Certains affichent le sourire de la victoire, d'autres les larmes du soulagement. Les 15 professeurs stagiaires ( sur 22 mutés en métropole) qui avaient attaqué les arrêtés d'affectation du ministère de l'éducation nationale viennent d'apprendre qu'ils resteront en Polynésie française. Le juge des référés, qui statuait en urgence ce vendredi matin, a rappelé dans son ordonnance que s'appliquait le principe fondamental du "privilège du préalable" : en d'autres termes, c'est la décision du ministre polynésien de l'éducation nationale qui s'applique, car elle est postérieure aux arrêtés d'affectation pris par le ministère de l'éducation nationale. S'il va dans le sens des professeurs stagiaires, le juge des référés a donc en réalité dû rejeter leurs requêtes comme "dépourvues d'objet". Il a également rejeté leur demande de condamnation de l'Etat.
Ce vendredi matin, ils étaient 15 à attaquer l'arrêté d'affectation du 15 juillet 2011 du ministère de l'éducation nationale (MEN). Ils demandaient également leur mutation en Polynésie française, et la condamnation de l'Etat à leur verser 100 000 F. Un à un, à l'appel du juge, les professeur stagiaires énoncent les motifs de leur requête. Des motifs affectifs, mais aussi financiers. Certains ont contracté de lourds emprunts pour leurs études en métropole et expliquent qu'ils n'auront pas les moyens de payer ce nouveau déménagement, et leur installation dans leur académie d'affectation. D'autres doivent aider leur famille, accueillir leurs petits frères pour leurs études à Tahiti. L'une d'entre elle est même pacsée, et son concubin réside à Tahiti. Tous enfin insistent sur l'urgence de leur situation, et expliquent avoir été pris de court, puisqu'ils n'ont appris leur affectation que le 15 juillet.
Ce vendredi matin, ils étaient 15 à attaquer l'arrêté d'affectation du 15 juillet 2011 du ministère de l'éducation nationale (MEN). Ils demandaient également leur mutation en Polynésie française, et la condamnation de l'Etat à leur verser 100 000 F. Un à un, à l'appel du juge, les professeur stagiaires énoncent les motifs de leur requête. Des motifs affectifs, mais aussi financiers. Certains ont contracté de lourds emprunts pour leurs études en métropole et expliquent qu'ils n'auront pas les moyens de payer ce nouveau déménagement, et leur installation dans leur académie d'affectation. D'autres doivent aider leur famille, accueillir leurs petits frères pour leurs études à Tahiti. L'une d'entre elle est même pacsée, et son concubin réside à Tahiti. Tous enfin insistent sur l'urgence de leur situation, et expliquent avoir été pris de court, puisqu'ils n'ont appris leur affectation que le 15 juillet.
"Ce n'est pas la peine de vous étendre sur l'urgence de votre situation, pour moi ça ne fait aucun doute!" leur répond le président du tribunal administratif, Bernard Leplat. Peine perdue : ces professeurs stagiaires, qui ont pour certains tout sacrifié pour réussir leur CAPES, en ont gros sur le coeur. Il leur faudra plus d'une heure pour s'exprimer. Quant à l'avocat qui défend la Polynésie française, Me Neuffer, il sera bref : "je salue le représentant du Haut-commissariat, qui défend l'indéfendable". La petite phrase déchaîne les rires de l'assistance.
Le juge des référés ne se fait pas attendre pour rendre son ordonnance : après avoir rejeté en bloc les requêtes comme "dépourvues d'effet", il annonce toutefois aux professeurs stagiaires qu'ils restent en Polynésie française. "On a bien fait d'espérer jusqu'à aujourd'hui ! là on éclate de bonheur, on est super-heureux!" explique Béatrice Kwon, émue jusqu'au larmes. "Oui je suis très émue. Je suis en train de réaliser que lundi, je fais ma première rentrée en Polynésie française..."
L'ordonnance du juge des référés n'est pas définitive : c'est un acte provisoire, puisque le Haut-commissariat peut toujours contester ces arrêtés d'affectation. Les professeurs stagiaires sont toutefois confiants : Richard Didier a d'ores et déjà annoncé que l'Etat renonçait à cette possibilité.
Le juge des référés ne se fait pas attendre pour rendre son ordonnance : après avoir rejeté en bloc les requêtes comme "dépourvues d'effet", il annonce toutefois aux professeurs stagiaires qu'ils restent en Polynésie française. "On a bien fait d'espérer jusqu'à aujourd'hui ! là on éclate de bonheur, on est super-heureux!" explique Béatrice Kwon, émue jusqu'au larmes. "Oui je suis très émue. Je suis en train de réaliser que lundi, je fais ma première rentrée en Polynésie française..."
L'ordonnance du juge des référés n'est pas définitive : c'est un acte provisoire, puisque le Haut-commissariat peut toujours contester ces arrêtés d'affectation. Les professeurs stagiaires sont toutefois confiants : Richard Didier a d'ores et déjà annoncé que l'Etat renonçait à cette possibilité.