Dernier point aujourd'hui 18 h 01 :16 ° 45 et E125°12, cap 300 ° vitesse 5nds. Vent de +/- 10 nds et houle de 2 à 3 mètres contre 5 m hier provenant de nord, nord est. Nous avons affalé le foc et sommes sur la GV,
avançons à une vitesse comprise entre 4 et 6 noeuds. Nous sommes à 210 nm de la pointe ouest des Philippines, encore une 40taine de nm pour arriver à Aparri.
La pirogue a tenu bon dans cette épreuve. L'équipage a vévu des moments d'inquiétudes mais aussi des moments de sérénité face au danger. Suspendu dans le temps et dans l'espace comme si l'instant vécu n'existait pas.
10 h, SMS de JP : la tempête tropicale se déplace plein nord. Pour nous c'est bon. Ouf. On continue donc plus sereinement
Les manoeuvres s'enchainent. Dès que le vent souffle un peu et que l'on dépasse les 5 noeuds, il faut affaler. Le temps de le faire et voilà que le vent se calme. Et il faut renvoyer...
Cela fait 4 fois aujourd'hui !
Changement de voiles, changements de cap, photos des vagues... Toute la journée on s'active. Une coupure au pied occasionnée par le frottement d'une drisse qui s'est brusquement tendue. Aie..
Fai qui fait office de cuisinier s'active. La tempête a creusé nos appétits. Je décide de préparer le café. Soudain la pirogue plonge, j'ai l'impression de tomber dans un trou de quelques mètres. En une fraction de seconde je vois le café brûlant au dessus de ma tasse, puis sur ma main. Aie !
A notre tribord, un banc d'oiseau pêche, là, dans cette houle et ce vent !
Quelques photos, c'est si beau ! Cette houle, cette houle puissante, haute de 5 à 6 mètres, souple. Elle nous prend, nous soulève et pendant quelques secondes, lorsque la vague est plus haute que les autres, on a l'impression d'être sur le sommet d'une montagne d'eau entourée d'une immense plaine de collines ondoyantes.
Une force paisible se dégage de ce paysage, sans véritablement de sensation de danger - d'où sans doute le danger...
"Les poltrons fuient le danger, le danger fuit les braves"
Proverbe du 16e siècle
avançons à une vitesse comprise entre 4 et 6 noeuds. Nous sommes à 210 nm de la pointe ouest des Philippines, encore une 40taine de nm pour arriver à Aparri.
La pirogue a tenu bon dans cette épreuve. L'équipage a vévu des moments d'inquiétudes mais aussi des moments de sérénité face au danger. Suspendu dans le temps et dans l'espace comme si l'instant vécu n'existait pas.
10 h, SMS de JP : la tempête tropicale se déplace plein nord. Pour nous c'est bon. Ouf. On continue donc plus sereinement
Les manoeuvres s'enchainent. Dès que le vent souffle un peu et que l'on dépasse les 5 noeuds, il faut affaler. Le temps de le faire et voilà que le vent se calme. Et il faut renvoyer...
Cela fait 4 fois aujourd'hui !
Changement de voiles, changements de cap, photos des vagues... Toute la journée on s'active. Une coupure au pied occasionnée par le frottement d'une drisse qui s'est brusquement tendue. Aie..
Fai qui fait office de cuisinier s'active. La tempête a creusé nos appétits. Je décide de préparer le café. Soudain la pirogue plonge, j'ai l'impression de tomber dans un trou de quelques mètres. En une fraction de seconde je vois le café brûlant au dessus de ma tasse, puis sur ma main. Aie !
A notre tribord, un banc d'oiseau pêche, là, dans cette houle et ce vent !
Quelques photos, c'est si beau ! Cette houle, cette houle puissante, haute de 5 à 6 mètres, souple. Elle nous prend, nous soulève et pendant quelques secondes, lorsque la vague est plus haute que les autres, on a l'impression d'être sur le sommet d'une montagne d'eau entourée d'une immense plaine de collines ondoyantes.
Une force paisible se dégage de ce paysage, sans véritablement de sensation de danger - d'où sans doute le danger...
"Les poltrons fuient le danger, le danger fuit les braves"
Proverbe du 16e siècle
Par Michèle Lewon
Enfin une journée plus calme
avec même un soupçon de soleil
L'équipage a vécu des moments d'inquiétude
Suspendu dans le temps et dans l'espace
Alors que les manoeuvres s'enchainent
Que les caps changent
Et que les oiseaux confondent le ciel et l'océan
La houle puissante qui nous soulève
Me donne l'impression d'être sur une montagne d'eau
Les poltrons fuient le danger, le danger fuient les braves
