En attendant l'arrivée des membres de cette commission, les représentants du Coscen se sont retrouvés, mardi après-midi, à la Présidence.
PAPEETE, le 25 septembre 2018 - Les membres de la commission extra parlementaire sur le nucléaire, prévue par l'article 113 de la loi EROM (Égalité réelle outre-mer) arriveront ce mercredi soir en Polynésie française. Durant une semaine, ils iront à la rencontre de tous les acteurs du nucléaire, telles que les associations, entre autres.
Cette commission est composée de douze membres, six parlementaires dont trois polynésiens (Lana Tetuanui, Nicole Sanquer et Moetai Brotherson), et six personnalités qualifiées nommées par les ministres des armées, de la solidarité et de la santé, de la justice et des outre-mer.
Les douze membres de cette commission seront au fenua pendant une semaine afin de rencontrer les différents acteurs, tels que "le gouvernement, les services de l’État ou bien les associations". Une démarche importante pour la présidente de cette commission, la sénatrice, Lana Tetuanui : "Il faut que nous nous rendions sur les lieux où se sont déroulés les tirs, et il faut entendre les témoignages de ces habitants qui ont été affectés directement à Moruroa, Tureia, Hao et Rikitea". Et de poursuivre : "On pourrait peut-être nous reprocher de réagir un peu tard, mais nous sommes les héritiers des enfants de la bombe et nous essayons d’apporter notre pierre à l’édifice."
À leur retour à Paris, les membres de cette commission proposeront au Premier ministre, fin octobre, ""les mesures destinées à réserver l’indemnisation aux personnes dont la maladie est causée par les essais nucléaires ». A cet effet, les recommandations formulées par la commission feront l’objet d’un rapport qui sera remis au Premier ministre par la présidente de la commission avant la fin de l’année 2018", indique un communiqué du Haut-commissariat.
Cette commission est composée de douze membres, six parlementaires dont trois polynésiens (Lana Tetuanui, Nicole Sanquer et Moetai Brotherson), et six personnalités qualifiées nommées par les ministres des armées, de la solidarité et de la santé, de la justice et des outre-mer.
Les douze membres de cette commission seront au fenua pendant une semaine afin de rencontrer les différents acteurs, tels que "le gouvernement, les services de l’État ou bien les associations". Une démarche importante pour la présidente de cette commission, la sénatrice, Lana Tetuanui : "Il faut que nous nous rendions sur les lieux où se sont déroulés les tirs, et il faut entendre les témoignages de ces habitants qui ont été affectés directement à Moruroa, Tureia, Hao et Rikitea". Et de poursuivre : "On pourrait peut-être nous reprocher de réagir un peu tard, mais nous sommes les héritiers des enfants de la bombe et nous essayons d’apporter notre pierre à l’édifice."
À leur retour à Paris, les membres de cette commission proposeront au Premier ministre, fin octobre, ""les mesures destinées à réserver l’indemnisation aux personnes dont la maladie est causée par les essais nucléaires ». A cet effet, les recommandations formulées par la commission feront l’objet d’un rapport qui sera remis au Premier ministre par la présidente de la commission avant la fin de l’année 2018", indique un communiqué du Haut-commissariat.
PENDANT CE TEMPS, AU FENUA…
Les membres du Coscen se sont réunis à la Présidence, mardi après-midi. "Nous avons présenté l’état d’avancement du dossier sur le centre de mémoire. C’est un dossier qui avance bien. Ont été évoqué aussi l’adaptation des programmes pédagogiques de la transmission aux nouvelles générations. On sait que nos jeunes ne semblent pas entendre parler des essais nucléaires pendant leur cursus. La ministre est donc venue nous exposer les futures actions pour pallier à cette problématique. Et le troisième point est l’application de la loi Morin et l’indemnisation des victimes", relate Yolande Vernaudon, secrétaire du Coscen.
Des échanges qui ont été laborieux, selon les membres de l’association 193. "Les échanges ont été très corrects, même si on n’était pas tous d’accord sur certains points. Nous sommes satisfaits de la tenue de cette réunion", souligne Frère Maxime.
Le plus important pour l’association 193 est la venue des membres de la commission sur le nucléaire, en Polynésie. "Les enjeux sont importants puisqu’ils feront, sur le plan législatif, des recommandations au Premier ministre pour le fonctionnement du Civen. On va les rencontrer, mercredi prochain, et nous allons formuler toutes nos observations à mettre en place pour améliorer cette loi, afin qu’elle indemnise toutes les victimes."
