L'entreprise continue de produire 2500 bouteilles B13 par semaine alors que la demande polynésienne est de 10000.
PAPEETE, 1er juin 2015 – Les négociations sont au point mort à Gaz de Tahiti, quatre semaines après le début de la grève. La direction de l’entreprise et le syndicat s’accusent mutuellement de ce statu quo tandis que le représentant de l’Etat est officiellement saisi pour l’ouverture d’une procédure de réquisition.
"Il n’y a pas, et il n’y aura pas de discussions possibles au-delà du point 1", a annoncé Georges Siu, lors d’une conférence de presse présentée ce lundi après-midi comme un exercice de communication exceptionnel de la part du grand patron. "Gaz de Tahiti ne peut pas accepter ces demandes exorbitantes pour ne pas dire déraisonnables, au péril de l’exploitation de la société", affirme le P-dg de Gaz de Tahiti.
Ce point 1 de la liste des revendications concerne une revalorisation de la grille salariale des 37 employés de l’entreprise. Deux autres points sont également à l'origine du mouvement de grève de 17 employés de l’usine d’embouteillage et du service de livraison de l’entreprise, initié le 6 mai dernier : une revalorisation des indemnités de retraite de 4 anciens employés partis fin 2013 et fin 2014 ; et une demande d’augmentation de l’indemnité de remplacement temporaire en cas d’absence d’un employé. La direction de l’entreprise se dit incompétente pour le règlement de ces points, parce que liés à la convention collective ou au droit du travail. "Faux" rétorque Cyril Legayic de la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP).
Plus aucune rencontre de négociation n’a été organisée depuis le 28 mai. A Gaz de Tahiti, c’est le statu quo. En grève depuis 4 semaines, 17 salariés sont aujourd’hui accusés par la direction de l’entreprise de prendre "en otage l’ensemble de la population de Tahiti et ses îles". Une mise en cause que le syndicat repousse également d’un revers de main : "Si on prenait vraiment les Polynésiens en otage, pensez-vous que les bonbonnes de gaz continueraient à sortir, comme c’est le cas depuis le début de la grève ? Nous avons depuis le premier jour laissé les sociétés prestataires livrer sur les bateaux, dans les magasins et à domicile. Le camion citerne sort toujours pour faire ses livraisons dans les hôtels, à l’hôpital… Qui prend en otage ? Nous ou eux ? On ne prend pas non plus en otage ceux qui ont des laissez-passer au Port Autonome et qui viennent se servir directement".
Pas de réquisition en vue
Il est assez peu probable d’ailleurs dans ce contexte que le haut-commissaire de la République ordonne une réquisition de l’outil de production de l’entreprise Gaz de Tahiti, en dépit de la demande faite jeudi 28 mai par la direction de l’entreprise, après bientôt un mois de grève. Cette procédure pourrait se justifier en cas de troubles manifestes à l’ordre public, ou si les établissements scolaires et le centre hospitalier venaient à être en situation de manque. Mais l’entreprise SDA, prestataire, continue de livrer les particuliers et les magasins et ces structures, tout comme la plupart des hôtels, disposent de cuves dont le remplissage est réalisé au moyen d’un camion citerne qui continue ses rotations, chez Gaz de Tahiti.
Avec une cadence de production réduite des trois-quarts, seules les bonbonnes de 13 kg (B13) sont concernées par la situation de pénurie. L’usine d’embouteillage de Gaz de Tahiti continue à produire 2500 bonbonnes par semaine alors que le besoin du marché polynésien est de 10000 en temps normal. Dans les îles, les livraisons se poursuivent bien qu’extrêmement rationnées. La semaine dernière, 1000 bonbonnes B13 ont été expédiées vers les îles Sous-le-vent alors que la demande était de 4000. Le 9 juin prochain, le Taporo IX ne pourra embarquer que 1500 bonbonnes pour répondre à un besoin de 2800 bouteilles, en direction de l’archipel des Marquises et des atolls du centre des Tuamotu.
"Nous avons bien tenu trois mois à Newrest support et Newrest Polynésie", prévenait Cyril Legayic, lundi après-midi alors qu’aucune nouvelle rencontre n’était à l’ordre du jour. De son côté, la direction de l'entreprise, confrontée à un manque à gagner donné pour "important",depuis le début du conflit, laisse planer la menace d'un possible plan social : "Une entreprise a besoin de faire du profit", justifie Georges Siu. "Si les charges augmentent sans être répercutées sur le prix de la marchandise, il est clair qu’à un moment donné l’entreprise va être en situation déficitaire". Menace à laquelle Cyril Legayic rétorque avec un sourire : "Il faudra qu’ils se lèvent de bonne heure. Ne vous inquiétez pas, j’ai déjà armé mes avocats".
