TRONDHEIM, 15 mai 2011 (AFP) - Qu'ils aient moustache de Dali ou barbe jusqu'au nombril, les plus beaux "poilus" du monde, réunis dimanche pour un excentrique championnat du monde en Norvège, cultivent leur pilosité comme d'autres leur jardin, symbole exubérant de leur personnalité.
Il est encore tôt ce dimanche matin, dans le coquet hôtel Prinsen de Trondheim où se tient la compétition. Le reste de la ville se réveille à peine, mais Gerhard Knapp est depuis longtemps à pied d'oeuvre devant le miroir de sa chambre.
"Cela fait quatre heures que je me prépare. Je me suis levé à cinq heures du matin", explique à l'AFP cet Allemand à l'imposante barbe brune et blanche. Avec quatre niveaux et une bonne quarantaine de centimètres d'envergure, l'ensemble n'est pas sans évoquer un sapin de Noël.
Pincettes dans les moustaches, ce septuagénaire qui figure parmi les favoris pour le titre mondial toutes catégories peaufine avec minutie ses pointes parfaitement roulées, immobilisant le tout en les aspergeant d'une bonne dose de laque. Enfilant son costume rouge, il fait mi-dandy, mi-Père Noël.
Dans la salle de bains d'une chambre voisine, Hans-Peter Weis, 64 ans, se fait aider par sa femme, Pia. Voilà deux heures qu'elle s'active, armée d'un sèche-cheveux, pour parfaire l'inextricable montage de poils de son mari allemand: moustaches verticales et barbe en deux grandes couettes blanches.
"Pour les Allemands, c'est quelque chose de très sérieux. Ils passent des heures à cultiver leurs faces hirsutes", taquine Ole Johan Loekberg, un des organisateurs.
Le réveil est le moment le plus difficile, lorsqu'on retrouve sa moustache "pendante d'un côté et écrasée contre la joue de l'autre", explique Jake Crage, Britannique de 48 ans au chapeau melon et à la moustache forcément "anglaise", fine et droite
Bryan Nelson, lui, ne fait pas dans la finesse. Cet ingénieur du son texan de 39 ans est candidat dans la catégorie "barbe naturelle".
Là où Gerhard et Hans-Peter font de l'ouvrage comme Le Nôtre à Versailles, Bryan, chemise canadienne et salopette, est plus du genre forestier: pas rasé depuis août 2005 et sa barbe descend désormais sous son nombril.
"Quand je transporte quelque chose, ou que je dois utiliser mes mains, je la rentre dans ma chemise. Sinon, elle se prend dans les câbles ou dans les jointures des portes", s'amuse-t-il.
"Quand je sors, les gens hurlent +ZZ Top!+ (célèbre trio de rockeurs à barbe américains), et ça me plaît bien", explique ce solide gaillard aux cheveux châtains et à l'immense barbe rousse.
Pur produit de la virile école américaine, il se moque de ces candidats qui pleurent parce qu'ils n'ont pas remporté le titre tant espéré. "On a une règle dans mon équipe, c'est que si on pleure comme ça, on se rase".
Organisé tous les deux ans depuis 1995, le championnat du monde de barbes et moustaches, qui rassemblait cette année plus de 160 concurrents de 15 pays est le clou pour ces hurluberlus de tout poil. Allemands et Américains dominent la discipline.
Répartis dans 3 groupes (moustaches, barbes partielles et barbes intégrales) et 17 catégories allant des rouflaquettes à Garibaldi en passant par les barbichettes chinoises, impériales ou de mousquetaires, les lauréats s'affrontaient ensuite dimanche soir pour le convoité titre général toutes catégories.
Celui-ci est finalement revenu à un barbu allemand de 47 ans, Elmar Weisser, grâce à une oeuvre capillaire sophistiquée comprenant un élan et un drapeau norvégien.
