
Selon le syndicat des producteurs de rhum locaux, l'identification géographique " Rhum de Polynésie française" devrait être reconnue d'ici un an localement et d'ici deux ans en Europe.
Tahiti, le 15 avril 2025 - Ce mardi, le syndicat des producteurs de rhum agricole de Polynésie française a déposé à la Direction de l'agriculture sa demande de reconnaissance d'indication géographique (IG) “Rhum de Polynésie française”. Un grand pas pour la filière et ses acteurs qui espèrent, via la mise en place de cette labellisation, valoriser le caractère unique de la canne à sucre en Polynésie et le savoir-faire des distilleries du Fenua.
Cela fait six ans que les distilleries locales tentent de mettre en place un label permettant d'identifier et d'assurer la qualité de leurs rhums. Un dur labeur qui semble enfin récolter ses premiers fruits. En effet, ce mardi, à la Direction de l'agriculture, les membres du syndicat des producteurs de rhum ont déposé leur demande de reconnaissance d'identification géographique “Rhum de Polynésie française”, un aboutissement pour leur président, Marotea Vitrac : “Ce n'est pas évident d'avoir des objectifs communs lorsque l'on est concurrent”, rappelle celui-ci. “Il faut comprendre que Manutea égale Brasserie de Tahiti, et que Mana'o égale Brasserie du Pacifique. Ce sont des boîtes qui sont concurrentes depuis toujours avec une certaine animosité. C'est compliqué. Heureusement, nous sommes sur une nouvelle génération d'entrepreneurs avec ses défauts mais surtout ses qualités. Parmi ces qualités, on va retrouver cette capacité de se mettre autour d'une table et de défendre un projet commun.”
Un projet commun complexe, sur lequel les différents protagonistes ont dû s'entendre en dépit de leurs propres intérêts. Une entente manifestée notamment par la création d'un cahier des charges exhaustif, pointilleux et qui “définit les règles que l'on s'est imposées entre nous”, assure Marotea Vitrac. En effet, afin de poser un cadre sérieux à cette démarche de labellisation, le syndicat des producteurs de rhum de Polynésie française propose une procédure “très lourde, très complexe et très chronophage à constituer, tout comme à mettre en œuvre, mais qui assure aux consommateurs locaux et à l'export la qualité du produit”. En effet, les prochains producteurs désireux de porter ce label devront répondre dans un premier lieu au cahier des charges via un dossier qui sera ensuite transmis et examiné en conseil des ministres. Validés par ce dernier, le dossier et le demandeur feront l'objet d'un audit de la part d'un organisme de certification. Une démarche estimée à six mois, si tout se passe bien.
Une procédure dense, mais qui vient souligner la volonté du syndicat de valoriser ses méthodes et ses produits : “La qualité de la canne à sucre, c'est très important”, insiste son président, Marotea Vitrac. “Pourquoi ? Parce qu'on est les seuls à faire ça au monde. Il n'y a pas une identification géographique dans le monde du rhum qui défend un patrimoine vis-à-vis du végétal. Ils défendent tous un savoir-faire, mais il n’y en a aucun qui fait du rhum avec la pure canne à sucre de leurs ancêtres. Avec tout le respect que j'ai pour eux, aux Antilles par exemple, ils font du rhum avec des cannes qui servent à faire du sucre à la base, qui sont des variétés modernes issues du croisement de nos variétés ancestrales avec un roseau qui s'appelle le Saccharum spontaneum, et qui n'ont donc plus rien à voir avec nos variétés ancestrales. Les seuls à faire du rhum aujourd'hui, avec des variétés de leurs ancêtres qui ont traversé le Pacifique, c'est nous. C'est ça que l'on fait valoir en tout premier lieu.” Selon le syndicat, il faudra un an – à compter de ce jour – pour que le label soit reconnu à l'échelle locale, et deux ans à l'échelle européenne. Affaire à suivre donc.
Cela fait six ans que les distilleries locales tentent de mettre en place un label permettant d'identifier et d'assurer la qualité de leurs rhums. Un dur labeur qui semble enfin récolter ses premiers fruits. En effet, ce mardi, à la Direction de l'agriculture, les membres du syndicat des producteurs de rhum ont déposé leur demande de reconnaissance d'identification géographique “Rhum de Polynésie française”, un aboutissement pour leur président, Marotea Vitrac : “Ce n'est pas évident d'avoir des objectifs communs lorsque l'on est concurrent”, rappelle celui-ci. “Il faut comprendre que Manutea égale Brasserie de Tahiti, et que Mana'o égale Brasserie du Pacifique. Ce sont des boîtes qui sont concurrentes depuis toujours avec une certaine animosité. C'est compliqué. Heureusement, nous sommes sur une nouvelle génération d'entrepreneurs avec ses défauts mais surtout ses qualités. Parmi ces qualités, on va retrouver cette capacité de se mettre autour d'une table et de défendre un projet commun.”
Un projet commun complexe, sur lequel les différents protagonistes ont dû s'entendre en dépit de leurs propres intérêts. Une entente manifestée notamment par la création d'un cahier des charges exhaustif, pointilleux et qui “définit les règles que l'on s'est imposées entre nous”, assure Marotea Vitrac. En effet, afin de poser un cadre sérieux à cette démarche de labellisation, le syndicat des producteurs de rhum de Polynésie française propose une procédure “très lourde, très complexe et très chronophage à constituer, tout comme à mettre en œuvre, mais qui assure aux consommateurs locaux et à l'export la qualité du produit”. En effet, les prochains producteurs désireux de porter ce label devront répondre dans un premier lieu au cahier des charges via un dossier qui sera ensuite transmis et examiné en conseil des ministres. Validés par ce dernier, le dossier et le demandeur feront l'objet d'un audit de la part d'un organisme de certification. Une démarche estimée à six mois, si tout se passe bien.
Une procédure dense, mais qui vient souligner la volonté du syndicat de valoriser ses méthodes et ses produits : “La qualité de la canne à sucre, c'est très important”, insiste son président, Marotea Vitrac. “Pourquoi ? Parce qu'on est les seuls à faire ça au monde. Il n'y a pas une identification géographique dans le monde du rhum qui défend un patrimoine vis-à-vis du végétal. Ils défendent tous un savoir-faire, mais il n’y en a aucun qui fait du rhum avec la pure canne à sucre de leurs ancêtres. Avec tout le respect que j'ai pour eux, aux Antilles par exemple, ils font du rhum avec des cannes qui servent à faire du sucre à la base, qui sont des variétés modernes issues du croisement de nos variétés ancestrales avec un roseau qui s'appelle le Saccharum spontaneum, et qui n'ont donc plus rien à voir avec nos variétés ancestrales. Les seuls à faire du rhum aujourd'hui, avec des variétés de leurs ancêtres qui ont traversé le Pacifique, c'est nous. C'est ça que l'on fait valoir en tout premier lieu.” Selon le syndicat, il faudra un an – à compter de ce jour – pour que le label soit reconnu à l'échelle locale, et deux ans à l'échelle européenne. Affaire à suivre donc.