Paris, France | AFP | vendredi 18/05/2018 - Confiseries, gâteaux, chocolat... Le gouvernement veut suspendre "d'ici la fin de l'année" l'utilisation dans tous les produits alimentaires du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules, substance principalement esthétique dont les effets sur la santé sont méconnus.
Le dioxyde de titane, dont la présence est indiquée sur les étiquettes par TiO2 ou E171, est une poudre blanche utilisée principalement comme colorant, pour blanchir ou intensifier la brillance des produits alimentaires, mais aussi cosmétiques, qui ne sont pas concernés par l'annonce du gouvernement.
C'est le fait que cette substance contienne des nanoparticules -- d'une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l'organisme -- qui soulève l'inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l'environnement.
"Nous souhaitons suspendre avant la fin de l’année l’utilisation de cette substance comme additif alimentaire en France", a déclaré au Parisien la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson.
La France a d'autre part "saisi la Commission européenne afin de demander aussi des mesures à ce niveau, dès lors que le dioxyde de titane est susceptible de constituer un risque sérieux pour la santé humaine", a-t-elle ajouté.
Selon une porte-parole de la Commission européenne, Paris a demandé en février une suspension des autorisations de mise sur le marché européen des produits alimentaires contenant du E171.
En réponse, la Commission a demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) d'examiner si quatre nouvelles études présentées par la France justifieraient une nouvelle évaluation de cet additif, que l'agence avait jugé en 2016 "pas de nature à entraîner un risque sanitaire". L'EFSA doit rendre un avis d'ici l'été.
Face aux inquiétudes, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) française a lancé une expertise sur les effets sanitaires de l'utilisation des nanomatériaux en général dans l'alimentation, dont les conclusions sont attendues en 2019.
L'an dernier, une étude de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) avait conclu que l'exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat. Sans que ces résultats ne permettent de conclure sur ses effets sur l’homme, selon l'Anses.
- Des retraits déjà annoncés -
Bonbons, produits de boulangerie et de pâtisseries, crème glacée, plats cuisinés, tablettes de chocolat... La liste est longue d'aliments contenant le fameux E171, mais son caractère colorant blanc ou ses propriétés d’absorption des rayons ultra-violet sont également utilisés pour des cosmétiques et des médicaments.
L'ONG Agir pour l'Environnement, qui a salué l'annonce du gouvernement, a d'ores et déjà réclamé que cette mesure soit généralisée.
Le "peu d’évaluations effectuées en amont de la mise sur le marché" et de "nouvelles études" plaident pour une interdiction de l'ensemble des produits auxquels sont exposés la population par différents biais (ingestion, voie cutanée, inhalation)", a insisté l'association dans un communiqué, assurant notamment que 4.000 médicaments en contiendraient (Doliprane, Dafalgan, Spasfon…) juste pour "colorer ou opacifier" les comprimés.
Les associations de consommateurs accusent également régulièrement les fabricants de ne pas faire figurer la mention "nano" sur les étiquettes de produits qui contiennent des nanoparticules, dioxyde de titane mais aussi dioxyde de silicium ou encore oxydes de fer et de zinc (colorants).
UFC-Que Choisir avait ainsi porté plainte en janvier contre neuf entreprises agroalimentaires, et des contrôles de la DGCCRF (répression des fraudes) ont mis en évidence des manquements.
Face à ces critiques, de plus en plus d'entreprises ont annoncé retirer le dioxyde de titane de leurs recettes. Comme la confiserie Verquin à Tourcoing, qui produit les bonbons "Têtes brûlées" et où Brune Poirson doit faire officiellement cette annonce vendredi après-midi.
En février, Carambar and Co avait également annoncé avoir retiré le TiO2 de ses chewing-gums Malabar. Et selon Agir pour l'environnement, plusieurs marques de distributeurs (Carrefour, Super U, Leclerc) et d'autres comme Picard et William Saurin en ont fait de même.
