Paris, France | AFP | jeudi 09/03/2017 - François Fillon, qui a sauvé sa candidature à l'élection présidentielle malgré l'affaire qui mine sa campagne, a dévoilé jeudi une nouvelle équipe, où les sarkozystes se taillent la part du lion, en particulier François Baroin, chargé du "rassemblement".
M. Baroin, actuel président de l'Association des maires de France (AMF), prend du galon puisqu'il était jusqu'à présent "conseiller politique". L'ex-ticket de Nicolas Sarkozy -- il devait être le Premier ministre d'un Sarkozy de retour à l'Elysée -- vient renforcer une équipe qui a pris l'eau.
Depuis les révélations du Canard enchaîné fin janvier, son nom est revenu en coulisses à de nombreuses reprises comme l'un des possibles plans B mais aussi comme l'un de ceux voulant neutraliser le retour d'Alain Juppé avec qui il entretient une inimitié notoire.
François Fillon "a demandé à François Baroin de travailler sur le rassemblement, à la fois de notre famille politique et de toutes les sensibilités autour de sa candidature", a expliqué Luc Chatel jeudi matin au sortir d'une réunion de comité de campagne. Celui-ci devient porte-parole et remplace Thierry Solère qui avait démissionné de ses fonctions la semaine dernière.
Car en l'espace d'une semaine, et après la conférence de presse où il avait annoncé de manière anticipée sa probable mise en examen le 15 mars, François Fillon a enregistré de nombreuses défections: d'abord Bruno Le Maire et ses partisans, puis les juppéistes, et enfin son directeur de campagne, Patrick Stefanini.
François Baroin, mais aussi Christian Jacob, patron des députés LR nommé jeudi "coordinateur" aux côtés du fidèle Bruno Retailleau, faisaient partie des seuls ténors LR à être venus dimanche soutenir le candidat place du Trocadéro lors d'un rassemblement de la dernière chance.
Pour Luc Chatel, "aujourd'hui il n'y a plus de sarkozystes, de juppéistes, de lemairistes, il y a des électeurs de droite qui veulent gagner. Nos électeurs de droite sont en colère, ils veulent qu'on se rassemble, ils veulent qu'on aille au combat, ils veulent qu'on gagne, là il n'y a plus de chapelle. Tout le monde est rassemblé derrière celui qui est notre candidat", a-t-il martelé.
- Une tâche difficile -
A cette réunion de jeudi, Jean-Pierre Raffarin était là pour les juppéistes. Le maire de Bordeaux, sèchement battu à la primaire de novembre, n'a pas été tendre avec François Fillon lundi dans sa déclaration, jugeant qu'il était "dans l'impasse" et que "le noyau des militants et sympathisants LR s'est radicalisé".
Jean-Pierre Raffarin et Valérie Pécresse vont donc tenter de ramener les juppéistes dans l'équipe mais la tâche s'annonce difficile.
Les centristes de l'UDI ont l'air eux de rentrer au bercail. Même si l'UDI a dit attendre des "initiatives" de la part de François Fillon, elle a validé l'accord des législatives avec LR.
Son président, Jean-Christophe Lagarde, doit rencontrer M. Fillon vendredi. D'ores et déjà, le président de la région Normandie Hervé Morin, qui s'est entretenu avec d'autres parlementaires de l'UDI jeudi matin avec François Fillon, a expliqué à l'AFP qu'il avait prévu de faire des meetings communs avec François Baroin.
D'autres nominations vont également intervenir la semaine prochaine, selon l'équipe Fillon dans son communiqué.
"La priorité était de donner des gages aux sarkozystes", mais "l'équipe va s'élargir forcément" ensuite, juge une source LR filloniste, selon laquelle "l'attitude des sarkozystes a été plus clean que celle des juppéistes" dans les semaines passées. "Au moins quand les sarkozystes vont à la bataille, c'est clair et net", selon cette source.
Certains sarkozystes misent sur l’atterrissage de Laurent Wauquiez à la tête de LR pour remplacer Bernard Accoyer. "C'est fait!" disait un ténor sarkozyste mercredi. "Fillon attend de voir, car il n'a pas particulièrement confiance en Laurent Wauquiez", nuançait jeudi un autre ténor LR.
