Les orques, c'est assez rare


crédit photo: Mata Tohora
Tahiti, le 29 décembre 2021 –L’orcinus orca, autrement appelé orque ou épaulard, a été vu récemment, à Bora Bora et entre Tahiti-Moorea, par des pêcheurs. Des observations pouvant paraître exceptionnelles, mais pourtant pas anormales, puisque l’espèce est considérée comme résidente en Polynésie.
 
Un groupe d’orques a récemment été observé dans les eaux polynésiennes. Si elles sont peu connues au fenua car les observations sont rares les orques sont toutefois considérées comme espèce résidente de la Polynésie. Elles demeurent généralement dans l’archipel des Marquises, où elles se nourrissent majoritairement de raies manta, explique Charlotte Esposito, biologiste et directrice de l’association Oceania. En revanche, “pendant la saison des baleines à bosses, de juillet à octobre voire décembre, les orques se dirigent vers l’archipel de la Société. C’est pour cette raison qu’il n’est pas étonnant de les croiser vers Bora Bora ou entre Tahiti et Moorea”, précise la biologiste pour expliquer les récentes observations. Les orques peuvent être aperçues près des côtes… où elles ont la réputation de tenter de chasser les baleineaux qui viennent de naître. Les orques trouvent en Polynésie un “habitat exceptionnel”, ajoute Charlotte Esposito, “avec des conditions environnementales favorables et riches en ressources” pour ce groupe de cétacés. Seules deux organisations étudient les orques au fenua : Oceania (à Moorea) et Mata Tohora (à Tahiti).
 
Le plus grand des dauphins

L’orcinus orca est l’espèce la plus grande de la famille des delphinidae, la famille des dauphins. L’habitat naturel des orques se définit par des régions arctiques ou antarctiques mais il est possible de les retrouver dans des eaux tropicales ou subtropicales. En réalité, c’est une espèce présente dans les océans du monde entier qui s’adapte selon le secteur où elle se trouve. Ces cétacés à dents sont de grands nomades qui parcourent au moins 150 km par jour. Egalement très sociable, les orques vivent en famille toute leur vie et se déplacent donc en groupe de 20, voire 40. Cette cohésion est d’ailleurs indispensable lorsqu’il s’agit de se nourrir car ils ont des techniques bien pensées pour chasser leurs proies. “Selon leur environnement et leurs ressources, elles adaptent leurs stratégies d’attaque” explique encore Charlotte Esposito.
 

crédit photo: Mata Tohora

Super-prédateur, inoffensif pour l'homme
 
Ces “loups des mers” se placent au sommet de la chaîne alimentaire ; ils se nourrissent de mammifères marins ou de poissons. Souvent vus comme le grand méchant, ils ne sont en aucun cas une menace pour l’être humain mais ils représentent un danger pour les baleines et les dauphins. Ils s’en prennent parfois aux requins même s’ils ne sont pas leur source principale de nourriture. Ce sont des super-prédateurs, au même titre que les requins blancs, mais ne sont réellement dangereux qu’en milieu captif. Même si les orques ne sont pas une menace pour les humains, les passionnés de la mer doivent rester prudents.

Rédigé par Meleana CHE FAT le Mercredi 29 Décembre 2021 à 19:02 | Lu 3319 fois