PAPEETE, le 24 mai 2018 - Suite à la mise en place du code du patrimoine en 2015, un arrêté d’application a permis la création de deux commissions l’année suvante : la commission du patrimoine historique immobilier (marae, fortins…) et la commission du patrimoine historique mobilier. Cette dernière s’est réunie pour la premier fois le 24 avril, elle a classé les deux ti’i de Raivavae. Rencontre avec Joany Cadousteau, docteur en histoire. Elle gère le secrétariat de cette commission pour le service de la culture.
Tahiti infos : La commission du patrimoine historique mobilier s’est réunie pour la première fois en avril, le 24, qu’est-ce que cette commission ?
Joany Cadousteau : "En 2015 est sorti le code du patrimoine. L’arrêté d’application, l’année suivante, a permis la création deux commissions du patrimoine historique. L’une pour les biens immobiliers comme les marae, les fortins…, l’autre pour les biens mobiliers, c’est-à-dire tous les objets que l’on peut bouger."
Tahiti infos : Quand s’est réunie pour la première fois la commission du patrimoine historique immobilier ?
Joany Cadousteau : "Fin 2016. Cela a permis de classer, notamment, le marae Taputapuatea. Car il est classé à l’Unesco mais il fallait aussi qu’il le soit localement. Il y a eu depuis deux réunions depuis. Nous avons aussi classé quatre fortins, dont celui de pare iti."
Tahiti infos : En parlant de classement à l’Unesco et du marae Taputapuaetea, rien n’a encore été fait, aucun aménagement, aucun service. Qu’attendez-vous ?
Joany Cadousteau : "Des sentiers ont été créés, une signalétique est en cours de réalisation, ainsi que la mise en place d’une annexe d service de la culture directement sur place. Il y a surtout des études, il faut y aller lentement."
Tahiti infos : Pourquoi avoir mis en place des outils comme les commissions ?
Joany Cadousteau : "Pour protéger les vestiges de notre culture. Avant on se basait sur le code de l’environnement et sur celui de l’environnement mais cela n’était plus suffisant."
Tahiti infos : Quand les commissions se réunissent-elles, à quel rythme ?
Joany Cadousteau : "Elles le feront certaines deux fois par an. Il y a deux schémas de procédure, les classements peuvent se faire soit à l’initiative du ministre chargé de la culture, soit à l’initiative d’un propriétaire. Alors un dossier est constitué et un avis est rendu. Cas exceptionnel, il peut aussi y avoir une demande de classement en urgence si l’objet est menacé de disparition ou d’altération."
Tahiti infos : Les avis sont-ils toujours positifs ?
Joany Cadousteau : "Non, il peut y avoir un refus de classement, une inscription, un classement et enfin un classement d’office."
Tahiti infos : Qu’est-ce que cela implique de classer un bien immatériel ou matériel ?
Joany Cadousteau : "Cela protège le bien car une demande est nécessaire pour tout déplacement, intervention, manipulation, restauration, transformation. On peut lancer par ailleurs des travaux de restaurations, ce qui va être fait pour les ti’i de Raivavae."
Tahiti infos : Où se trouvent ces ti’i actuellement et qu’allez-vous en faire ?
Joany Cadousteau : "Ils sont à Papeari et nous ne pouvons pas les déplacer pour l’instant. En 2006, un premier diagnostic a été posé par le laboratoire de recherche des monuments historiques sous l’égide du Musée de Tahiti et des îles. Les ti’i étaient remplis de mousses et lichens qui les fragilisaient, des fissures les parcouraient. Un traitement a été fait contre les mousses et lichens. Début 2018, une société métropolitaine spécialisée dans la restauration de pierres, la SMPR, a été mandatée pour réaliser un nouveau diagnostic sanitaires des ti’i."
Tahiti infos : Verdict ?
Joany Cadousteau : "La consolidation doit être envisagée rapidement car de nombreuses fissures jalonnent les statues, il devenait urgent de les préserver pur les sauver. Ce qui est désormais possible. Nous allons pouvoir les consolider."
Tahiti infos : Cela sera-t-il possible ? Que dites-vous des nombreuses légendes et histoires relatives à ces ti’i ?
Joany Cadousteau : "Je suis historienne et je ne peux m’exprimer à ce sujet, mais, on ne peut pas nier le fait qu’ils ont une certaine prestance."
Tahiti infos : D’autres biens mobiliers ont-ils été classés ?
Joany Cadousteau : "Oui les canons. Ils ont eu aussi reçu un avis favorable de classement en avril. Ce sont des canons type canon paixhans. Ils datent du XIXème siècle, ils ont une grande valeur car il en reste très peu, trois ou quatre peut-être en métropole. Nous en avons 15 sur le territoire. Trois sont exposés au port autonome, nous en avons un ici et il y en a un à Moorea au quai de Vaiare."
Tahiti infos : Quelle est la suite du programme ?