M. Fillon, qui reprend de timides couleurs dans les derniers sondages, poursuit lui sa campagne, avec un meeting jeudi soir à Besançon.
M. Baroin, actuel président de l'Association des maires de France (AMF), prend du galon puisqu'il était jusqu'à présent "conseiller politique". L'ex-ticket de Nicolas Sarkozy -- il devait être le Premier ministre d'un Sarkozy de retour à l'Elysée -- vient renforcer une équipe qui a pris l'eau.
Depuis les révélations du Canard enchaîné fin janvier, son nom est revenu en coulisses à de nombreuses reprises comme l'un des possibles plans B mais aussi comme l'un de ceux voulant neutraliser le retour d'Alain Juppé avec qui il entretient une inimitié notoire.
François Fillon "a demandé à François Baroin de travailler sur le rassemblement, à la fois de notre famille politique et de toutes les sensibilités autour de sa candidature", a expliqué Luc Chatel jeudi matin au sortir d'une réunion de comité de campagne. Celui-ci devient porte-parole et remplace Thierry Solère qui avait démissionné de ses fonctions la semaine dernière.
Car en l'espace d'une semaine, et après la conférence de presse où il avait annoncé de manière anticipée sa probable mise en examen le 15 mars, François Fillon a enregistré de nombreuses défections: d'abord Bruno Le Maire et ses partisans, puis les juppéistes, et enfin son directeur de campagne, Patrick Stefanini.
François Baroin, mais aussi Christian Jacob, patron des députés LR nommé jeudi "coordinateur" aux côtés du fidèle Bruno Retailleau, faisaient partie des seuls ténors LR à être venus dimanche soutenir le candidat place du Trocadéro lors d'un rassemblement de la dernière chance.
Pour Luc Chatel, "aujourd'hui il n'y a plus de sarkozystes, de juppéistes, de lemairistes, il y a des électeurs de droite qui veulent gagner. Nos électeurs de droite sont en colère, ils veulent qu'on se rassemble, ils veulent qu'on aille au combat, ils veulent qu'on gagne, là il n'y a plus de chapelle. Tout le monde est rassemblé derrière celui qui est notre candidat", a-t-il martelé.
- Une tâche difficile -
A cette réunion de jeudi, Jean-Pierre Raffarin était là pour les juppéistes. Le maire de Bordeaux, sèchement battu à la primaire de novembre, n'a pas été tendre avec François Fillon lundi dans sa déclaration, jugeant qu'il était "dans l'impasse" et que "le noyau des militants et sympathisants LR s'est radicalisé".
Jean-Pierre Raffarin et Valérie Pécresse vont donc tenter de ramener les juppéistes dans l'équipe mais la tâche s'annonce difficile.
Les centristes de l'UDI ont l'air eux de rentrer au bercail. Même si l'UDI a dit attendre des "initiatives" de la part de François Fillon, elle a validé l'accord des législatives avec LR.
Son président, Jean-Christophe Lagarde, doit rencontrer M. Fillon vendredi. D'ores et déjà, le président de la région Normandie Hervé Morin, qui s'est entretenu avec d'autres parlementaires de l'UDI jeudi matin avec François Fillon, a expliqué à l'AFP qu'il avait prévu de faire des meetings communs avec François Baroin.
D'autres nominations vont également intervenir la semaine prochaine, selon l'équipe Fillon dans son communiqué.
"La priorité était de donner des gages aux sarkozystes", mais "l'équipe va s'élargir forcément" ensuite, juge une source LR filloniste, selon laquelle "l'attitude des sarkozystes a été plus clean que celle des juppéistes" dans les semaines passées. "Au moins quand les sarkozystes vont à la bataille, c'est clair et net", selon cette source.
Certains sarkozystes misent sur l’atterrissage de Laurent Wauquiez à la tête de LR pour remplacer Bernard Accoyer. "C'est fait!" disait un ténor sarkozyste mercredi. "Fillon attend de voir, car il n'a pas particulièrement confiance en Laurent Wauquiez", nuançait jeudi un autre ténor LR.
M. Fillon, qui reprend de timides couleurs dans les derniers sondages, poursuit lui sa campagne, avec un meeting jeudi soir à Besançon.