Mars Chocolat France a de son côté indiqué vendredi qu'il prévoyait la "suppression complète du dioxyde de titane" de ses confiserie en Europe "d’ici juin 2020", soulignant que tous les ingrédients utilisés étaient approuvés par les autorités compétentes.
Le dioxyde de titane, dont la présence est indiquée sur les étiquettes par TiO2 ou E171, est une poudre blanche utilisée principalement comme colorant, pour blanchir ou intensifier la brillance des produits alimentaires, mais aussi cosmétiques, qui ne sont pas concernés par l'annonce du gouvernement.
C'est le fait que cette substance contienne des nanoparticules -- d'une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l'organisme -- qui soulève l'inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l'environnement.
"Nous souhaitons suspendre avant la fin de l’année l’utilisation de cette substance comme additif alimentaire en France", a déclaré au Parisien la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson.
La France a d'autre part "saisi la Commission européenne afin de demander aussi des mesures à ce niveau, dès lors que le dioxyde de titane est susceptible de constituer un risque sérieux pour la santé humaine", a-t-elle ajouté.
Selon une porte-parole de la Commission européenne, Paris a demandé en février une suspension des autorisations de mise sur le marché européen des produits alimentaires contenant du E171.
En réponse, la Commission a demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) d'examiner si quatre nouvelles études présentées par la France justifieraient une nouvelle évaluation de cet additif, que l'agence avait jugé en 2016 "pas de nature à entraîner un risque sanitaire". L'EFSA doit rendre un avis d'ici l'été.
Face aux inquiétudes, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) française a lancé une expertise sur les effets sanitaires de l'utilisation des nanomatériaux en général dans l'alimentation, dont les conclusions sont attendues en 2019.
L'an dernier, une étude de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) avait conclu que l'exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat. Sans que ces résultats ne permettent de conclure sur ses effets sur l’homme, selon l'Anses.
- Des retraits déjà annoncés -
Bonbons, produits de boulangerie et de pâtisseries, crème glacée, plats cuisinés, tablettes de chocolat... La liste est longue d'aliments contenant le fameux E171, mais son caractère colorant blanc ou ses propriétés d’absorption des rayons ultra-violet sont également utilisés pour des cosmétiques et des médicaments.
L'ONG Agir pour l'Environnement, qui a salué l'annonce du gouvernement, a d'ores et déjà réclamé que cette mesure soit généralisée.
Le "peu d’évaluations effectuées en amont de la mise sur le marché" et de "nouvelles études" plaident pour une interdiction de l'ensemble des produits auxquels sont exposés la population par différents biais (ingestion, voie cutanée, inhalation)", a insisté l'association dans un communiqué, assurant notamment que 4.000 médicaments en contiendraient (Doliprane, Dafalgan, Spasfon…) juste pour "colorer ou opacifier" les comprimés.
Les associations de consommateurs accusent également régulièrement les fabricants de ne pas faire figurer la mention "nano" sur les étiquettes de produits qui contiennent des nanoparticules, dioxyde de titane mais aussi dioxyde de silicium ou encore oxydes de fer et de zinc (colorants).
UFC-Que Choisir avait ainsi porté plainte en janvier contre neuf entreprises agroalimentaires, et des contrôles de la DGCCRF (répression des fraudes) ont mis en évidence des manquements.
Face à ces critiques, de plus en plus d'entreprises ont annoncé retirer le dioxyde de titane de leurs recettes. Comme la confiserie Verquin à Tourcoing, qui produit les bonbons "Têtes brûlées" et où Brune Poirson doit faire officiellement cette annonce vendredi après-midi.
En février, Carambar and Co avait également annoncé avoir retiré le TiO2 de ses chewing-gums Malabar. Et selon Agir pour l'environnement, plusieurs marques de distributeurs (Carrefour, Super U, Leclerc) et d'autres comme Picard et William Saurin en ont fait de même.
Mars Chocolat France a de son côté indiqué vendredi qu'il prévoyait la "suppression complète du dioxyde de titane" de ses confiserie en Europe "d’ici juin 2020", soulignant que tous les ingrédients utilisés étaient approuvés par les autorités compétentes.