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Les premiers pas en CHINE.


Par Michèle Lewon, le 16 novembre.

Les vagues de l’océan ont décidé pour eux. Le débarquement Polynésien se fera dans le port de Shanwei.

Située dans la zone côtière du sud-est de la province du Guangdong, dont la capitale est Canton, la ville de Shanwei s’ouvre sur la mer de Chine méridionale. Clin d’œil de l’histoire, c’est de cette partie de la Chine que sont également arrivés les premiers Chinois de Tahiti. Le hakka y est encore pratiqué dans l'est de la province.

Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. (Proverbe chinois)

Otahitinui en quittant les rives de la Polynésie, ne pensait pas se connecter à une autre période de son passé.

Leur arrivée sur le sol chinois après plus de 105 jours de navigation est à la fois un moment passionnant, inquiétant et plein d’humour….

« Nous avançons vers le port, des jonques ! des jonques… la plupart sans mats placent des filets. Nous nous faufilons entre eux. Ils ne semblent pas trop apprécier, et nous demandent de nous éloigner »

Le soleil est de retour et nous en profitons pour étendre nos vêtements humides. Je lave mon short et me douche à la pompe extérieure, shampoing et tout ! Je sens presque bon !

Les garde-côtes nous rejoignent. Je me présente, on discute. On m’offre à boire, à manger des biscuits, et on me demande des explications… je montre l’article de l’Expo, et j’explique la situation. Shanghai, Expo, Fuzhou, le mauvais temps, le choix de se rabattre ici…

L’officier nous demande d’attendre un peu - des manœuvres militaires plus loin - En effet, on voit des bâtiments circuler les uns après les autres avant de rejoindre le port.

Quelques instants après la vedette repasse et les garde-côtes lancent dans le filet des colas, des bonbons et des biscuits. Un des sacs de cola rebondit sur l’amas et tombe à l’eau. Même la dextérité de Koronui n’y peut rien. Le commandant de la vedette effectue des manœuvres de marche arrière et demande au mauvais lanceur de les récupérer dans l’eau ; ce qu’il fait sous les éclats de rire des équipages.

Une nouvelle vedette arrive avec trois uniformes noirs à bord (la police) 5 uniformes kaki et une jeune fille probablement une traductrice.

Toute l’équipe débarque sur la pirogue. Je me présente, on s’installe sur le cockpit. Papier, questions : pourquoi êtes vous venu ici ? J’explique et nous bavardons ainsi jusqu’à 15h00 de l’après-midi. Pendant ce temps, les deux uniformes kakis munis d’un appareil photo caméra vidéo Sony, filment absolument tout.

La pirogue se balance lascivement pendant cette inspection. Deux des policiers la jeune fille se trouvent rapidement mal et se mettent à vomir.

Eh oui, il faut s’y habituer !!!!

Punua, Hervé sortent guitare et ukulélé et chantent, en commençant par l’ode O Tahiti Nui Tiama. L’ambiance devient chaleureuse, les applaudissements fusent après chaque chanson. Tout le monde veut se faire photographier à leurs côtés.

Puis vient le moment: suivez-nous ! Aie! Mon expérience en Chine me dit que cela va être long… la vedette part en flèche dans un angle qui nous ait impossible de suivre.

Impossible ! On appelle donc le premier navire que l’on avait approché qui nous lance un bout et nous tire ainsi durant plus d’une heure - aie ce n’est pas port officiel. Second « aie ».

Tout au long, l’ambiance reste agréable chant, rire, vomissements, conversations et photos.

Des ilots sur bâbord, la terre avec des blocs de pierre magnifique, une longue digue et un port …

Les gardes de côte à terre se pressent vers le navire pour nous regarder débarquer. Punua a mis un paréo autour de ses hanches, « très élégant ! ».

L’équipe restée sur la pirogue est invitée par le cuisinier militaire

Je m’installe dans une Toyota noire à la plaque blanche des WJ. Hmm… Première fois, de mémoire.

Après 15 minutes de route, on arrive à l’hôtel, réquisitionné par la police pour les Jeux de Guangzhou. On m’installe dans le lobby, puis on m’invite à monter dans la chambre 518. Interrogatoire ! A nouveau les mêmes questions. Entre-temps Moetai et Justine mon épouse m’ont rejoint.

Les interrogatoires se poursuivent tard dans la nuit. Ce n’est que vers une heure du matin qu’enfin je vais enfin pouvoir me reposer.

Le chef de la police nous rejoint dans le lobby et demande le prix militaire: 50% de réduction. C’est accordé. Il demande à ce que Justine et moi, n’ayant pas de preuve de notre mariage, dormions dans deux chambres séparées. Je montre ma bague de mariage, mais rien n’y fait. Ce n’est pas une preuve. Argg…. Et les discussions reprennent…

Le tableau de la vie se construit pas à pas, touche par touche, rencontre par rencontre, point par point. L’ombre et la lumière y déploient leurs ailes.
Un rêve, une parenthèse, un moment qui s’achève… (l’envol)
Un rêve, une parenthèse, un moment qui s’achève… (l’envol)

Premiers pas sur le sol chinois
Premiers pas sur le sol chinois

Les Maohis et les Hakkas se retrouvent dans une même identité, magie de l'histoire
Les Maohis et les Hakkas se retrouvent dans une même identité, magie de l'histoire

On partage ses inquiétudes d'explorateurs
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On se prépare à ce présenter sous son meilleur jour
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Prêt pour attaquer les tracasseries administratives
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Les vedettes arrivent
Les vedettes arrivent

On prépare notre offensive de charme
On prépare notre offensive de charme

On prépare l'accueil
On prépare l'accueil

Il faut éviter les jonques
Il faut éviter les jonques

Resté concentrer et tout ira bien
Resté concentrer et tout ira bien

Eh non, ce n'est pas là que je vais emmener Justine !
Eh non, ce n'est pas là que je vais emmener Justine !

L'ombre et la lumière déploient leurs ailes sur nos tranches de vie
L'ombre et la lumière déploient leurs ailes sur nos tranches de vie

Rédigé par Michèle Lewon le Mardi 16 Novembre 2010 à 10:08 | Lu 1234 fois