Coiffeur de profession, Elmar Weisser est un habitué: il avait déjà brillé aux Mondiaux allemands de 2005 avec une barbe en forme de porte de Brandebourg, puis à ceux de Brighton en Angleterre en 2007 avec une barbe figurant le Tower Bridge de Londres.
str-map/dro
Il est encore tôt ce dimanche matin, dans le coquet hôtel Prinsen de Trondheim où se tient la compétition. Le reste de la ville se réveille à peine, mais Gerhard Knapp est depuis longtemps à pied d'oeuvre devant le miroir de sa chambre.
"Cela fait quatre heures que je me prépare. Je me suis levé à cinq heures du matin", explique à l'AFP cet Allemand à l'imposante barbe brune et blanche. Avec quatre niveaux et une bonne quarantaine de centimètres d'envergure, l'ensemble n'est pas sans évoquer un sapin de Noël.
Pincettes dans les moustaches, ce septuagénaire qui figure parmi les favoris pour le titre mondial toutes catégories peaufine avec minutie ses pointes parfaitement roulées, immobilisant le tout en les aspergeant d'une bonne dose de laque. Enfilant son costume rouge, il fait mi-dandy, mi-Père Noël.
Dans la salle de bains d'une chambre voisine, Hans-Peter Weis, 64 ans, se fait aider par sa femme, Pia. Voilà deux heures qu'elle s'active, armée d'un sèche-cheveux, pour parfaire l'inextricable montage de poils de son mari allemand: moustaches verticales et barbe en deux grandes couettes blanches.
"Pour les Allemands, c'est quelque chose de très sérieux. Ils passent des heures à cultiver leurs faces hirsutes", taquine Ole Johan Loekberg, un des organisateurs.
Le réveil est le moment le plus difficile, lorsqu'on retrouve sa moustache "pendante d'un côté et écrasée contre la joue de l'autre", explique Jake Crage, Britannique de 48 ans au chapeau melon et à la moustache forcément "anglaise", fine et droite
Bryan Nelson, lui, ne fait pas dans la finesse. Cet ingénieur du son texan de 39 ans est candidat dans la catégorie "barbe naturelle".
Là où Gerhard et Hans-Peter font de l'ouvrage comme Le Nôtre à Versailles, Bryan, chemise canadienne et salopette, est plus du genre forestier: pas rasé depuis août 2005 et sa barbe descend désormais sous son nombril.
"Quand je transporte quelque chose, ou que je dois utiliser mes mains, je la rentre dans ma chemise. Sinon, elle se prend dans les câbles ou dans les jointures des portes", s'amuse-t-il.
"Quand je sors, les gens hurlent +ZZ Top!+ (célèbre trio de rockeurs à barbe américains), et ça me plaît bien", explique ce solide gaillard aux cheveux châtains et à l'immense barbe rousse.
Pur produit de la virile école américaine, il se moque de ces candidats qui pleurent parce qu'ils n'ont pas remporté le titre tant espéré. "On a une règle dans mon équipe, c'est que si on pleure comme ça, on se rase".
Organisé tous les deux ans depuis 1995, le championnat du monde de barbes et moustaches, qui rassemblait cette année plus de 160 concurrents de 15 pays est le clou pour ces hurluberlus de tout poil. Allemands et Américains dominent la discipline.
Répartis dans 3 groupes (moustaches, barbes partielles et barbes intégrales) et 17 catégories allant des rouflaquettes à Garibaldi en passant par les barbichettes chinoises, impériales ou de mousquetaires, les lauréats s'affrontaient ensuite dimanche soir pour le convoité titre général toutes catégories.
Celui-ci est finalement revenu à un barbu allemand de 47 ans, Elmar Weisser, grâce à une oeuvre capillaire sophistiquée comprenant un élan et un drapeau norvégien.
Coiffeur de profession, Elmar Weisser est un habitué: il avait déjà brillé aux Mondiaux allemands de 2005 avec une barbe en forme de porte de Brandebourg, puis à ceux de Brighton en Angleterre en 2007 avec une barbe figurant le Tower Bridge de Londres.
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