FRED TANNEAU / AFP
Concarneau, France | AFP | samedi 01/07/2022 - Marmite norvégienne, frigo du désert ou bio charbon: six ans après son départ, l'ingénieur Corentin de Chatelperron a achevé cet été son tour du monde à la voile des "low-tech", en rapportant une cinquantaine de ces dispositifs utiles, accessibles et durables.
"Tout est parti d'une recherche de ces objets ou systèmes sur internet, mais on s'est vite rendu compte qu'il y avait tout et n'importe quoi en matière de low-tech", raconte à l'AFP l'aventurier de 39 ans, rentré fin juin dans le port breton de Concarneau (Finistère).
"On est partis pour ce tour du monde avec l'idée d'aller voir sur place ce qui se faisait, de tester les dispositifs et de les documenter", poursuit le navigateur, parti en février 2016 de Concarneau à bord d'un catamaran de 14 mètres transformé en laboratoire flottant.
En partie autonome, grâce à un dessalinisateur solaire, à une éolienne faite en matériaux de récupération ou à des cultures de plantes en hydroponie, le voilier a cependant évolué au fur et à mesure des escales et des partages d'expériences.
Les poules qui fournissaient des œufs à l'équipage au début de l'expédition ont ainsi été remplacées par un élevage de grillons, nourri en grande partie de larves de mouches soldat noir utilisées pour décomposer les déchets organiques et produire un substrat servant à fertiliser les cultures (salades, céleri, menthe, basilic...) menées à bord.
"On fait revenir les grillons dans un peu d'huile avec de l'ail, du poivre et du sel et c'est très bon", assure le capitaine du "Nomade des mers", tout en actionnant un pédalier utilisé pour faire fonctionner une perceuse, mais aussi une meule, un générateur de courant --fabriqué à partir d'un moteur de lève-vitre de voiture- ou une machine à coudre.
Après 25 escales autour du monde, ce sont 53 "low-tech", ces objets, techniques, systèmes, pratiques ou savoir-faire, utiles, accessibles et durables, qui sont présentés sur la plateforme participative lowtechlab.org.
frigo du désert
Marmite norvégienne pour prolonger de manière passive la cuisson, frigo du désert fonctionnant sans électricité, bio charbon fabriqué à partir de déchets agricoles carbonisés, mais aussi kit de culture pour champignons ou encore douche solaire: les "low-tech" sont présentées sous la forme de tutoriels avec la mention du niveau de difficulté et du temps et du coût nécessaires à leur fabrication.
"Dans la tête des gens, le futur est high-tech: même moi j'ai grandi avec cette idée-là. Mais depuis quelques années avec la disparition de la biodiversité et le réchauffement climatique, on se dit qu'il y a une autre voie possible", estime l'ingénieur à l'origine de l'association "low-tech lab" qui multiplie les initiatives pour faire connaître et développer ces "basses" technologies.
En avril, elle a ainsi lancé un appel à candidatures, soutenu par la région Bretagne et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), visant à accompagner 20 structures privées ou publiques dans leur transition vers les "low-tech". Parmi les lauréats, plusieurs mairies, une auberge de jeunesse, un hôtel ou une entreprise spécialisée dans la transformation de cordages synthétiques.
"Il y a des trous technologiques dans ce qu'on fait. On utilise beaucoup de cordages synthétique et souvent il n'y a pas de solutions de recyclage", note Nicolas Charamet, responsable technique de l'entreprise Ino-Rope.
"Pour couper les cordages, on utilise des fers chauds très énergivores, mais je suis persuadé qu'il y a d'autres solutions", souligne-t-il, lors d'une visite du festival "low-tech" organisé jusqu'à dimanche à l'occasion du retour dans la cité finistérienne du "Nomade des mers".
"C'est dingue comme l'intérêt pour toutes ces initiatives a grandi en six ans", note Corentin de Chatelperron, dont le prochain défi consistera à tester une série de low-tech pendant quatre mois en plein désert mexicain de Basse-Californie.
"Tout est parti d'une recherche de ces objets ou systèmes sur internet, mais on s'est vite rendu compte qu'il y avait tout et n'importe quoi en matière de low-tech", raconte à l'AFP l'aventurier de 39 ans, rentré fin juin dans le port breton de Concarneau (Finistère).
"On est partis pour ce tour du monde avec l'idée d'aller voir sur place ce qui se faisait, de tester les dispositifs et de les documenter", poursuit le navigateur, parti en février 2016 de Concarneau à bord d'un catamaran de 14 mètres transformé en laboratoire flottant.
En partie autonome, grâce à un dessalinisateur solaire, à une éolienne faite en matériaux de récupération ou à des cultures de plantes en hydroponie, le voilier a cependant évolué au fur et à mesure des escales et des partages d'expériences.
Les poules qui fournissaient des œufs à l'équipage au début de l'expédition ont ainsi été remplacées par un élevage de grillons, nourri en grande partie de larves de mouches soldat noir utilisées pour décomposer les déchets organiques et produire un substrat servant à fertiliser les cultures (salades, céleri, menthe, basilic...) menées à bord.
"On fait revenir les grillons dans un peu d'huile avec de l'ail, du poivre et du sel et c'est très bon", assure le capitaine du "Nomade des mers", tout en actionnant un pédalier utilisé pour faire fonctionner une perceuse, mais aussi une meule, un générateur de courant --fabriqué à partir d'un moteur de lève-vitre de voiture- ou une machine à coudre.
Après 25 escales autour du monde, ce sont 53 "low-tech", ces objets, techniques, systèmes, pratiques ou savoir-faire, utiles, accessibles et durables, qui sont présentés sur la plateforme participative lowtechlab.org.
frigo du désert
Marmite norvégienne pour prolonger de manière passive la cuisson, frigo du désert fonctionnant sans électricité, bio charbon fabriqué à partir de déchets agricoles carbonisés, mais aussi kit de culture pour champignons ou encore douche solaire: les "low-tech" sont présentées sous la forme de tutoriels avec la mention du niveau de difficulté et du temps et du coût nécessaires à leur fabrication.
"Dans la tête des gens, le futur est high-tech: même moi j'ai grandi avec cette idée-là. Mais depuis quelques années avec la disparition de la biodiversité et le réchauffement climatique, on se dit qu'il y a une autre voie possible", estime l'ingénieur à l'origine de l'association "low-tech lab" qui multiplie les initiatives pour faire connaître et développer ces "basses" technologies.
En avril, elle a ainsi lancé un appel à candidatures, soutenu par la région Bretagne et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), visant à accompagner 20 structures privées ou publiques dans leur transition vers les "low-tech". Parmi les lauréats, plusieurs mairies, une auberge de jeunesse, un hôtel ou une entreprise spécialisée dans la transformation de cordages synthétiques.
"Il y a des trous technologiques dans ce qu'on fait. On utilise beaucoup de cordages synthétique et souvent il n'y a pas de solutions de recyclage", note Nicolas Charamet, responsable technique de l'entreprise Ino-Rope.
"Pour couper les cordages, on utilise des fers chauds très énergivores, mais je suis persuadé qu'il y a d'autres solutions", souligne-t-il, lors d'une visite du festival "low-tech" organisé jusqu'à dimanche à l'occasion du retour dans la cité finistérienne du "Nomade des mers".
"C'est dingue comme l'intérêt pour toutes ces initiatives a grandi en six ans", note Corentin de Chatelperron, dont le prochain défi consistera à tester une série de low-tech pendant quatre mois en plein désert mexicain de Basse-Californie.