Les syndicats de perliculteurs exposent au CESC


Après l’association Moruroa E Tatou et le SIPOF (Syndicat des Industriels de PF), le CESC est heureux d’accueillir dans ses locaux du 29 août au 09 septembre 2011, l’exposition des deux syndicats de producteurs de perles siégeant au sein de l’institution.

Ouverte au public et aux écoles, cette exposition à caractère pédagogique fera découvrir l’histoire de la perle de Tahiti : historique de la perle, naissance de la nacre, formation de la perle, recherche appliquée à la perle, vertus de la nacre, préservation de l’environnement, ainsi que les 5 étapes de la culture de la perle : la collecte, l’élevage, la greffe, la culture et la récolte.

Le dernier panneau répond brièvement à certaines questions basiques que peut se poser tout un chacun, à savoir : une perle est-elle vivante ? pourquoi les perles de culture de Tahiti sont colorées ? une perle est-elle fragile ? une perle peut-elle mourir ? quels soins prodiguer à la perle ? comment évaluer le prix d’une perle ?

L'exposition

Le secteur de la perliculture, première valeur d’exportation du Territoire encore aujourd’hui, a connu des années fastes avant que progressivement le prix de la perle brute chute et ne lui permette plus actuellement de redevenir le pourvoyeur important d’emplois qu’il a été.

Les syndicats existants (SPPP –Syndicat Professionnel des Producteurs de Perles- et le SPMPPF – Syndicat des Petits et Moyens Perliculteurs de Polynésie Française-), disposant chacun d’un siège au CESC au sein du Collège des Entrepreneurs, ainsi que les GIE regroupant particulièrement les petits producteurs, tentent par tous les moyens de trouver des solutions pour sauver ce secteur qui n’est pas loin d’être en péril.

Leurs actions, pour certaines positives ces derniers temps –réussite des deux ventes aux enchères organisées sur le Territoire cette année, et la tentative de défendre la survie de leur activité, sont malheureusement freinées par les autorités de tutelle qui s’efforcent de ne pas les entendre et qui essaient en vain de trouver des solutions autres qui ne sont pas pour satisfaire la majorité des perliculteurs.

L’avenir paraît sombre mais, dans le cadre de l’année des Outre-Mers, les représentants des perliculteurs au CESC vont essayer de démontrer, à travers leur exposition, que la seule gemme de la république est la « perle de culture de TAHITI » et que malgré les problèmes elle reste incontournable de par sa beauté, par son aura et par ce qu’elle devient à travers les bijoux qu’elle compose.

« Pour la vendre, il faut la connaître » ! Cette exposition sera également l’occasion d’expliquer sa naissance et tout ce qu’elle peut nous offrir.

Merci par avance à tous ceux qui voudront bien venir la visiter et en faire une publicité dont elle a besoin et qu’elle mérite largement.



SYNDICAT PROFESSIONNEL DES PRODUCTEURS DE PERLES (S.P.P.P.)

Le Syndicat Professionnel des Producteurs de Perles (S.P.P.P.) a été créé en 1978. Il est donc la plus ancienne organisation regroupant des perliculteurs.
Les membres fondateurs étaient :

= Madame Denise Garnier,
= Monsieur Robert Wan,
= Monsieur Benjamin Richmond
= Monsieur Jean Tapu.

Son objet était et est toujours la défense des intérêts professionnels des entreprises de perliculture ayant une exploitation dans le territoire de la Polynésie Française, la mise en œuvre de tous moyens, individuels ou collectifs propres à assurer la sauvegarde des intérêts matériels et moraux de la profession, la représentation de la profession auprès de toutes instances territoriales, nationales et internationales.

Ce syndicat, dès sa création en 1978, a regroupé des perliculteurs d’importance qui ont, grâce à leur expérience, apporté à la perle de culture de Tahiti ses lettres de noblesse en en faisant la promotion dans le monde entier, et ce à titre personnel.

La perliculture a connu des années fastes qui ont permis aux membres du S.P.P.P. de développer leurs activités et de faire adhérer au syndicat de nouveaux membres qui prouvaient également leur savoir-faire.

Les membres de ce syndicat avaient pour objectif un développement raisonnable de la culture de la perle et privilégiaient l’achat des nacres auprès des nacriers existants. Ils se consacraient uniquement à la greffe des nacres, laissant ainsi aux populations des atolls la possibilité de développer l’élevage des nacres, chaque partie jouant dans la cour de ses compétences.

Malheureusement, des décisions gouvernementales et des appétits naissants ont rapidement saturé le marché de perles de moins bonne qualité et ont participé à la baisse progressive du cours de la perle brute.

Aujourd’hui, les membres du S.P.P.P., restés fidèles à leur syndicat sous la houlette de l’actuel Président, Robert WAN, ne sont plus les grands entrepreneurs de jadis. Les difficultés économiques et les charges incontournables pour des sociétés «régulières » leur ont fait baisser les bras et seuls les passionnés arrivent à survivre en se demandant, tous les matins, quel sera le jour où viendra le KO.

Rédigé par CESC le Lundi 29 Aout 2011 à 16:45 | Lu 1827 fois