C'est la quatrième fois que le conseil de prévention de la délinquance en Polynésie française se réuni. Il existe depuis 2016.
PAPEETE, le 13 novembre 2018 - Le Conseil de prévention de la délinquance, s'est réuni ce mardi à la présidence de la Polynésie française, en présence des autorités du Pays et de l'Etat. Pour les deux prochaines années quatre priorités ont été dégagées : la lutte contre les addictions, la prévention de la délinquance des mineurs, la réduction des violences intrafamiliales, et la lutte contre l'insécurité routière.
"Les thèmes qui ont été retenus vont occuper tout une génération", a insisté ce mardi Thomas Pison, procureur général en Polynésie française, à la sortie du quatrième conseil de la prévention de la délinquance en Polynésie française. Plus d'un an après sa dernière tenue, René Bidal, Haut-commissaire de la République, et Edouard Fritch, président du Pays, ont tenu à rassembler ce mardi à la présidence les maires, des représentants des services de l'Etat et du Pays, de même que des associations, pour aborder avec eux les quatre axes prioritaires en matière de lutte contre la délinquance pour les deux prochaines années au fenua.
Ainsi l'accent sera particulièrement mis sur la lutte contre les addictions (alcool, paka, ice). "Je dirai que les addictions irriguent les autres problèmes, comme les accidents de la route, et les violences intrafamiliales", a indiqué le procureur général. La réduction des violences intrafamiliales, et la lutte contre l'insécurité routière font également partie des quatre priorités.
Et le dernier axe de travail concerne la prévention de la délinquance des mineurs. René Bidal a par ailleurs rappelé que, "la protection des personnes et des biens appartient à l'Etat. Mais l'Etat et la justice ne peuvent rien faire sans associer, en matière de prévention, le Pays, qui dispose de moyens financiers, mais également de ministères compétents dans ce domaine."
"Les thèmes qui ont été retenus vont occuper tout une génération", a insisté ce mardi Thomas Pison, procureur général en Polynésie française, à la sortie du quatrième conseil de la prévention de la délinquance en Polynésie française. Plus d'un an après sa dernière tenue, René Bidal, Haut-commissaire de la République, et Edouard Fritch, président du Pays, ont tenu à rassembler ce mardi à la présidence les maires, des représentants des services de l'Etat et du Pays, de même que des associations, pour aborder avec eux les quatre axes prioritaires en matière de lutte contre la délinquance pour les deux prochaines années au fenua.
Ainsi l'accent sera particulièrement mis sur la lutte contre les addictions (alcool, paka, ice). "Je dirai que les addictions irriguent les autres problèmes, comme les accidents de la route, et les violences intrafamiliales", a indiqué le procureur général. La réduction des violences intrafamiliales, et la lutte contre l'insécurité routière font également partie des quatre priorités.
Et le dernier axe de travail concerne la prévention de la délinquance des mineurs. René Bidal a par ailleurs rappelé que, "la protection des personnes et des biens appartient à l'Etat. Mais l'Etat et la justice ne peuvent rien faire sans associer, en matière de prévention, le Pays, qui dispose de moyens financiers, mais également de ministères compétents dans ce domaine."
"REVENIR A CETTE CULTURE POLYNESIENNE FAVORABLE A LA SOLIDARITE"
Le mois dernier, à l'occasion des journées de la sécurité, René Bidal avait fait un point sur les chiffres de la délinquance au fenua. "La délinquance en Polynésie française ne se manifeste pas par une explosion à la hausse", avait alors expliqué le représentant de l'Etat.
Si les chiffres relevés dans nos îles en matière de délinquance sont moins importants que ceux relevés dans l'Hexagone, une statistique est néanmoins alarmante en Polynésie française. On constate en effet que les violences intrafamiliales représentent 65% des faits de blessure volontaire. Soit un taux largement supérieur par rapport à la moyenne nationale. "Le sujet est justement d'éviter que les choses s'aggravent", a expliqué René Bidal. Puis d'ajouter, "il faut revenir à cette culture polynésienne qui est favorable à la solidarité, à l'éducation, à la proximité entre les enfants et les parents, et qui ne s'abîme pas au fil du temps."
Edouard Fritch a de son côté exposé qu'il travaillait à la mise en place d'une délégation interministérielle, dans le but de coordonner des actions avec l'Etat. Le Pays devrait communiquer dans les prochaines semaines tous les détails de ces opérations de sensibilisation, et de prévention.
Si les chiffres relevés dans nos îles en matière de délinquance sont moins importants que ceux relevés dans l'Hexagone, une statistique est néanmoins alarmante en Polynésie française. On constate en effet que les violences intrafamiliales représentent 65% des faits de blessure volontaire. Soit un taux largement supérieur par rapport à la moyenne nationale. "Le sujet est justement d'éviter que les choses s'aggravent", a expliqué René Bidal. Puis d'ajouter, "il faut revenir à cette culture polynésienne qui est favorable à la solidarité, à l'éducation, à la proximité entre les enfants et les parents, et qui ne s'abîme pas au fil du temps."
Edouard Fritch a de son côté exposé qu'il travaillait à la mise en place d'une délégation interministérielle, dans le but de coordonner des actions avec l'Etat. Le Pays devrait communiquer dans les prochaines semaines tous les détails de ces opérations de sensibilisation, et de prévention.
FOCUS
Le plan de prévention de la délinquance pour 2018/2020
Prévention des addictions : mise en place d'un module de sensibilisation aux conduites addictives dans les établissements scolaires, lancement d'un plan de communication Etat-Pays, ambitieux et percutant, sur l'usage et les effets dévastateurs de l'ice, réactivation de la charte de bonne conduite sur la vente d'alcool et la publicité des boissons alcoolisées