Les producteurs de Tubuai et Hiva Oa pourront vendre leur bois à Tahiti


PAPEETE, le 04 avril 2018 - Dans les normes, le bois des scieries de Tubuai et Hiva Oa pourront enfin être vendus à Tahiti. Les Scieries locales auront désormais la possibilité de répondre aux appels d'offres.

Mercredi, deux arrêtés constituant le cadre réglementaire normatif pour la mise en œuvre des bois provenant des pins des Caraïbes locaux (Pinus du Fenua) dans la construction, ont été approuvés par le Conseil des ministres. "L'identification sur la base de la qualité des bois qui sortent de ces scieries pour des questions de respect de norme. il était important pour nous de répondre à la question de la norme, mais aussi à l'agrément de ces scieries dans le cadre des participations au niveau des appels d'offres public qui sont lancés", explique Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement.
Le premier concerne la définition des normes des bois de pin des Caraïbes et l’officialisation de son référentiel technique et le second concerne l’agrément des gérants de scierie et autres professionnels de la filière forêt/bois pour effectuer le classement visuel des bois issus des forêts polynésiennes.
Le potentiel de production des forêts polynésiennes représente près de la moitié de notre consommation, dont à peine 5% est aujourd’hui couvert par la production locale. Pour pouvoir développer de manière significative l’utilisation du pin des caraïbes dans la construction, il est nécessaire de disposer d’un référentiel de classement visuel des bois établi à partir de critères géométriques et structurels et d’associer ce référentiel à différentes classes de résistance mécanique permettant ainsi d’établir un cadre réglementaire de normalisation, utilisable par les professionnels de la construction.
"Aujourd'hui, il y a de la production aux Marquises et aux Australes. Nous avons des appels d'offres avec des enveloppes budgétaires qui sont importantes notamment pour la construction des fare OPH. il faudra se présenter aux appels d'offres et il faudra être compétitif. Mais nous avons confiance dans la faculté de nos entreprises de ces scieries de répondre à la fois aux normes, mais aussi répondre aux tarifs et aux chiffres qui seront représentés."
C’est dans ce sens que le CIRAD (Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement) a effectué l’ensemble des mesures, analyses et tests nécessaires permettant de classer le bois de pin local selon deux catégories PP1 et PP2 (pinus polynésien n° 1 et n° 2) et d’y associer, selon la norme de juillet 2016, deux classes de résistance mécaniques caractéristiques de sciages utilisables pour les charpentes industrielles et pour la réalisation d’éléments lamellés – collés (PP1), et de sciages utilisables pour les charpentes traditionnelles et les maisons à ossature bois (PP2).
Le marché du bois, centralisé sur Papeete, est, aujourd’hui, approvisionné en quasi-totalité par du bois résineux importé. L’objectif global de la politique forestière du gouvernement est de favoriser la création et le développement d’entreprises sylvicoles afin d’augmenter la part de la production locale de bois sur le marché de la construction.


Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mercredi 4 Avril 2018 à 15:35 | Lu 2020 fois