"Il n’y a pas, et il n’y aura pas de discussions possibles au-delà du point 1", a annoncé Georges Siu, lors d’une conférence de presse présentée ce lundi après-midi comme un exercice de communication exceptionnel de la part du grand patron. "Gaz de Tahiti ne peut pas accepter ces demandes exorbitantes pour ne pas dire déraisonnables, au péril de l’exploitation de la société", affirme le P-dg de Gaz de Tahiti.
Ce point 1 de la liste des revendications concerne une revalorisation de la grille salariale des 37 employés de l’entreprise. Deux autres points sont également à l'origine du mouvement de grève de 17 employés de l’usine d’embouteillage et du service de livraison de l’entreprise, initié le 6 mai dernier : une revalorisation des indemnités de retraite de 4 anciens employés partis fin 2013 et fin 2014 ; et une demande d’augmentation de l’indemnité de remplacement temporaire en cas d’absence d’un employé. La direction de l’entreprise se dit incompétente pour le règlement de ces points, parce que liés à la convention collective ou au droit du travail. "Faux" rétorque Cyril Legayic de la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP).
Plus aucune rencontre de négociation n’a été organisée depuis le 28 mai. A Gaz de Tahiti, c’est le statu quo. En grève depuis 4 semaines, 17 salariés sont aujourd’hui accusés par la direction de l’entreprise de prendre "en otage l’ensemble de la population de Tahiti et ses îles". Une mise en cause que le syndicat repousse également d’un revers de main : "Si on prenait vraiment les Polynésiens en otage, pensez-vous que les bonbonnes de gaz continueraient à sortir, comme c’est le cas depuis le début de la grève ? Nous avons depuis le premier jour laissé les sociétés prestataires livrer sur les bateaux, dans les magasins et à domicile. Le camion citerne sort toujours pour faire ses livraisons dans les hôtels, à l’hôpital… Qui prend en otage ? Nous ou eux ? On ne prend pas non plus en otage ceux qui ont des laissez-passer au Port Autonome et qui viennent se servir directement".
Pas de réquisition en vue
Il est assez peu probable d’ailleurs dans ce contexte que le haut-commissaire de la République ordonne une réquisition de l’outil de production de l’entreprise Gaz de Tahiti, en dépit de la demande faite jeudi 28 mai par la direction de l’entreprise, après bientôt un mois de grève. Cette procédure pourrait se justifier en cas de troubles manifestes à l’ordre public, ou si les établissements scolaires et le centre hospitalier venaient à être en situation de manque. Mais l’entreprise SDA, prestataire, continue de livrer les particuliers et les magasins et ces structures, tout comme la plupart des hôtels, disposent de cuves dont le remplissage est réalisé au moyen d’un camion citerne qui continue ses rotations, chez Gaz de Tahiti.
Avec une cadence de production réduite des trois-quarts, seules les bonbonnes de 13 kg (B13) sont concernées par la situation de pénurie. L’usine d’embouteillage de Gaz de Tahiti continue à produire 2500 bonbonnes par semaine alors que le besoin du marché polynésien est de 10000 en temps normal. Dans les îles, les livraisons se poursuivent bien qu’extrêmement rationnées. La semaine dernière, 1000 bonbonnes B13 ont été expédiées vers les îles Sous-le-vent alors que la demande était de 4000. Le 9 juin prochain, le Taporo IX ne pourra embarquer que 1500 bonbonnes pour répondre à un besoin de 2800 bouteilles, en direction de l’archipel des Marquises et des atolls du centre des Tuamotu.
"Nous avons bien tenu trois mois à Newrest support et Newrest Polynésie", prévenait Cyril Legayic, lundi après-midi alors qu’aucune nouvelle rencontre n’était à l’ordre du jour. De son côté, la direction de l'entreprise, confrontée à un manque à gagner donné pour "important",depuis le début du conflit, laisse planer la menace d'un possible plan social : "Une entreprise a besoin de faire du profit", justifie Georges Siu. "Si les charges augmentent sans être répercutées sur le prix de la marchandise, il est clair qu’à un moment donné l’entreprise va être en situation déficitaire". Menace à laquelle Cyril Legayic rétorque avec un sourire : "Il faudra qu’ils se lèvent de bonne heure. Ne vous inquiétez pas, j’ai déjà armé mes avocats".