Rio de Janeiro, Brésil | AFP | mercredi 26/02/2019 - À Rio de Janeiro, difficile d'imaginer le carnaval sans une pluie de paillettes, mais de plus en plus de Brésiliens commencent à utiliser pour leurs déguisements des produits biodégradables pour que les microparticules de plastique ne se déversent plus dans l'océan.
Ces microparticules qui brillent de mille feux sur les visages et les corps sont très polluantes et représentent une vraie menace pour la faune marine: quand on se lave, elles tombent dans les égouts et terminent dans la mer.
"J'utilisais toujours beaucoup de paillettes, je trouvais ça génial. Mais quand j'ai découvert qu'elles étaient faites de plastique et d'aluminium, je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose pour changer ça", explique à l'AFP Frances Sansao, 29 ans, en plein préparatifs pour le carnaval qui débute officiellement vendredi.
Cette architecte de formation a lancé il y a deux ans la marque Pura Bioglitter et fait figure de pionnière dans le marché des paillettes écologiques au Brésil. L'importation de produits déjà existants venant de Grande-Bretagne ou des Etats-Unis était trop chère pour être viable, Frances a décidé de les fabriquer elle-même.
En s'inspirant de recettes de cuisine végane, elle a testé plusieurs formules, avant d'obtenir la meilleure, à base d'algues et de pierres de mica.
"Ces paillettes sont plus légères et ne sont pas nocives. Au contraire, elles font du bien à la peau et n'ont aucun impact sur la vie marine", assure-t-elle.
En trois jours à peine, "les paillettes se décomposent et reviennent à leur état naturel, des algues et des pierres, ce n'est pas un problème qu'elles terminent dans la mer".
- Plus cher et moins brillant -
Contrairement aux paillettes industrielles, les écologiques ont des formes irrégulières et ont un aspect métallisé, le mica brillant moins que l'aluminium.
"Les gens engagés dans la préservation de l'environnement vont comprendre que ça n'est pas exactement la même chose (que des paillettes à base de plastique), c'est une alternative écologique", admet-elle.
L'une de ses clientes, Denise Davidson, chef dans un restaurant, est conquise: "C'est vraiment bien mieux que les paillettes industrielles. Nous vivons dans une époque où l'on fait plus attention à la nature, je crois que beaucoup de gens commencer à utiliser" des produits biodégradables.
Pour fabriquer ses paillettes, Frances Sansao ajoute à de l'eau une poudre d'algues et porte le liquide à ébullition dans une casserole, jusqu'à ce qu'elle obtienne un consistance pâteuse.
Elle ajoute ensuite la poudre de mica, des colorants, puis étale le mélange et le laisse sécher. Il prend alors l'apparence d'une grande feuille de papier, qu'il suffit ensuite de broyer en tous petits morceaux avec un mixeur.
Les paillettes sont ensuite stockées dans des petits flacons et vendues 10 réais le gramme (environ 2,30 euros). En grande surface, la version industrielle à base de plastique peut coûter dix fois moins cher, surtout si elle est vendue en grande quantité, dans des pots pouvant contenir 50 grammes.
- Prise de conscience -
Avec ses deux associées et deux employées, Frances Sansao parvient à en produire 800 grammes par jour. Sa petite entreprise prévoit d'en fabriquer 50 kg jusqu'à la fin du carnaval, le 6 mars.
"Quand j'ai créé Pura Bioglitter en 2017, les gens me disaient que mes inquiétudes étaient exagérées, que c'était juste des paillettes. Mais depuis il y a eu une prise de conscience du fait que ce n'est plus possible de continuer de polluer la planète avec autant de plastique", rappelle-t-elle.
Même si la demande ne cesse d'augmenter, Frances ne croit pas qu'il soit possible de fabriquer des paillettes biodégradables à échelle industrielle à des prix compétitifs.
C'est pourquoi elle conseille à ceux qui continuent d'utiliser des paillettes à base de plastique de les retirer du corps et le jeter à la poubelle avant de se doucher, pour éviter que les particules ne se jettent dans la mer.