Fin octobre, des médecins spécialisés viendront en Polynésie "pour renforcer la proximité avec les requérants et améliorer les délais d’indemnisation", indique un communiqué du Haut-commissariat.
Les membres du Coscen se sont réunis à la Présidence, mardi après-midi. "Nous avons présenté l’état d’avancement du dossier sur le centre de mémoire. C’est un dossier qui avance bien. Ont été évoqué aussi l’adaptation des programmes pédagogiques de la transmission aux nouvelles générations. On sait que nos jeunes ne semblent pas entendre parler des essais nucléaires pendant leur cursus. La ministre est donc venue nous exposer les futures actions pour pallier à cette problématique. Et le troisième point est l’application de la loi Morin et l’indemnisation des victimes", relate Yolande Vernaudon, secrétaire du Coscen.
Des échanges qui ont été laborieux, selon les membres de l’association 193. "Les échanges ont été très corrects, même si on n’était pas tous d’accord sur certains points. Nous sommes satisfaits de la tenue de cette réunion", souligne Frère Maxime.
Le plus important pour l’association 193 est la venue des membres de la commission sur le nucléaire, en Polynésie. "Les enjeux sont importants puisqu’ils feront, sur le plan législatif, des recommandations au Premier ministre pour le fonctionnement du Civen. On va les rencontrer, mercredi prochain, et nous allons formuler toutes nos observations à mettre en place pour améliorer cette loi, afin qu’elle indemnise toutes les victimes."
Fin octobre, des médecins spécialisés viendront en Polynésie "pour renforcer la proximité avec les requérants et améliorer les délais d’indemnisation", indique un communiqué du Haut-commissariat.
La parole à
Lana Tetuanui
Sénatrice de la Polynésie française
"Défendre la cause des polynésiens"
"On me parle de 1300 victimes recensées, mais les premiers résultats que nous avons, je peux dire qu’aujourd’hui en termes de dossiers prêts à être déposés, nous ne sommes pas loin des 200 dossiers. Il est important pour nous d’apporter une aide aux victimes pour monter leurs dossiers et de les accompagner sur la partie juridictionnelle. C’est important parce qu’ils ont servi et ils ont subi. Et si j’ai décidé de mettre mes pieds dans le plat, c’est avant tout pour défendre la cause des polynésiens."
Sénatrice de la Polynésie française
"Défendre la cause des polynésiens"
"On me parle de 1300 victimes recensées, mais les premiers résultats que nous avons, je peux dire qu’aujourd’hui en termes de dossiers prêts à être déposés, nous ne sommes pas loin des 200 dossiers. Il est important pour nous d’apporter une aide aux victimes pour monter leurs dossiers et de les accompagner sur la partie juridictionnelle. C’est important parce qu’ils ont servi et ils ont subi. Et si j’ai décidé de mettre mes pieds dans le plat, c’est avant tout pour défendre la cause des polynésiens."
Père Auguste
Président du conseil d’administration de l’association 193
"C’est difficile de tendre vers l’unité, si en face, ça ne suit pas"
"En un an, on a remarqué que les choses ont avancé selon le rythme de chacun. Le centre de mémoire, c’est une autre commission, les dossiers d’indemnisation, c’est un autre point. Les politiques espèrent qu’on aille sur une unité. Mais la position de 193 est qu’il n’y a pas d’unité, s’il n’y a pas de transparence. Il y en a qui parle d’équation difficile, mais dans l’équation difficile, il y a la position de l’Etat et à ce niveau-là, c’est difficile de tendre vers l’unité, si en face, ça ne suit pas."
Président du conseil d’administration de l’association 193
"C’est difficile de tendre vers l’unité, si en face, ça ne suit pas"
"En un an, on a remarqué que les choses ont avancé selon le rythme de chacun. Le centre de mémoire, c’est une autre commission, les dossiers d’indemnisation, c’est un autre point. Les politiques espèrent qu’on aille sur une unité. Mais la position de 193 est qu’il n’y a pas d’unité, s’il n’y a pas de transparence. Il y en a qui parle d’équation difficile, mais dans l’équation difficile, il y a la position de l’Etat et à ce niveau-là, c’est difficile de tendre vers l’unité, si en face, ça ne suit pas."