LA ROCHELLE, 10 septembre 2011 (AFP) - Vidéos souvent humoristiques de quelques minutes, visibles sur internet, les web fictions lorgnent vers la télé pour trouver de nouveaux diffuseurs, et intéressent aussi les chaînes en quête de programmes courts et de nouveaux talents.
Cette année, le festival de la fiction TV de La Rochelle présente, comme il y a deux ans, une sélection de web fictions. "C'est un réservoir de talents. Ceux qui commencent par là vont peut-être passer aux programmes courts et puis parvenir à élaborer des programmes plus lourds. Il y a beaucoup d'inventions, de risques pris", souligne Quentin Raspail, président du festival.
Pour les fictions sélectionnées à La Rochelle, les modes de réalisation et de production sont assez divers. Noël Chanat, qui présente "Faireset", les aventures d'un personnage mêlant l'univers de Georges Méliès et la technologie moderne, est un amateur qui réalise seul ses films.
Guillaume Pixie travaille seul aussi sur "Comédie coach", mais est acteur et réalisateur professionnel.
D'autres, oeuvrent en équipes épaulées par des producteurs. Ainsi "Clinic", qui raconte le quotidien d'une clinique, avec des auteurs qui travaillent notamment pour l'humoriste Nicolas Canteloup, ou encore "Post Coïtum", qui explore sous forme de saynettes comiques les quelques minutes après l'acte sexuel.
Pour eux, le web est un support qui donne une grande liberté de ton et de travail, sans faire pour autant de la télévision au rabais. Mais l'enjeu reste souvent de trouver rapidement des financements et des diffuseurs.
"A ce stade, il n'y a pas d'économie de la web fiction. Il y a des partenariats qui peuvent être montés avec des marques (...) Mais ça reste très en deçà des financements classiques des chaînes de télé", explique Nathanaël La Combe de la société Les Partenaires, qui produit "Clinic".
"Aujourd'hui, le projet continue à fonctionner sur le web, mais on attend aussi de pouvoir le présenter à des diffuseurs".
A l'heure où "Caméra café" fête ses dix ans et où les programmes courts comme "Soda" sur M6 remportent du succès, les chaînes de télévision s'intéressent aussi à ces formats.
La web fiction "est un laboratoire d'expérimentation pour les chaînes, parce que ça permet de tenter des choses un peu audacieuses, dans lesquelles elles viennent piocher pour les diffuser en format télé", souligne M. La Combe.
Le duo de chansonniers sur internet de "La chanson du dimanche" s'est ainsi retrouvé pour une série sur la chaîne Comédie!, tandis que Direct 8 s'est intéressée à l'équipe du "Palmashow", un duo d'auteurs comédiens, Grégoire Ludig et David Marsais, et leur réalisateur Jonathan Barré.
Leurs sketchs ont d'abord été diffusés sur Dailymotion et Youtube, puis sur la plateforme de web TV Konbini, avant d'être repérés par la chaîne de la TNT. Elle a diffusé en 2010 "La folle histoire du Palmashow", puis "Very Bad Blagues", en compétition aujourd'hui à La Rochelle dans la catégorie "programmes courts".
Pour les auteurs venus du web, la télévision n'apparaît cependant pas nécessairement comme un aboutissement, mais plutôt comme un moyen de diffusion qui coexiste avec internet.
"On considère qu'on ne fait plus des programmes pour la télé ou pour le web. Un programme, on ne le destine pas forcément à un seul média", résume David Marsais du Palmashow, dont les programmes se poursuivent sur internet après leur diffusion télé. Autre exemple, la série "Bref" de Kyan Kohjandi, diffusée sur Canal+, mais aussi sur internet.
"Le +Palmashow+, comme +Bref+ ont réussi à faire la transition" entre les deux supports, souligne David Marsais. "Télé et internet sont deux médias qui vont ensemble".
slb/cha/sd
Cette année, le festival de la fiction TV de La Rochelle présente, comme il y a deux ans, une sélection de web fictions. "C'est un réservoir de talents. Ceux qui commencent par là vont peut-être passer aux programmes courts et puis parvenir à élaborer des programmes plus lourds. Il y a beaucoup d'inventions, de risques pris", souligne Quentin Raspail, président du festival.
Pour les fictions sélectionnées à La Rochelle, les modes de réalisation et de production sont assez divers. Noël Chanat, qui présente "Faireset", les aventures d'un personnage mêlant l'univers de Georges Méliès et la technologie moderne, est un amateur qui réalise seul ses films.
Guillaume Pixie travaille seul aussi sur "Comédie coach", mais est acteur et réalisateur professionnel.
D'autres, oeuvrent en équipes épaulées par des producteurs. Ainsi "Clinic", qui raconte le quotidien d'une clinique, avec des auteurs qui travaillent notamment pour l'humoriste Nicolas Canteloup, ou encore "Post Coïtum", qui explore sous forme de saynettes comiques les quelques minutes après l'acte sexuel.
Pour eux, le web est un support qui donne une grande liberté de ton et de travail, sans faire pour autant de la télévision au rabais. Mais l'enjeu reste souvent de trouver rapidement des financements et des diffuseurs.
"A ce stade, il n'y a pas d'économie de la web fiction. Il y a des partenariats qui peuvent être montés avec des marques (...) Mais ça reste très en deçà des financements classiques des chaînes de télé", explique Nathanaël La Combe de la société Les Partenaires, qui produit "Clinic".
"Aujourd'hui, le projet continue à fonctionner sur le web, mais on attend aussi de pouvoir le présenter à des diffuseurs".
A l'heure où "Caméra café" fête ses dix ans et où les programmes courts comme "Soda" sur M6 remportent du succès, les chaînes de télévision s'intéressent aussi à ces formats.
La web fiction "est un laboratoire d'expérimentation pour les chaînes, parce que ça permet de tenter des choses un peu audacieuses, dans lesquelles elles viennent piocher pour les diffuser en format télé", souligne M. La Combe.
Le duo de chansonniers sur internet de "La chanson du dimanche" s'est ainsi retrouvé pour une série sur la chaîne Comédie!, tandis que Direct 8 s'est intéressée à l'équipe du "Palmashow", un duo d'auteurs comédiens, Grégoire Ludig et David Marsais, et leur réalisateur Jonathan Barré.
Leurs sketchs ont d'abord été diffusés sur Dailymotion et Youtube, puis sur la plateforme de web TV Konbini, avant d'être repérés par la chaîne de la TNT. Elle a diffusé en 2010 "La folle histoire du Palmashow", puis "Very Bad Blagues", en compétition aujourd'hui à La Rochelle dans la catégorie "programmes courts".
Pour les auteurs venus du web, la télévision n'apparaît cependant pas nécessairement comme un aboutissement, mais plutôt comme un moyen de diffusion qui coexiste avec internet.
"On considère qu'on ne fait plus des programmes pour la télé ou pour le web. Un programme, on ne le destine pas forcément à un seul média", résume David Marsais du Palmashow, dont les programmes se poursuivent sur internet après leur diffusion télé. Autre exemple, la série "Bref" de Kyan Kohjandi, diffusée sur Canal+, mais aussi sur internet.
"Le +Palmashow+, comme +Bref+ ont réussi à faire la transition" entre les deux supports, souligne David Marsais. "Télé et internet sont deux médias qui vont ensemble".
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