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Les pays océaniens saluent le travail accompli par la CPS dans le domaine des maladies non transmissibles


Les pays océaniens saluent le travail accompli par la CPS dans le domaine des maladies non transmissibles
Mercredi 2 novembre 2011, Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS), Nouméa (Nouvelle-Calédonie) –
Un certain nombre de pays océaniens ont félicité le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) pour le travail qu’il a accompli dans le domaine des maladies non transmissibles (MNT), tout en demandant aux organisations régionales de continuer d’appuyer les efforts déployés à l’échelon national.
Dans son intervention, lors de la réunion annuelle de la CPS organisée à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le représentant de Kiribati, M. David Teaabo, a remercié la CPS d’avoir aidé son pays à élaborer son plan national de lutte contre les MNT, lequel promeut l’activité physique dans les maneabas (maisons communautaires), sur les lieux de travail et dans les établissements scolaires, ainsi qu’au sein des communautés rurales, la mise en œuvre de campagnes de lutte contre le tabagisme et les jardins potagers familiaux et villageois.
En faisant référence au soutien dont a bénéficié son pays pour la mise en œuvre du Programme de lutte contre les MNT mené conjointement par la CPS et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la représentante du Samoa, Mme Sharon Potoi-Aiafi, a insisté sur le fait que les deux organisations devaient prendre en considération le travail accompli dans les pays, notamment par le biais des structures traditionnelles, qui offrent l’avantage d’une présence permanente.
Elle a en outre évoqué le manque de nutritionnistes qualifiés dans les États et Territoires insulaires océaniens et souligné l’importance que revêtent les questions liées au commerce et à la sécurité sanitaire des aliments, la réorientation des actions visant à modifier les habitudes alimentaires, la réduction des droits de douane à l’importation de produits alimentaires sains et les autres mesures législatives propres à encourager les populations à avoir une alimentation équilibrée.
La représentante de l’Australie à la réunion, Mme Romaine Kwesius, a quant à elle indiqué que son pays apportait un soutien indéfectible en vue de lutter contre les MNT dans la région du Pacifique et qu’il s’était engagé à allouer 25 millions de dollars australiens supplémentaires sur les quatre prochaines années.
En étroite collaboration avec l’OMS, la CPS offre à ses 22 États et Territoires insulaires océaniens membres une aide au titre du Programme océanien de lutte contre les MNT « 2-1-22 » (2 organisations, 1 équipe et 22 pays), en vue d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies nationales de lutte contre les MNT, assorties de budgets détaillés, des législations antitabac et des interventions visant à réduire les effets nocifs de l’alcool, ainsi que d’autres interventions ciblant les quatre principaux facteurs de risque des MNT.
Ce Programme promeut également l’adoption de stratégies nationales en matière de nutrition et assure un financement direct sous la forme de subventions affectées à la lutte contre les MNT, afin d’aider les pays à mettre en œuvre leur stratégie nationale de lutte contre ces maladies.
À l’occasion de leur dernier Sommet tenu à Auckland, les chefs d’États et de gouvernement des pays membres du Forum des Îles du Pacifique ont admis que l’explosion de la prévalence des MNT dans la région, en particulier le diabète, le cancer, les affections respiratoires chroniques, les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux, est à l’origine d’une « crise humaine, sociale et économique » qui appelle une riposte globale urgente.
Quatre facteurs de risque sont associés aux MNT : le tabagisme (y compris le tabagisme passif), un régime alimentaire riche en graisses, en sel et en sucre, la sédentarité et la consommation d’alcool.
Il existe aussi des facteurs de risque intermédiaires : obésité et niveaux anormaux de pression artérielle, de glycémie et de cholestérol.
Tous ces facteurs sont présents dans les États et Territoires insulaires océaniens.
Ces principaux facteurs de risque sont par ailleurs sous-tendus par des déterminants socioéconomiques tels que la pauvreté, les inégalités, le chômage, l’instabilité sociale, le commerce non équitable et les déséquilibres mondiaux, qui sont les causes premières de la crise des MNT.
Jimmie Rodgers, Directeur général de la CPS, a indiqué que « la réponse à la crise doit venir de tous les acteurs des pouvoirs publics et de la société, d’autant que les principaux déterminants des MNT, de même que les solutions à la crise, sont extérieurs au secteur sanitaire ».
La crise des MNT qui frappe le Pacifique figurait parmi les questions débattues durant la première journée de la quarante et unième session du Comité des représentants des gouvernements et administrations (CRGA), qui s’est ouverte mardi, au siège de la CPS à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), et s’achève vendredi.

Rédigé par Communiqué CPS le Vendredi 4 Novembre 2011 à 06:45 | Lu 723 fois