Les moins de 5 ans premières victimes des brûlures


Paris, France | AFP | vendredi 22/06/2018 - Les enfants de moins de cinq ans sont les premières victimes des brûlures, avec pour principal danger les liquides comme l'eau du bain ou le thé, a indiqué vendredi Santé publique France.

Selon un bilan réalisé pour l'année 2014, 28,8% des brûlés à l'hôpital avaient de 0 à 4 ans, une catégorie d'âge qui ne représentait pourtant que 4,8% de la population.
Cela équivaut à plus de 2.300 hospitalisations de jeunes enfants, que l'agence de surveillance sanitaire décrit comme "le plus souvent évitables par l'adoption de règles de prudence".
Chez ces enfants, les liquides chauds étaient responsables de 83,3% des brûlures.
L'eau du bain, qui doit être à 37°C, celle du robinet, et les liquides chauffés dans des casseroles, bouilloires ou théières sont identifiés comme les principaux dangers pour les plus jeunes, dans une brochure de prévention du ministère de la Santé.
"La peau des enfants est plus sensible: il faut seulement trois secondes pour qu'ils se brûlent au troisième degré avec de l'eau à 60°C", y écrit le ministère.
Tous âges confondus, les liquides sont responsables de la moitié (50,8%) des brûlures donnant lieu à une hospitalisation, devant le feu ou la fumée (27,1%) et les solides chauds (8,1%).
Les brûlés à l'hôpital sont bien plus souvent des hommes que des femmes (62,8% contre 37,2%). Chez les adultes en particulier, les femmes se brûlent bien moins souvent.
Il y a eu au total 8.120 patients hospitalisés pour brûlure en 2014. Ce nombre a tendance à baisser grâce à plusieurs mesures de prévention: "réduction de la température maximale de l'eau chaude du robinet", "obligation d'installation de détecteurs avertisseurs autonomes de fumée", ou encore "amélioration de la sécurité au travail", a souligné Santé publique France.
Mais quelque 400 personnes meurent de brûlure chaque année, dont environ la moitié à l'hôpital.
"Les résultats de nos analyses montrent qu'il faut aller plus loin en matière de prévention", souligne Santé publique France.
L'agence cite l'exemple d'une ville du Grand Nord norvégien, Harstad, qui dans les années 1980 et 1990 avait abaissé la température maximale de l'eau du robinet et mené des campagnes insistantes auprès des parents pour leur faire prendre des précautions élémentaires, notamment dans leur cuisine.

le Vendredi 22 Juin 2018 à 04:43 | Lu 330 fois