PAPEETE, le 3 février 2015. Les patrons des patrons, Olivier Kressmann du Medef et Christophe Plée de la CGPME, ont décidé chacun d'adresser ce lundi une lettre ouverte aux 57 représentants à l'assemblée.
Olivier Kressmann et Christophe Plée, respectivement responsables du Medef et de la CGPME, ont décidé chacun d'adresser ce lundi une lettre ouverte aux représentants à l'assemblée. Les derniers événements à Tarahoi ont été mal vécus par les patrons des patrons (lire ci-dessous). « Les récentes divergences entre élus de l’assemblée de la Polynésie française, les dysfonctionnements qui en découlent au sein des commissions et les subites propositions d’éventuels changements de statuts (…), nous font réagir face au spectre alarmant d’une énième situation d’instabilité politique », écrit Olivier Kressmann dans cette lettre ouverte. Le même sentiment est partagé par Christophe Plée. « Nous avons un gouvernement qui est installé depuis quatre mois mais il y a déjà une menace d'instabilité qui vient du camp même de ceux qui l'ont mis en place », explique-t-il. « Nous sommes sceptiques. »
« Le marché du travail devient un rêve inaccessible »
Ces deux patrons s'inquiètent pour l'économie du pays. « Le retour à la croissance est totalement tributaire de la confiance et de la visibilité économique des entreprises polynésiennes existantes et des investisseurs potentiels tant espérés pour nos projets petits ou grands », souligne le Medef dans le courrier. « Aussi, les acteurs économiques polynésiens -portés par des signes encourageants du précédent gouvernement et confortés par la continuité pertinente du gouvernement actuel dans les travaux de refondation économique- maintiennent-ils leur combat au quotidien pour garantir au maximum possible la sauvegarde de l’emploi. »
La CGMPE, par la voix de son président, insiste sur « les attentes de la population des entreprises et de nos jeunes pour lesquels le marché du travail devient un rêve inaccessible ».
Face aux derniers événements qui se sont produits à l'assemblée, le Medef est direct : « Il n’y a plus de temps pour les querelles partisanes ou personnelles. C’est tous unis que nous devons affirmer notre soutien à l’équipe gouvernementale actuelle qui ne dispose, pas davantage que la précédente, des moyens pour tout changer en quatre mois. Une nouvelle situation d’instabilité politique conduirait à une gabegie financière scandaleuse et à un anéantissement pathétique des actions positives qui sont en cours. » Olivier Kressmann et Christophe Plée en appellent à la responsabilité des représentants : « Ne pas l’entendre et ne pas le considérer vous rendrait personnellement responsable des catastrophiques conséquences économiques et sociales que l’ensemble des Polynésiens continuerait de subir », souligne le Medef. La CGPME précise dans sa lettre qu'elle «s'opposera à toute tentative de déstabilisation qui ruinerait tout espoir de relance économique ».
« Arrêtez ! »
« Le message est de dire : 'Arrêtez !' », insiste Christophe Plée qui craint que « l'instabilité s'installe une fois encore ». Il souligne dans son courrier : « Toutes les conditions sont réunies pour qu'enfin le pouvoir en place, fort d'une majorité claire de 38 représentants, puisse mettre en œuvre des mesures propices au développement et ainsi créer les conditions favorables à la reprise économique et au redressement de l'emploi ».
Le Medef se veut malgré tout optimiste et garde espoir : « Nous voulons rester confiants, comme toute la population, que votre engagement politique volontaire, quelle que soit votre appartenance, est bel et bien pour servir le Pays et que vos actes soient guidés par l’intérêt collectif. »
Olivier Kressmann et Christophe Plée, respectivement responsables du Medef et de la CGPME, ont décidé chacun d'adresser ce lundi une lettre ouverte aux représentants à l'assemblée. Les derniers événements à Tarahoi ont été mal vécus par les patrons des patrons (lire ci-dessous). « Les récentes divergences entre élus de l’assemblée de la Polynésie française, les dysfonctionnements qui en découlent au sein des commissions et les subites propositions d’éventuels changements de statuts (…), nous font réagir face au spectre alarmant d’une énième situation d’instabilité politique », écrit Olivier Kressmann dans cette lettre ouverte. Le même sentiment est partagé par Christophe Plée. « Nous avons un gouvernement qui est installé depuis quatre mois mais il y a déjà une menace d'instabilité qui vient du camp même de ceux qui l'ont mis en place », explique-t-il. « Nous sommes sceptiques. »
« Le marché du travail devient un rêve inaccessible »
Ces deux patrons s'inquiètent pour l'économie du pays. « Le retour à la croissance est totalement tributaire de la confiance et de la visibilité économique des entreprises polynésiennes existantes et des investisseurs potentiels tant espérés pour nos projets petits ou grands », souligne le Medef dans le courrier. « Aussi, les acteurs économiques polynésiens -portés par des signes encourageants du précédent gouvernement et confortés par la continuité pertinente du gouvernement actuel dans les travaux de refondation économique- maintiennent-ils leur combat au quotidien pour garantir au maximum possible la sauvegarde de l’emploi. »
La CGMPE, par la voix de son président, insiste sur « les attentes de la population des entreprises et de nos jeunes pour lesquels le marché du travail devient un rêve inaccessible ».
