien, pour une visite au cours de laquelle elle avait notamment rencontré des leaders des collectifs des "Forces vives".

Mayotte était paralysée depuis plus d'un mois par des barrages routiers initialement installés par des collectifs citoyens protestant contre la situation sécuritaire sur l'île, en proie à des violences récurrentes de bandes de jeunes, et contre l'immigration illégale, en majorité issue des Comores voisines.

Au cours de sa visite, Marie Guevenoux avait demandé la levée des derniers barrages. Elle a par ailleurs annoncé le début d'une opération "Wuambushu 2 à partir d'avril", impliquant des mesures de "décasage, contre l'immigration et contre la délinquance".

Lancée au printemps 2023, l'opération contestée Wuambushu visait notamment à tarir le flux des arrivées de migrants des Comores et à détruire les bangas (cases) insalubres organisés en bidonville, de plus en plus nombreux.

le Vendredi 1 Mars 2024 à 06:56 | Lu 802 fois