Joany Cadousteau : "Concernant les biens mobileirs nous allons faire une demande de classement de pierres lithiques. Ce sont des pierres qui ont une valeur légendaire. Il y a la pierre baleine à Toahotu, la pierre chien et la pierre baleine à Taputapuateae et la pierre requin à la Papenoo."
Tahiti infos : La commission du patrimoine historique mobilier s’est réunie pour la première fois en avril, le 24, qu’est-ce que cette commission ?
Joany Cadousteau : "En 2015 est sorti le code du patrimoine. L’arrêté d’application, l’année suivante, a permis la création deux commissions du patrimoine historique. L’une pour les biens immobiliers comme les marae, les fortins…, l’autre pour les biens mobiliers, c’est-à-dire tous les objets que l’on peut bouger."
Tahiti infos : Quand s’est réunie pour la première fois la commission du patrimoine historique immobilier ?
Joany Cadousteau : "Fin 2016. Cela a permis de classer, notamment, le marae Taputapuatea. Car il est classé à l’Unesco mais il fallait aussi qu’il le soit localement. Il y a eu depuis deux réunions depuis. Nous avons aussi classé quatre fortins, dont celui de pare iti."
Tahiti infos : En parlant de classement à l’Unesco et du marae Taputapuaetea, rien n’a encore été fait, aucun aménagement, aucun service. Qu’attendez-vous ?
Joany Cadousteau : "Des sentiers ont été créés, une signalétique est en cours de réalisation, ainsi que la mise en place d’une annexe d service de la culture directement sur place. Il y a surtout des études, il faut y aller lentement."
Tahiti infos : Pourquoi avoir mis en place des outils comme les commissions ?
Joany Cadousteau : "Pour protéger les vestiges de notre culture. Avant on se basait sur le code de l’environnement et sur celui de l’environnement mais cela n’était plus suffisant."
Tahiti infos : Quand les commissions se réunissent-elles, à quel rythme ?
Joany Cadousteau : "Elles le feront certaines deux fois par an. Il y a deux schémas de procédure, les classements peuvent se faire soit à l’initiative du ministre chargé de la culture, soit à l’initiative d’un propriétaire. Alors un dossier est constitué et un avis est rendu. Cas exceptionnel, il peut aussi y avoir une demande de classement en urgence si l’objet est menacé de disparition ou d’altération."
Tahiti infos : Les avis sont-ils toujours positifs ?
Joany Cadousteau : "Non, il peut y avoir un refus de classement, une inscription, un classement et enfin un classement d’office."
Tahiti infos : Qu’est-ce que cela implique de classer un bien immatériel ou matériel ?
Joany Cadousteau : "Cela protège le bien car une demande est nécessaire pour tout déplacement, intervention, manipulation, restauration, transformation. On peut lancer par ailleurs des travaux de restaurations, ce qui va être fait pour les ti’i de Raivavae."
Tahiti infos : Où se trouvent ces ti’i actuellement et qu’allez-vous en faire ?
Joany Cadousteau : "Ils sont à Papeari et nous ne pouvons pas les déplacer pour l’instant. En 2006, un premier diagnostic a été posé par le laboratoire de recherche des monuments historiques sous l’égide du Musée de Tahiti et des îles. Les ti’i étaient remplis de mousses et lichens qui les fragilisaient, des fissures les parcouraient. Un traitement a été fait contre les mousses et lichens. Début 2018, une société métropolitaine spécialisée dans la restauration de pierres, la SMPR, a été mandatée pour réaliser un nouveau diagnostic sanitaires des ti’i."
Tahiti infos : Verdict ?
Joany Cadousteau : "La consolidation doit être envisagée rapidement car de nombreuses fissures jalonnent les statues, il devenait urgent de les préserver pur les sauver. Ce qui est désormais possible. Nous allons pouvoir les consolider."
Tahiti infos : Cela sera-t-il possible ? Que dites-vous des nombreuses légendes et histoires relatives à ces ti’i ?
Joany Cadousteau : "Je suis historienne et je ne peux m’exprimer à ce sujet, mais, on ne peut pas nier le fait qu’ils ont une certaine prestance."
Tahiti infos : D’autres biens mobiliers ont-ils été classés ?
Joany Cadousteau : "Oui les canons. Ils ont eu aussi reçu un avis favorable de classement en avril. Ce sont des canons type canon paixhans. Ils datent du XIXème siècle, ils ont une grande valeur car il en reste très peu, trois ou quatre peut-être en métropole. Nous en avons 15 sur le territoire. Trois sont exposés au port autonome, nous en avons un ici et il y en a un à Moorea au quai de Vaiare."
Tahiti infos : Quelle est la suite du programme ?
Joany Cadousteau : "Concernant les biens mobileirs nous allons faire une demande de classement de pierres lithiques. Ce sont des pierres qui ont une valeur légendaire. Il y a la pierre baleine à Toahotu, la pierre chien et la pierre baleine à Taputapuateae et la pierre requin à la Papenoo."
l'histoire des Tiki de Raivavae