PAPEETE, le 21 mai 2019 - Le 23 novembre 2017, deux jeunes hommes publiaient une photo d’eux sur les réseaux sociaux en s’affichant avec un chien dépecé. Identifiés, ils comparaîtront devant la justice le 29 août prochain en audience de juge unique. L’occasion pour les professionnels et les associations de rappeler que les auteurs de maltraitance animale encourent jusqu’à deux ans de prison.
En novembre 2017, des membres du Service de Protection animale en Polynésie (SPAP) ont déposé une plainte à l’encontre de deux individus. Quelques mois plus tôt, ces deux derniers avaient publié une photo les représentant en présence d’un chien dépecé. Le cliché, diffusé sur les réseaux sociaux, avait été vivement commenté. Une pétition lancée pour dénoncer ces faits de « torture » avait recueilli plus de 5000 signatures.
Ces deux individus ayant été identifiés, ils comparaîtront le 29 août prochain en audience de juge unique. Jeudi, une femme sera cette fois présentée devant la justice pour avoir ébouillanté un chien qui s’approchait un peu trop près de son domicile. Rappelons que l’Article 521-1 du code pénal stipule que « le fait, publiquement ou non d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».
En novembre 2017, des membres du Service de Protection animale en Polynésie (SPAP) ont déposé une plainte à l’encontre de deux individus. Quelques mois plus tôt, ces deux derniers avaient publié une photo les représentant en présence d’un chien dépecé. Le cliché, diffusé sur les réseaux sociaux, avait été vivement commenté. Une pétition lancée pour dénoncer ces faits de « torture » avait recueilli plus de 5000 signatures.
Ces deux individus ayant été identifiés, ils comparaîtront le 29 août prochain en audience de juge unique. Jeudi, une femme sera cette fois présentée devant la justice pour avoir ébouillanté un chien qui s’approchait un peu trop près de son domicile. Rappelons que l’Article 521-1 du code pénal stipule que « le fait, publiquement ou non d’exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».
Torture et coups de machette
Tel que l’indique le vétérinaire Florent Bizard, les actes de cruauté pratiqués sur les animaux sont graves et répétitifs : « Nous sommes régulièrement avertis par des lanceurs d'alertes (voisins, associations etc.), la fréquence est à priori hebdomadaire, ce qui est assurément élevé. Parmi les cas les plus classiques : la malnutrition caractérisée (nous parlons de chiens qui ne sont pas nourris volontairement), les attaches avec des longueurs inappropriées de l'ordre de moins de 4 mètres, les jets de projectiles quand ce n'est pas de la cruauté avec de la torture et des jets d'huile chaude ou bien des coups de machette ... »
Selon le professionnel, les moyens permettant de signaler ces sévices sont limités : « Cette violence est banale socialement, voire banalisée par les forces de l'ordre, les politiques et dans les mentalités. La solution réside dans l'enseignement, des choix politiques forts et une législation adaptée. Les lanceurs d'alertes agissent mais la réalité du terrain montre qu'entre le dégoût que cela provoque dans l'instantané et les choix dans les urnes et les dons aux associations, la promotion éducative dans les établissements, il y a un monde ...C'est le mal de notre temps : la problématique de l'instantané (que ce soit dans la forme de communication ou dans la politique) qui prend le pas sur la construction lente, progressive mais définitive de comportements et de choix pertinents pour la population. Le confort prime sur la prise de conscience ... »
Selon le professionnel, les moyens permettant de signaler ces sévices sont limités : « Cette violence est banale socialement, voire banalisée par les forces de l'ordre, les politiques et dans les mentalités. La solution réside dans l'enseignement, des choix politiques forts et une législation adaptée. Les lanceurs d'alertes agissent mais la réalité du terrain montre qu'entre le dégoût que cela provoque dans l'instantané et les choix dans les urnes et les dons aux associations, la promotion éducative dans les établissements, il y a un monde ...C'est le mal de notre temps : la problématique de l'instantané (que ce soit dans la forme de communication ou dans la politique) qui prend le pas sur la construction lente, progressive mais définitive de comportements et de choix pertinents pour la population. Le confort prime sur la prise de conscience ... »