Les recherches se poursuivent après le violent séisme en Papouasie


Crédit Erebiri ZURENUOC / MANOLOS AVIATION / AFP
Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée | AFP | mardi 12/09/2022 - Des secouristes bénévoles ont effectué des vols vers des communautés reculées de Papouasie-Nouvelle-Guinée mardi pour venir en aide aux victimes toujours bloquées, deux jours après un violent séisme de magnitude 7,6. 

Le tremblement de terre de dimanche matin a secoué une vaste zone du nord du pays, tuant au moins sept personnes, mais l'ampleur de la catastrophe reste encore à évaluer. 

Au moins 389 habitations se sont effondrées dans la seule ville de Madang, selon les équipes des Nations Unies actuellement sur le terrain. 

Les autorités ont confirmé que sept décès ont été causés par des glissements de terrain qui se sont produits près de Rai Coast, de Kambum et de Wau, où trois mineurs ont été tués après avoir été piégés sous terre. 

Le bilan pourrait encore s'alourdir à mesure que les secours atteindront les communautés les plus reculées. 

Il est "très difficile d'accéder à la plupart des sites" en raison de l'éloignement de la zone touchée, explique à l'AFP Maki Igarashi, de la Fédération internationale de la Croix-Rouge. 

L'épicentre du séisme se trouvait "au milieu de la jungle", précise-t-elle, et les pannes d'électricité et d'Internet survenues suite au séisme rendent difficile l'évaluation de la situation sur le terrain.

Les ressources du gouvernement étant limitées, une grande partie des opérations de sauvetage ont été menées par de petites entreprises privées et des bénévoles. 

Le pilote Jurgen Ruh, propriétaire de Manolos Aviation Limited, a dit à l'AFP avoir "perdu le compte" du nombre d'évacuations médicales qu'il a effectuées depuis dimanche matin.

"Ca ne s'arrête pas", dit-il, se préparant à repartir pour deux vols d'évacuation médicale dans les hauts plateaux. 

Certains de ses pilotes, ajoute-t-il, étaient en train de transporter une mère enceinte lorsque le séisme a frappé et qu'ils ont "vu le flanc de la montagne disparaître" alors qu'ils la mettaient en sécurité.

Parmi les personnes secourues, "la plus jeune avait deux ans", indique-t-il, ajoutant que la fillette, qui avait le crâne brisé, avait survécu après une intervention chirurgicale d'urgence. 

M. Ruh affirme que sa société avait reçu des appels directement de personnes ayant besoin d'être évacuées, ajoutant qu'en Papouasie-Nouvelle-Guinée, "si vous ne vous aidez pas vous-même, personne ne vous aidera". 

Il s'agit du séisme le plus violent dans cette nation du Pacifique depuis 2002, mais le bilen reste pour le moment bien en-deça de celui du dernier séisme majeur, qui a tué 145 personnes en 2018. 

le Mardi 13 Septembre 2022 à 05:03 | Lu 323 fois