Les marcheurs réclament "l'état d'urgence climatique"


es manifestants sont partis de la place Tarahoi en direction du stade Willy Bambridge, avant de revenir vers les Jardins de Paofai, tout en scandant le slogan "On est plus chauds que le climat."
PAPEETE, le 21 septembre 2019 - Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à la marche pour le climat. Armées de leur pancarte et de leurs baskets elles ont souhaité interpeller le gouvernement sur la nécessité de déclarer à l'échelle locale "l'état d'urgence climatique."

"Tous ensemble pour notre planète mère", "Donnons de l'amour à la Terre", "On verra demain, demain c'est aujourd'hui",... pouvait-on lire sur les pancartes samedi après-midi. Plusieurs centaines de personnes ont participé à la deuxième marche pour le climat, après celle organisée en mars dernier. 

"Il est très important de pouvoir manifester au monde qu'il est nécessaire de vraiment réagir par rapport à l'urgence climatique qui arrive. De rappeler aux gens que l'environnement est une problématique globale", indique Vincent, membre de l'organisation Sea Shepherd, et qui a tenu à participer à l'événement.

"Aujourd'hui on est vraiment dans un état d'urgence et on ne peut pas faire comme si de rien n'était. Tous les phénomènes climatiques comme les inondations par exemple vont s'accentuer et être beaucoup plus fréquents", insiste de son côté Laiza Pautehea, organisatrice de l’événement. "L'objectif au travers de cette nouvelle marche c'est de demander au gouvernement de mettre en place la déclaration d'urgence climatique. On ne peut plus nier la réalité", poursuit la militante. 

"Plus Chaud que le climat"

Les manifestants sont partis de la place Tarahoi en direction du stade Willy Bambridge, avant de revenir vers les Jardins de Paofai, tout en scandant le slogan "On est plus chauds que le climat."

Dans le cortège on pouvait notamment retrouver les quatre militants écologistes qui se sont élancés au début du mois de septembre pour un tour de Tahiti à pied avec une brouette qu'ils ont rempli de produits locaux, symbole d'abondance alimentaire du fenua. "Ça fait un an et demi que j'ai ouvert les yeux sur la situation et l'urgence climatique qui s'annonce pour nous. C'est important aujourd'hui que le gouvernement prenne des décision politiques fortes, mais il y a également un effort individuel à fournir. Par exemple je n'ai pas de voiture et j'essaye de tout faire à pied ou à vélo", confie Antoine qui a pris part au "fa'ati brouette" aux côtés de ses compères Brian, Heimanu et Jason.  

Samedi dernier en plus de la Polynésie française, des marches ont été organisées dans plus de 200 pays à quelques jours du sommet mondial pour le climat qui se tient aujourd'hui au siège de l'ONU à New-York. Une centaine de chef d'Etats seront réunis pour l'occasion. Ils seront notamment attendus sur les détails concrets de leurs plans climatiques. Pour avoir une chance de stopper le réchauffement du globe à +1,5°C (par rapport au XIXe siècle), il faudrait que le monde soit neutre en carbone en 2050, selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l'ONU.

Rédigé par Désiré Teivao le Samedi 21 Septembre 2019 à 17:26 | Lu 1917 fois