PAPEETE, le 21 mars 2018 - La direction de l'Agriculture et le ministre du Développement des ressources primaires ont présenté hier les résultats des campagnes d'analyses des résidus de pesticides dans les fruits et légumes disponibles sur le territoire pour la période de janvier à février. Selon les tests, les produits locaux sont meilleurs que les produits importés.
Contrairement aux idées reçues, les fruits et légumes locaux contiennent moins de pesticides que ceux qui sont importés. En effet, trois fois par an, la direction de l'Agriculture, en partenariat avec le ministère du Développement des ressources primaires et les laboratoires de Papara, mène une campagne d'analyses des résidus de pesticides dans les fruits et légumes importés et locaux. "Nous avons décidé de tout faire pour réhabiliter les produits locaux, notamment au travers de ces contrôles de résidus de pesticides. Ce qui est important pour nous, c'est de dire au consommateur que les produits locaux ne contiennent pas autant de pesticides qu'ils le croient. Le produit local n'a pas à rougir de sa qualité", indique le ministre du Développement des ressources primaires, Tearii Alpha.
Hier, le ministre du Développement des ressources primaires et Maurice Wong, directeur du Centre de recherche agronomique, ont présenté les résultats de la dernière campagne d'analyses des limites maximales de résidus (LMR) de pesticides dans les fruits et légumes locaux et importés pour la période de janvier et février.
Contrairement aux idées reçues, les fruits et légumes locaux contiennent moins de pesticides que ceux qui sont importés. En effet, trois fois par an, la direction de l'Agriculture, en partenariat avec le ministère du Développement des ressources primaires et les laboratoires de Papara, mène une campagne d'analyses des résidus de pesticides dans les fruits et légumes importés et locaux. "Nous avons décidé de tout faire pour réhabiliter les produits locaux, notamment au travers de ces contrôles de résidus de pesticides. Ce qui est important pour nous, c'est de dire au consommateur que les produits locaux ne contiennent pas autant de pesticides qu'ils le croient. Le produit local n'a pas à rougir de sa qualité", indique le ministre du Développement des ressources primaires, Tearii Alpha.
Hier, le ministre du Développement des ressources primaires et Maurice Wong, directeur du Centre de recherche agronomique, ont présenté les résultats de la dernière campagne d'analyses des limites maximales de résidus (LMR) de pesticides dans les fruits et légumes locaux et importés pour la période de janvier et février.
14 variétés de fruits et légumes étudiées
Sur 159 échantillons étudiés, 115 étaient des produits locaux issus de 14 variétés de fruits et légumes (ananas, salade, tomate, pota, concombre…) prélevés chez 50 producteurs locaux, et 44 échantillons importés de 15types de légumes et fruits (pommes, poire, fraises, brocolis, pommes de terre…). "Pour les produits locaux, nous nous attachons à avoir un nombre d'échantillons importants sur le pota, les concombres, tomates, salades, où nous cherchons à avoir une dizaine d'échantillons. […] Pour les produits importés, nous avons eu une bonne collaboration des importateurs qui nous ont fourni les échantillons selon les arrivages. Nous nous rendons comptes que les produits importés sont plus chargés en pesticides même s'ils sont en dessous des LMR. Mais ce n'est pas nouveau", assure Maurice Wong. Et d'ajouter, "depuis 2012 que nous faisons des analyses sur les produits importés il y a toujours des traces de pesticides même si c'est inférieur aux LMR."
Ainsi sur les 115 produits locaux, 99 % sont conformes à la réglementation locale et 82 % ne présentent aucun résidu. Selon la réglementation européenne, 97 % de ces fruits et légumes sont conformes.
Du côté des produits importés, la chanson n'est pas la même. Ainsi selon la réglementation de conformité polynésienne, 89 % des produits sont conformes, mais seulement 36 % ne présentent aucun résidu et 3 % avec un taux LMR supérieur à la réglementation. Cette conformité passe à 84 % selon la norme européenne avec 36 % ne présentant aucun résidu et 16 % présentant un taux LMR supérieur à la réglementation européenne. Soit, plus de la moitié des fruits et légumes importés en Polynésie qui ne sont pas conformes selon la réglementation européenne.