Face aux derniers événements qui se sont produits à l'assemblée, le Medef est direct : « Il n’y a plus de temps pour les querelles partisanes ou personnelles. C’est tous unis que nous devons affirmer notre soutien à l’équipe gouvernementale actuelle qui ne dispose, pas davantage que la précédente, des moyens pour tout changer en quatre mois. Une nouvelle situation d’instabilité politique conduirait à une gabegie financière scandaleuse et à un anéantissement pathétique des actions positives qui sont en cours. » Olivier Kressmann et Christophe Plée en appellent à la responsabilité des représentants : « Ne pas l’entendre et ne pas le considérer vous rendrait personnellement responsable des catastrophiques conséquences économiques et sociales que l’ensemble des Polynésiens continuerait de subir », souligne le Medef. La CGPME précise dans sa lettre qu'elle «s'opposera à toute tentative de déstabilisation qui ruinerait tout espoir de relance économique ».
« Arrêtez ! »
« Le message est de dire : 'Arrêtez !' », insiste Christophe Plée qui craint que « l'instabilité s'installe une fois encore ». Il souligne dans son courrier : « Toutes les conditions sont réunies pour qu'enfin le pouvoir en place, fort d'une majorité claire de 38 représentants, puisse mettre en œuvre des mesures propices au développement et ainsi créer les conditions favorables à la reprise économique et au redressement de l'emploi ».
Le Medef se veut malgré tout optimiste et garde espoir : « Nous voulons rester confiants, comme toute la population, que votre engagement politique volontaire, quelle que soit votre appartenance, est bel et bien pour servir le Pays et que vos actes soient guidés par l’intérêt collectif. »
Les derniers faits marquants à l'assemblée
28 janvier
Gaston Flosse, en compagnie de Marcel Tuihani, présente aux élus une proposition de résolution pour réformer le statut d'autonomie de la Polynésie française. Le groupe Tahoera'a la dépose à l'assemblée dans la foulée.
20 janvier
La commission permanente de l’assemblée a voté contre l’ordre du jour de la séance prévue le jour-même Parmi les dix textes susceptibles d'être examinés figurait le projet de délibération relatif à la réévaluation du régime indemnitaire du président. La majorité Tahoera’a s’est trouvée dans la situation paradoxale de voter contre l’ordre du jour qu’elle avait elle-même adoptée quelques jours plus tôt.
18 décembre 2014
La commission des finances de l'assemblée a rejeté un projet de délibération visant à aligner l’indemnité mensuelle du président de la Polynésie française avec celle des ministres du gouvernement. Ainsi, aujourd'hui, Edouard Fritch reçoit 378 100 Fcfp par mois comme indemnité au titre de sa fonction de président du Pays alors que ses ministres voient arriver sur leur compte en banque chaque mois 680 580 Fcfp.
27 novembre 2014
La résolution nucléaire est adoptée à Tarahoi mais le texte est modifié. Les montants disparaissent. « L'assemblée sollicite de l’État la reconnaissance officielle du nucléaire comme un fait de l'histoire », ainsi que « la reconnaissance du préjudice ainsi causé d'un point de vue sanitaire, environnemental et économique ». Le haussaire parle le soir-même d'un « geste inamical ».
18 novembre 2014
Marcel Tuihani et Isabelle Sachet déposent un projet de résolution demandant à l’État de verser au Pays un montant de 90,4 milliards pour compenser le préjudice écologique sur les atolls de Moruroa et Fangataufa, plus 12,2 milliards par an pour le paiement de l'occupation des deux atolls.
Edouard Fritch, alors en déplacement hors du fenua, s’est dit "désolé" par cette proposition de résolution.
Gaston Flosse, en compagnie de Marcel Tuihani, présente aux élus une proposition de résolution pour réformer le statut d'autonomie de la Polynésie française. Le groupe Tahoera'a la dépose à l'assemblée dans la foulée.
20 janvier
La commission permanente de l’assemblée a voté contre l’ordre du jour de la séance prévue le jour-même Parmi les dix textes susceptibles d'être examinés figurait le projet de délibération relatif à la réévaluation du régime indemnitaire du président. La majorité Tahoera’a s’est trouvée dans la situation paradoxale de voter contre l’ordre du jour qu’elle avait elle-même adoptée quelques jours plus tôt.
18 décembre 2014
La commission des finances de l'assemblée a rejeté un projet de délibération visant à aligner l’indemnité mensuelle du président de la Polynésie française avec celle des ministres du gouvernement. Ainsi, aujourd'hui, Edouard Fritch reçoit 378 100 Fcfp par mois comme indemnité au titre de sa fonction de président du Pays alors que ses ministres voient arriver sur leur compte en banque chaque mois 680 580 Fcfp.
27 novembre 2014
La résolution nucléaire est adoptée à Tarahoi mais le texte est modifié. Les montants disparaissent. « L'assemblée sollicite de l’État la reconnaissance officielle du nucléaire comme un fait de l'histoire », ainsi que « la reconnaissance du préjudice ainsi causé d'un point de vue sanitaire, environnemental et économique ». Le haussaire parle le soir-même d'un « geste inamical ».
18 novembre 2014
Marcel Tuihani et Isabelle Sachet déposent un projet de résolution demandant à l’État de verser au Pays un montant de 90,4 milliards pour compenser le préjudice écologique sur les atolls de Moruroa et Fangataufa, plus 12,2 milliards par an pour le paiement de l'occupation des deux atolls.
Edouard Fritch, alors en déplacement hors du fenua, s’est dit "désolé" par cette proposition de résolution.