Mais ceux qui préfèrent la version écologique peuvent faire la fête avec la conscience tranquille.
Ces microparticules qui brillent de mille feux sur les visages et les corps sont très polluantes et représentent une vraie menace pour la faune marine: quand on se lave, elles tombent dans les égouts et terminent dans la mer.
"J'utilisais toujours beaucoup de paillettes, je trouvais ça génial. Mais quand j'ai découvert qu'elles étaient faites de plastique et d'aluminium, je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose pour changer ça", explique à l'AFP Frances Sansao, 29 ans, en plein préparatifs pour le carnaval qui débute officiellement vendredi.
Cette architecte de formation a lancé il y a deux ans la marque Pura Bioglitter et fait figure de pionnière dans le marché des paillettes écologiques au Brésil. L'importation de produits déjà existants venant de Grande-Bretagne ou des Etats-Unis était trop chère pour être viable, Frances a décidé de les fabriquer elle-même.
En s'inspirant de recettes de cuisine végane, elle a testé plusieurs formules, avant d'obtenir la meilleure, à base d'algues et de pierres de mica.
"Ces paillettes sont plus légères et ne sont pas nocives. Au contraire, elles font du bien à la peau et n'ont aucun impact sur la vie marine", assure-t-elle.
En trois jours à peine, "les paillettes se décomposent et reviennent à leur état naturel, des algues et des pierres, ce n'est pas un problème qu'elles terminent dans la mer".
- Plus cher et moins brillant -
Contrairement aux paillettes industrielles, les écologiques ont des formes irrégulières et ont un aspect métallisé, le mica brillant moins que l'aluminium.
"Les gens engagés dans la préservation de l'environnement vont comprendre que ça n'est pas exactement la même chose (que des paillettes à base de plastique), c'est une alternative écologique", admet-elle.
L'une de ses clientes, Denise Davidson, chef dans un restaurant, est conquise: "C'est vraiment bien mieux que les paillettes industrielles. Nous vivons dans une époque où l'on fait plus attention à la nature, je crois que beaucoup de gens commencer à utiliser" des produits biodégradables.
Pour fabriquer ses paillettes, Frances Sansao ajoute à de l'eau une poudre d'algues et porte le liquide à ébullition dans une casserole, jusqu'à ce qu'elle obtienne un consistance pâteuse.
Elle ajoute ensuite la poudre de mica, des colorants, puis étale le mélange et le laisse sécher. Il prend alors l'apparence d'une grande feuille de papier, qu'il suffit ensuite de broyer en tous petits morceaux avec un mixeur.
Les paillettes sont ensuite stockées dans des petits flacons et vendues 10 réais le gramme (environ 2,30 euros). En grande surface, la version industrielle à base de plastique peut coûter dix fois moins cher, surtout si elle est vendue en grande quantité, dans des pots pouvant contenir 50 grammes.
- Prise de conscience -
Avec ses deux associées et deux employées, Frances Sansao parvient à en produire 800 grammes par jour. Sa petite entreprise prévoit d'en fabriquer 50 kg jusqu'à la fin du carnaval, le 6 mars.
"Quand j'ai créé Pura Bioglitter en 2017, les gens me disaient que mes inquiétudes étaient exagérées, que c'était juste des paillettes. Mais depuis il y a eu une prise de conscience du fait que ce n'est plus possible de continuer de polluer la planète avec autant de plastique", rappelle-t-elle.
Même si la demande ne cesse d'augmenter, Frances ne croit pas qu'il soit possible de fabriquer des paillettes biodégradables à échelle industrielle à des prix compétitifs.
C'est pourquoi elle conseille à ceux qui continuent d'utiliser des paillettes à base de plastique de les retirer du corps et le jeter à la poubelle avant de se doucher, pour éviter que les particules ne se jettent dans la mer.
Mais ceux qui préfèrent la version écologique peuvent faire la fête avec la conscience tranquille.