Ainsi sur les 115 produits locaux, 99 % sont conformes à la réglementation locale et 82 % ne présentent aucun résidu. Selon la réglementation européenne, 97 % de ces fruits et légumes sont conformes.
Du côté des produits importés, la chanson n'est pas la même. Ainsi selon la réglementation de conformité polynésienne, 89 % des produits sont conformes, mais seulement 36 % ne présentent aucun résidu et 3 % avec un taux LMR supérieur à la réglementation. Cette conformité passe à 84 % selon la norme européenne avec 36 % ne présentant aucun résidu et 16 % présentant un taux LMR supérieur à la réglementation européenne. Soit, plus de la moitié des fruits et légumes importés en Polynésie qui ne sont pas conformes selon la réglementation européenne.
Des pesticides et fongicides sur les produits importés
Les résidus détectés dans les fruits et légumes locaux sont essentiellement des insecticides. Pour les produits importés, en revanche, "les résidus retrouvés sont principalement des fongicides, mais aussi un pesticide tel que le chlorpropharm utilisé pour la conservation des fruits et légumes et des insecticides, tel que le DDT – produit utilisé dans les années 1940-1960, mais interdit en raison de risques sanitaires depuis les années 1970 – qui est encore très présent dans le sol américain, puisque l'on retrouve des résidus de ce produit, notamment dans les fraises "bio" comme le démontrent les résultats de cette campagne d'analyses."
Le ministre et la direction de l'Agriculture s'attachent à promouvoir la consommation des produits locaux et à mettre en avant la production locale grâce à la campagne "manger local". Ces résultats sont "très satisfaisants" se félicite le ministre. "Arrêtons de comparer les produits locaux et les produits importés. Les produits importés ont des qualités nutritives… mais nos produits locaux n'ont rien à leurs envier en terme de toxicité par rapport aux produits résiduels. Nous avons un Pays sain et les pratiques agricoles ne sont pas complètement dangereuses pour le consommateur aujourd'hui", poursuit le ministre. "L'évolution du taux des produits conformes démontre que, sur la période de 2016 à 2018, les produits locaux sont en progression constante. En effet ils sont passés de 85 % à 99 %, conformément à la réglementation polynésienne et européenne. Alors que les produits importés démontrent, sur cette même période, une évolution progressive, de 85 % à 90 % conformément à la réglementation polynésienne, mais d'un taux irrégulier et dégressif de 92 % à 85 %, avec une chute en 2017 à 45 % conformément à la réglementation européenne", analyse le ministère.
Et Tearii Alpha de conclure : "Valorisons le produit local autant que possible lorsqu'il est différent du produit importé."
Le ministre et la direction de l'Agriculture s'attachent à promouvoir la consommation des produits locaux et à mettre en avant la production locale grâce à la campagne "manger local". Ces résultats sont "très satisfaisants" se félicite le ministre. "Arrêtons de comparer les produits locaux et les produits importés. Les produits importés ont des qualités nutritives… mais nos produits locaux n'ont rien à leurs envier en terme de toxicité par rapport aux produits résiduels. Nous avons un Pays sain et les pratiques agricoles ne sont pas complètement dangereuses pour le consommateur aujourd'hui", poursuit le ministre. "L'évolution du taux des produits conformes démontre que, sur la période de 2016 à 2018, les produits locaux sont en progression constante. En effet ils sont passés de 85 % à 99 %, conformément à la réglementation polynésienne et européenne. Alors que les produits importés démontrent, sur cette même période, une évolution progressive, de 85 % à 90 % conformément à la réglementation polynésienne, mais d'un taux irrégulier et dégressif de 92 % à 85 %, avec une chute en 2017 à 45 % conformément à la réglementation européenne", analyse le ministère.
Et Tearii Alpha de conclure : "Valorisons le produit local autant que possible lorsqu'il est différent du produit importé."