Pour le groupe de candidats, mené par Nicole Sanquer, “il n'y aucune urgence à organiser le second tour des municipales en juin”.
Tahiti, le 13 mai 2020 - Un collectif de candidat aux élections municipales, mené par Nicole Sanquer, adressera dans les prochains jours une lettre au Premier ministre Edouard Philippe, pour lui demander le report du second tour à septembre voire octobre prochain.
Alors que le Pays a émis le souhait d'organiser le second tour des élections municipales le 21 juin prochain, un groupe de candidats, mené par Nicole Sanquer, représentante et à l'assemblée de la Polynésie française et candidate à la mairie de Mahina, suggère un report du scrutin bien au-delà de cette date.
Ce collectif, auquel adhèrent 19 candidats, principalement des déçus du premier tour comme Minarii Galenon, Teura Iriti, Marcel Tuihani, Antony Géros, Tepuanui Snow ou encore Patrice Jamet, adressera dans les prochains jours une lettre au Premier ministre, Edouard Philippe, pour lui signifier leur souhait de repousser la tenue du second tour des municipales à septembre voire octobre prochain. “Il n'y a aucune urgence à l'organiser dès le mois de juin”, estime Nicole Sanquer.
Dans ce courrier, également signé par le sénateur Nuihau Laurey et le député Moetai Brotherson, les candidats mettent en avant le fait que le risque sanitaire est toujours bel et bien présent, même si l'épidémie de coronavirus est au ralenti depuis plusieurs semaines au fenua. “Il va falloir repartir en compagne dans les quartiers au contact de la population. Et appeler ensuite la population à venir voter massivement le 21 juin, c'est prendre un risque. Qui portera la responsabilité d'une recrudescence de l'épidémie après cette date. Nous ne voulons pas de ça”, insiste Nicole Sanquer.
Alors que le Pays a émis le souhait d'organiser le second tour des élections municipales le 21 juin prochain, un groupe de candidats, mené par Nicole Sanquer, représentante et à l'assemblée de la Polynésie française et candidate à la mairie de Mahina, suggère un report du scrutin bien au-delà de cette date.
Ce collectif, auquel adhèrent 19 candidats, principalement des déçus du premier tour comme Minarii Galenon, Teura Iriti, Marcel Tuihani, Antony Géros, Tepuanui Snow ou encore Patrice Jamet, adressera dans les prochains jours une lettre au Premier ministre, Edouard Philippe, pour lui signifier leur souhait de repousser la tenue du second tour des municipales à septembre voire octobre prochain. “Il n'y a aucune urgence à l'organiser dès le mois de juin”, estime Nicole Sanquer.
Dans ce courrier, également signé par le sénateur Nuihau Laurey et le député Moetai Brotherson, les candidats mettent en avant le fait que le risque sanitaire est toujours bel et bien présent, même si l'épidémie de coronavirus est au ralenti depuis plusieurs semaines au fenua. “Il va falloir repartir en compagne dans les quartiers au contact de la population. Et appeler ensuite la population à venir voter massivement le 21 juin, c'est prendre un risque. Qui portera la responsabilité d'une recrudescence de l'épidémie après cette date. Nous ne voulons pas de ça”, insiste Nicole Sanquer.
Sincérité du scrutin
Le deuxième argument avancé par le collectif est en lien avec la crise économique et sociale qui frappe le Pays depuis l'annonce du confinement à la mi-mars. “Beaucoup de personnes se demandent aujourd'hui si elles auront un emploi encore demain, et si elles pourront encore subvenir aux besoins de leurs familles. Aucun n'a la tête tournée vers des échéances électorales”, affirme Nicole Sanquer.
“On se trompe de priorité. Ils font passer leurs intérêts politiques avant l'intérêt général”, ajoute pour sa part Marcel Tuihani, qui a récolté 11,21% des voix à Papeete à l'occasion du premier tour à la mi-mars.
Les candidats doutent également de la “sincérité du scrutin” s'il venait à se tenir le 21 juin. “Il y a eu une surmédiatisation des actions réalisés par les maires sortants. Ils ont été en campagne pendant pratiquement deux mois à distribuer les aides mises en place par le Pays. Ils ont un capital sympathie non négligeable”, explique Antony Géros, candidat à la mairie de Paea.
Rappelons que le second tour des élections municipales a été reporté par la loi d’urgence du 23 mars 2020 pour faire face à l’épidémie de covid-19. L’élection des conseillers municipaux élus dès le 1er tour du 15 mars 2020 reste acquise même si leur entrée en fonction est reportée à une date ultérieure.
Selon cette loi, le second tour des élections est reporté au plus tard en juin 2020 et un décret de convocation devra être pris au plus tard le mercredi 27 mai si la situation sanitaire permet la tenue des opérations électorales.
Pour la Polynésie française, la loi permet en outre de tenir le second tour des élections municipales séparément de celui de métropole après avis du président de la Polynésie française et consultation du comité de scientifiques.
“On se trompe de priorité. Ils font passer leurs intérêts politiques avant l'intérêt général”, ajoute pour sa part Marcel Tuihani, qui a récolté 11,21% des voix à Papeete à l'occasion du premier tour à la mi-mars.
Les candidats doutent également de la “sincérité du scrutin” s'il venait à se tenir le 21 juin. “Il y a eu une surmédiatisation des actions réalisés par les maires sortants. Ils ont été en campagne pendant pratiquement deux mois à distribuer les aides mises en place par le Pays. Ils ont un capital sympathie non négligeable”, explique Antony Géros, candidat à la mairie de Paea.
Rappelons que le second tour des élections municipales a été reporté par la loi d’urgence du 23 mars 2020 pour faire face à l’épidémie de covid-19. L’élection des conseillers municipaux élus dès le 1er tour du 15 mars 2020 reste acquise même si leur entrée en fonction est reportée à une date ultérieure.
Selon cette loi, le second tour des élections est reporté au plus tard en juin 2020 et un décret de convocation devra être pris au plus tard le mercredi 27 mai si la situation sanitaire permet la tenue des opérations électorales.
Pour la Polynésie française, la loi permet en outre de tenir le second tour des élections municipales séparément de celui de métropole après avis du président de la Polynésie française et consultation du comité de scientifiques.