Les nouvelles technologies s'imposent dans la formation professionnelle


PARIS, 30 mars 2011 (AFP) - Les nouvelles technologies jouent un rôle grandissant dans la formation professionnelle, qui a recours à l'enseignement à distance, y compris via des téléphones intelligents, aux logiciels de simulation ou visio-formations, selon une étude de l'Observatoire Cegos menée dans cinq pays européens et publiée mercredi.

Certes, les formations "classiques" -- en groupe, dans une salle et avec un formateur -- restent prédominantes: elles ont concerné 91% des salariés ayant bénéficié d'une formation ces trois dernières années, selon l'enquête de Cegos en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni.

Mais la proportion de salariés ayant eu à la fois des formations en salle et à distance a crû de trois points depuis l'année dernière, à 37% en moyenne, selon l'Obervatoire du groupe se présentant comme un des "leaders mondiaux de la formation professionnelle".

A la traîne sur ses quatre voisins, la France progresse cependant sur ces formations mixtes: 23% des salariés formés déclarent cette année en avoir bénéficié, contre seulement 13% l'an dernier.

Dans les cinq pays, où 2.542 salariés ont été interrogés, "on constate une forte poussée des tout derniers modes d'apprentissage tels les serious games et le mobile learning".

"Ainsi 45% des personnes ayant suivi une formation à distance déclarent avoir utilisé un serious game (contre 15% en 2010) et 39% une modalité de mobile learning (contre 9% l'an passé)", grâce à l'explosion des smartphones et des tablettes tactiles, explique l'étude.

Les serious games ou jeux sérieux, interactifs, permettent des simulations qui s'adaptent aux réactions de la personne en formation, comme des simulations d'entretiens ou de vente - avec des avatars personnalisant client et le vendeur, qui choisit des stratégies et peut en changer s'il s'est fourvoyé.

S'ils sont ouverts aux nouvelles technologies, les salariés européens les "perçoivent avant tout comme un complément aux méthodes plus traditionnelles", privilégiant les formations sur le terrain ou en salle, et le coaching (à plus de 80%).

Sur l'impact de la formation, les Français apparaissent moins enthousiastes que leurs voisins: 74% pensent que cela peut leur permettre d'évoluer professionnellement, contre 92% des Britanniques et Italiens, 87% des Espagnols et 84% des Allemands.

Rédigé par AFP le Mercredi 30 Mars 2011 à 05:15 | Lu 980 fois