Les praticiens hospitaliers répondent au rapport de l’Igas


Marc Levy a dénoncé « des analyses inexactes et biaisées pour des conclusions hâtives inapplicables ».
PAPEETE, le 16 octobre 2014. Le syndicat des praticiens hospitaliers de Polynésie française (SPHPF) a répondu hier point par point au rapport de l’Inspection générale des affaires sociales.

Rendu public au début du mois, celui-ci recommande notamment que « l’organisation du travail (au CHPF soit) réformée pour supprimer les nombreuses gardes et astreintes inutiles, réduire leur indemnisation manifestement excessive et éviter le paiement d’heures supplémentaires structurelles ».

Le syndicat par la voix de son président Marc Levy a dénoncé « des analyses inexactes et biaisées pour des conclusions hâtives inapplicables ». Il dénonce ainsi que l’activité du CHPF ait été comparée à des hôpitaux périphériques de métropole sans prendre en compte le contexte médical et sanitaire de la Polynésie française. Le professionnel de santé craint une « marchandisation de la qualité des soins » et  dénonce « un rapport hors contexte ».

Sur la réduction du nombre de praticiens préconisée par l’Igas, le syndicat répond que « le calcul du nombre de praticiens hospitaliers de CHPF nécessaire a été fait par le rapport du nombre de praticiens hospitaliers sur les recettes de l’hôpital. Or la structure des recettes du CHPF n’est pas du tout comparable à celle de la métropole. Il n’est donc pas possible de faire une comparaison et d’en déduire un nombre de praticiens surnuméraire ».

Le praticien met de plus en avant que le nombre total de médecins en Polynésie française par habitant est environ de 40% inférieur à celui de la métropole et que de nombreux actes réalisés par les praticiens seraient réalisés par des libéraux en métropole.

Quant à la rémunération des praticiens, le syndicat met en avant que les praticiens hospitaliers perçoivent des rémunérations « peu indexées par rapport à la métropole ». 

Ce rapport de l’Igas fait suite à une demande du président du Pays, alors Gaston Flosse, en juillet 2013. Il avait demandé une mission « pour étudier les conditions de reprise de la participation financière de l’Etat en matière sanitaire et sociale ». 
 

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 16 Octobre 2014 à 17:21 | Lu 1362 fois